Romance Inattendue

Chapitre 3 : La Confrontation

-Je peux savoir ce que tu faisais, Emma ?

De quel droit lui posait-il cette question !? Furieuse, elle fusilla Paul du regard. Elle commençait à en avoir marre, là !

-Je lui faisais tester des sex-toys.

La réponse de Louis faillit faire jaillir son cœur de la poitrine.

-Mais ça va pas de dire des conneries pareilles !? cria-t-elle en lui assenant une tape sur l'épaule.

Les mains dans les poches de son bermuda, Louis souriait de toutes ses dents à un Paul livide.

-Bah, je ne fais que dire la vérité. Et toi, tu es qui, mon gars ? Emma n'a pas l'air ravie de te voir et tu me sembles un peu trop inquisiteur. Tu es son ex ?

-Ouais. Ça te pose un problème ?

-Non, je m'en fous. De ce que je sais, je n'ai vraiment pas à m'inquiéter de toi...

Si le sous-entendu échappa à Emma, Paul le prit de plein fouet. Jaloux et furieux de voir un homme arriver dans la vie de celle qu'il avait plaquée, il fit sa langue de vipère.

-Tu ne sais pas ce qui t'attend, mon gars ! Cette fille n'éprouve rien pour personne !

-Mmmh... Je commence à comprendre quel est ton problème, Emma.

-Heing ?

L'intéressée se sentait dépassée par la situation. En fait, elle détestait les confrontations. Depuis sa plus tendre enfance, elle évitait ce genre de choses comme la peste. Aussi, se retrouver entre deux mâles pleins de testostérone ne la réjouissait absolument pas.

Paul avait les poings serrés, le teint rubicond.

-Elle est frigide. Tu vas voir.

-Vraiment ? s'étonna Louis. Je me demande pourquoi elle réagit aussi bien, alors...

Avant qu'elle ait le temps de le voir faire, il lui mordilla la nuque, de façon si soudaine et inattendue que sa réaction fut tout aussi spontanée. Aussitôt son gémissement sortit, elle plaqua ses mains sur sa bouche avec des yeux écarquillés, le rouge aux joues.

Paul aussi avait les joues rouges, mais pour une tout autre raison. Il n'était pas parvenu à avoir ce type de réaction en trois mois de relation.

-Espèce de salope !

-Apprend à satisfaire les femmes avant de les insulter, mon grand. Tu verras que les soi-disant frigides peuvent devenir de magnifiques petites coquines...

À court d'arguments, Paul se perdit dans une litanie d'insultes, que Louis ignora avec brio en conduisant Emma dans l'immeuble. Il la raccompagna même jusqu'à sa porte.

-Si tu as un problème avec ce grand con, appelle-moi, fit-il en restant dehors.

-Heu... Merci, Louis. Je... Enfin... Tu étais vraiment obligé de faire ça ? marmonna-t-elle en portant une main à sa nuque.

Il lui sourit doucement.

-Tu sais, la vraie frigidité est problématique pour les femmes qui en souffrent. Je trouve ça triste que des hommes incompétents au lit t'en aies fait arriver à ce stade de croyance sur toi-même.

-Je... Heu... Tu n'es même pas certain que...

-Emma. Est-ce que tu as déjà éprouvé du désir pour quelqu'un ?

-Heu... Je... Non.

Elle n'avait pas vraiment envie de discuter de ça dans le couloir de son immeuble. Gênée, elle regarda le sol, jusqu'à ce qu'il glisse sa main dans ses cheveux, avant de la poser sur sa joue. Presque par réflexe, elle le regarda.

-Est-ce que tu éprouves du désir pour moi ?

-Je... Je sais pas.

Un sourire sexy aux lèvres, il se pencha à son oreille :

-Tu vois, ce doute ?

Malgré elle, elle frissonna au son de sa voix, si proche. Ses mains se posèrent sur sa taille, commençant à sincèrement lui donner chaud.

-C'est la plus belle preuve que tu désires, Emma.

Ses mains remontèrent, pour effleurer la pointe durcie de ses seins. Un gémissement lui échappa.

-Et ça, c'est la preuve que du plaisir, tu peux en prendre.

-Je... Je...

Il s'écarta soudain, la laissant pantelante sur le pas de sa porte.

-Mais comme tu m'as giflé deux fois avec un vibromasseur cet après-midi, je me retire. Allez, ma douce Emma ! Je te souhaite d'avoir les plus beaux rêves érotiques qui soient !

Sur quoi il disparut.

L'enfoiré.