Pire Ennemi (OS)

Pire Ennemi

Pire ennemi.

Et si votre pire ennemi était la seule personne qui demeurait dans votre entourage ?

Imaginez. Vous vous réveillez un matin et tout le monde vous regarde. Tourne le regard à votre approche. Imaginez-vous devenir la bête noire et en même temps, l'idole de toute une école. Imaginez-vous être Hermione Granger. Imaginez-vous être la meilleure amie de celui qui a tué le plus grand mage noir de tous les temps. Imaginez-vous avoir défendu votre camp en mettant votre propre sécurité en danger. Imaginez-vous que vous ayez dû effacer la mémoire à vos propres parents afin de leur sauver la vie. Imaginez que, finalement, au bout du compte, vous n'êtes pas heureuse. Que vous n'avez plus d'amis, que vous n'avez plus rien à part une réputation et une inscription à une des facs les plus prestigieuses d'Angleterre. Et bien c'était ça sa vie maintenant.

Il était 7h00 lorsqu'Hermione se réveilla pour se rendre à son premier cours de la journée. Elle reçue une sorte de décharge dans les orteils lorsque ces-derniers touchèrent le carrelage froid de sa chambre. Elle devait vraiment penser à mettre un tapis moelleux à côté de son lit.

Elle arrêta finalement son réveil magique qui ne cesser de chanter sa chanson de réveil, s'asseyant sur son lit en passant ses mains sur son visage fatigué et ses cheveux emmêlés elle se rappela les 3 derniers mois qu'elle avait passé dans cette école. Désastreux était le bon terme.

Alors que Ron et Harry étaient restés à Londres afin de faire l'École d'Aurors, elle avait intégré une école prestigieuse de droit à Manchester. Ses parents, à qui elle avait rendu la mémoire en Juillet, avaient été plus que ravis, Harry aussi, tout comme toutes ses autres connaissances qui étaient, certes, tristes de devoir la laisser partir mais heureux pour elle et de sa réussite. Tous, sauf Ron. Ron avait d'abord grogné, disant qu'ils ne se verraient pas assez. Elle avait alors précisé qu'en tant que sorciers il leur serait plus que facile de transplaner. Puis, il avait dit que cela cassé ses plans de faire sa vie rapidement avec elle, il voulait s'installer avec elle sans tarder. Et là, elle n'avait pas compris.

Évidemment, elle était heureuse avec Ron, durant ses quelques semaines, cependant, elle pensait qu'il saurait qu'elle ferait toujours passer sa carrière avant sa vie amoureuse, à un certain niveau en tout cas. Et pour elle, les amourettes naissantes entre elle et Ron ne valaient pas de rater sa chance dans l'une des plus grandes écoles du monde sorcier. Alors, elle avait dit à Ron que, de toutes façons, pour elle, l'emménagement avec lui n'était même pas envisageable avant de passer le cap de l'année de relation. Et il avait crié. Beaucoup. Il avait hurlé.

Et, une fois qu'il avait fini de lui hurler des choses toutes plus aberrantes les unes que les autres il avait remis le passé de la jeune femme en cause. Et puis, elle lui avait dit qu'elle ne se sentait pas capable d'imaginer sa vie avec une personne de son genre, autrement dit, avec une personne qui, quelques mois auparavant, l'avait abandonné à cause d'une petite querelle entre amis dans une situation difficile. Il était alors devenu tout rouge, de la base du cou jusqu'au haut de ses oreilles et n'avait rien dit. Rien à part « Alors c'est ça ? C'est lui hein ? Ça sera toujours lui de toutes façons n'est-ce pas ? ». Et il avait transplaner, sans rien dire de plus.

Hermione avait pleuré, beaucoup. Harry était venu la réconforter, tout comme Ginny qui ne comprenait pas les paroles de son frère. Comment le pouvait-elle ?

Et puis, elle s'en était voulu. Elle savait qu'elle avait fait des erreurs avec Ron, beaucoup. Comme penser que ce qu'elle ressentait pour lui était de l'amour et non pas de l'amitié. Elle savait que sa pire erreur avait été en sixième année. Et le plus douloureux c'est qu'elle savait, au fond d'elle, qu'il avait raison. Ça serait toujours lui.