Chapitre 34

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Le vent criait à travers les fenêtres du palais, frappant si fortement les murs que le bâtiment tout entier semblait prêt à s'effondrer. Chaque être humain présent tremblait de peur, à l'expetion d'une seule, dont la joie rugissant si follement qu'elle semblait se heurter au son du vent.

- Je dois rêver, bon dieu cela ne peut pas être réel ! S'extasiait la reine depuis le haut de son trône, d'où elle avait la vision net de toute sa petite assemblé de soldat.

Elle riait fort, et pourtant sa voix s'envolait en un doux chant à travers la pièce. Ses éclats avaient un goût de bonheur, un bonheur presque sinistre, et personne ne daignait se faire compagnon de ce moment bienheureux.

- Es-tu certain de ce que tu avances mon jeune soldat ? Je n'aimerais pas porter mes espoirs et mes rêves sur des mensonges, lâcha-t-elle soudainement en se penchant en avant, zieutant sévèrement le garçon qui se tenait face à elle.

Ce dernier, avec un deglutissement bruyant, se recroquevilla légèrement. Il était effrayé de dire un mot de travers, où même de la contrarier sans le vouloir.
Cette femme n'était pas comme la reine de Cœur, prête à couper la tête de tout ceux qui la contrariait, mais ça ne la rendait pas moins effrayante.

- J'en suis certain. Je l'ai vu de mes propres yeux, entendu de mes propres oreille.

- Et puis-je me fier à tes yeux et tes oreilles, mon jeune soldat ? Lui demanda-t-elle sur un ton bienveillant, qui pourtant sonnait à ses oreilles comme la plus grande des hypocrisies.

- Vous le pouvez, votre Altesse.

Il s'avançait avec une assurance certaine, mais tout cela n'était qu'une sordide apparence. La vérité est qu'il était mort de peur face à sa reine, comme à chaque fois qu'il venait à s'adresser à elle.

- Qu'a-t-il dit exactement ? Je le veux mot pour mot, ordonna-t-elle.

Le jeune soldat prit une inspiration, s'armant de courage et retraçant l'intégralité de ses souvenirs pour ne pas faire la moindre erreur. Sûrement la reine ne pourrait pas savoir tout de suite s'il ne répétait pas les bonnes paroles, mais elle le saurait bien un jour et alors il verrait venir les conséquences.

La reine blanche ne faisait pas couper la moindre têtes, elle faisait bien pire.
Et c'est en cela qu'elle était si effrayante.

- Dans la forêt, quand il était en compagnie des jumeaux, du chasseur et du violoniste, il a exactement dit ceci: "Je suis perdu Jeno, complètement perdu". Puis, il n'y a pas longtemps, en s'adressant à la chenille devenu papillon, et à une question lui demandant qui il était, il s'est présenté en disant: "je suis Alice".

Un nouveau rire trouva passage entre les lèvres de la reine, loin d'être doux il se trouva désormais aussi strident que désagréable. Elle sautillait presque, tellement la joie émanait d'elle.

- Ce gosse est perdu et il a accepté l'identité d'Alice... Bon dieu mais que puis-je demander de mieux que tout cela ? Finalement je n'ai même pas eut besoin de le faire venir ici, il s'est perdu tout seul ! Quel jour bien joyeux que celui-ci !
Vous pouvez disposez tous, je veux être seule. Oh, et faites-moi servir un verre de vin, je dois dignement célébrer cette nouvelle.

Tout les soldats présent salluerent leur souveraine avant de prendre rapidement congé. Le jeune soldat qui avait été porteur de toute ses informations sorti le dernier, et pu donc longuement observer le visage débordant de bonheur que la reine affichait.
Son cœur se serrait à cette vision, puisqu'il savait ce bonheur cruel et purement égoïste.

- Je vais devenir reine, bon dieu je vais enfin être une véritable reine, sifflait-t-elle en passant ses doigts sur l'épée qui se trouvait près de son trône.

~ Wonderland ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant