Chapitre 11 / (Nouvelle Version)

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Marc n'avait pas tenté de me rappeler et j'en avais fait de même. Je n'avais donc eu aucune nouvelle de sa part jusqu'à ce soir. Alors que je fermais mes volets en espérant m'endormir tôt suite à cette journée riche en émotion, je l'avais vu devant le portail.

Le plus gros connard de tous les temps, excusez mon vocabulaire un poil vulgaire, mais bien doux par rapport à tout ce qui me passait en tête, se trouvait là, debout, dans le jardin. Il avait fait 2 heures et demie de voiture pour venir me casser les pieds jusqu'ici !

Habillé de son éternel costume noir, d'une cravate gris nouée à son col parfaitement plié. Ses cheveux bruns étaient impeccablement coiffés, les chaussures cirées soigneusement. Son regard vert cherchant désespérément le mien. Lorsqu'il croisa enfin le mien, un frisson me parcourut le dos. Je le détestais tant que le dégoût avait pris la place de la colère.

L'homme que je tentais désespérément de fuir se trouvait à quelques mètres de moi, avec dans les bras, le plus gros bouquet que je n'avais jamais vu.

— Je crois bien qu'on a de la visite, intervient Victor après avoir regardé par la fenêtre, intrigué par mon air horrifié, et ça ne semble pas te plaire.

Merci Captain Obvious. Ma mine décomposée, mon visage pâle, et mes yeux exorbités l'ont mené sur la piste ?

En voyant Marc en bas, je sus qu'il était temps d'affronter de nouvelles explications. Le karma était en train de me punir de toutes les conneries que j'avais accumulées ces dernières années !

Dans un soupir, j'enfilais ma robe de chambre et descendais les escaliers sous le regard intrigué de Victor qui m'emboitait le pas. Quelle commère celui-là !

Évidemment Marc se décomposa en me voyant arriver avec Victor. C'est vrai qu'à sa place, voir mon ex descendre en robe de chambre le soir suivit d'un homme, ça pourrait porter à confusion. Peut-être qu'il s'imaginait déjà que nous allions dormir ensemble ou autre.

— Marc, que viens-tu faire là ? demandais-je avec le ton le moins accueillant du monde croisant les bras sur mon ventre.

— Je suis venu pour toi. Cette discussion au téléphone n'aurait pas dû avoir lieu, tu as peut-être mal compris les choses, ce n'est pas ce que tu crois. J'ai pensé qu'une discussion de vive voix serait mieux... C'est Margaux qui m'a dit où te trouver.

Oh Margaux,, ma très chère blondasse, apprends-moi à te dire de la boucler. Cela m'éviterai ce genre de situation.

Un rire amer sortit de ma bouche. Il se foutait clairement de moi.

— Mal compris les choses ? Laisse moi rire ! Qu'ai-je mal compris ? Que tu me cachais ta relation avec cette Aline?, le ton de ma voix monta d'un octave. D'ailleurs, n'était-ce pas cette chère collègue "avec qui il ne se passait rien promis" ? Tu ne semblais pas avoir perdu de temps après moi !

— Laisse-moi t'expliquer doudou, me supplia-t-il.

Le retour de ce surnom hideux dont il m'affublait durant notre relation pour m'apitoyer me fit grimacer. J'entendis un rire moqueur derrière moi à l'énonciation de ce petit nom affreux. Pas besoin de me retourner pour savoir de que idiot il s'agissait.

— Ta gueule toi derrière ! grognais-je.

Marc fronça les sourcils et dévisagea Victor de haut en bas, les yeux plissés.

— C'est qui ce bouseux là ? Ta nouvelle conquête ? dit-il soudainement très agressif et le désignant d'un coup de tête.

— Perdu Monsieur le multimilliardaire, à la cravate grise et sûrement maso. Je me présente, Victor, son premier, son vrai, son seul et unique amour. Elle ne se l'avoue pas, mais elle est encore folle de moi, répondit-il en passant un bras autour de mon épaule.

MICROBE / Nouvelle VersionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant