Chapitre 3 : Papa.

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18:13

Il est temps de rentrer chez moi, je prend le car avec Mel qui me raconte sa journée, et Quentin qui me raconte son stage, enfin bref, une très belle journée qui se fini.

J'ai l'impression que le trajet est de plus en plus long, 50 minutes les plus longues de ma vie. Enfin arrivée à la maison!

Je rentre dans la résidence, il fait nuit mais les étoiles illuminent mon chemin. Mon chien me saute dessus comme tout les soirs, puis j'ouvre la porte.

Personne ne parle, la femme de mon père est sur son ordinateur, son fils dans sa chambre et mon père n'est pas encore rentré. Je trace mon chemin jusqu'à ma chambre sans broncher, je m'affale sur mon lit, allume l'ordi.

« démarrage à commande vocale, veuillez vous identifiez»

«Dolly»

«Veuillez répéter »

«Do-lly !» répétais-je d'un ton agacé.

«Indentification validée»

«Oui bah encore heureux.»

Je lance Skype, et appelle la #TeamForceurs. Eliott, Bat, Yooko et Flo répondent. On rigole, on se racontée chacun notre tour notre journée, puis je les quitte pour aller prendre ma douche car il est déjà 19:41.

Je prend mon pyjama et pars dans la salle de bain. Je fais couler l'eau.

Évidement, plus d'eau chaude.

«Oh putain c'est une blague ?!»

«Qu'est-ce qu'y a encore ?» gueula Carine à travers le mur.

«Rien c'est bon!»

Je prend quand même ma douche avec de l'eau à pas plus de 18°.

Je sors en vitesse, j'ai froid. J'enfile mon pyjama et cours dans ma chambre me réfugier sous la couette. Quelques minutes plus tard, mon père m'appelle.

«DOLLYYY, AS TABLÈS»

Oui mon père et l'espagnol ça fait mille. Enfin, je mange et nous commençons à discuter.

«J'ai vu que demain tu finissais à midi Dolly» répliqua papa.

«Oui..» dis-je en soufflant.

Je savais très bien qu'il allait me dire qu'il pouvait venir me chercher, mais je n'en avais aucune envie.

«Oui bah au lieu de trainer avec tes potes là, je préfère que tu sois là à étudier !» cria-t-il.

«Mais putain, c'est bon quoi! J'ai envie de rester au lycée et de toute manière j'ai un truc à rendre en Français !»

Il lève alors très haut sa main avec un regard menaçant qui avait l'air de dire «ferma ta gueule ou tu te l'as prend». A vu d'œil il n'a pas aimé le ton sur lequel je lui ai parlé.

Finalement il redescant sa main, autre part que sur mon visage et me lance :

« Dégage !»

Je lui obéis sans rien dire. Je galope jusqu'à ma chambre et m'enfonce dans mon lit pour étouffer les larmes et les cris de peur.

Car oui, j'ai eu peur que sa main dépose sur ma joue une énorme empreinte rouge.

Je finis par m'endormir avec dégoût et haine, tout en pleurant.

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