(Je remets un TW ici, btw c'est le dernier capitre-
So ⚠️ TRIGGER WARNING ⚠️
Mention de su¡c¡de & automut¡lat¡on)Par cette fin de mai, premier mois de rentrée, les anciennes habitudes étaient redevenues quotidiennes. Autant pour les cours que les activités, comme le club de Volley.
Aujourd'hui, dernier jour de la semaine, j'attrapais mon sac de cours, envoyant un message à Yamaguchi par la même occasion.
[MESSAGES PRIVÉS]
Tsukki 🌚
| Hey, Yams
| Y aurait moyen qu'on se donne rendez-vous derrière le lycée avant de sortir ?Freckles ✨
| Oh ?
| Tu comptes me faire une déclaration ? ^3^Tsukki 🌚
| NonOui...
Un peu...?Freckles ✨
| Je sais, je te taquine 😔
| Je pense pas que je viendrais en cours aujourd'hui...
| Je me sens pas au top :/Tsukki 🌚
| Oh...
| Je passerai ce soir, dans ce casFreckles ✨
| Te donne pas tant de peine pour ça...!Glissant mon téléphone au fond de ma poche sans réellement prendre le temps de répondre, je quittais la maison, direction le lycée.
La journée sembla passer bien plus lentement que d'habitude. Après tout, lui et son aura ensoleillée manquaient à l'appel, et le temps était maussade pour ce milieu de saison printanière.
Enfin l'entraînement terminé, je me pressai dans les vestiaires pour me changer et partir chez Yamaguchi.
Casque sur les oreilles, mains au fond des poches, je traversais les rues en traînant des pieds. Sonnant à la porte, je tombai nez à nez avec sa mère.
" - Tsukishima ! Tadashi n'est pas avec toi...?
- Non, il n'est pas venu en cours aujourd'hui. Il ne vous a pas prévenue...?Elle se retourna, regardant vers l'étage.
- Absolument pas... Ce matin, je suis partie travailler avant qu'il ne soit réveillé, mais il m'aurait au moins envoyé un message ou laissé une note, non...?"
Un poids se créa dans ma gorge et mon estomac alors que je demandais la permission d'entrer, qu'elle m'accordait volontiers. Retirant proprement mes chaussures et les déposant dans l'entrée à côté de mon sac et mon MP3.
Le coeur battant tandis que la bâtisse semblait étrangement et anormalement calme, je pris les escaliers suivi de près par sa maman. Désormais face à sa chambre, je restais sans vraiment savoir que faire.
De manière lente, mes phalanges frappèrent contre le bois.
Une première fois, puis une deuxième. Et je me trouvais toujours sans réponses.
Le souffle alourdi, j'attrapai la poignée et l'abaissai, appelant son nom à travers l'entrebâillement. Jetant un oeil à l'intérieur de la pièce plongée dans l'obscurité, je le prévenais de mon entrée d'une voix basse.
"Yams, tu dors...?"
N'ayant de nouveau rien de plus que le silence comme toute réponse, mes doigts glissèrent contre l'interrupteur, et mes yeux s'étaient dirigés sur son corps étalé sur son bureau.
Je lâchai un soupir de soulagement, remarquant qu'il était bel et bien assoupi. Je fis signe à sa mère qu'il était dans sa chambre, et avec un sourire rassuré, elle retourna à ses occupations.
Silencieusement, mes pas m'approchaient de lui, le visage paisiblement posé dans ses bras croisés, à côté duquel se trouvait une feuille de papier griffonnée, dont les mots inscrits me terrifiaient.
Pendant que je passais mes mains le long de ses omoplates, lui chuchotant de se réveiller, mon sang ne fit qu'un tour alors que la lettre écrite à mon attention tournait en boucle dans ma tête.
Pris d'une violente angoisse, je le relevai contre le dossier de sa chaise. Son visage était taché de rouge et son bureau maculé.
"E-Eh, Yamaguchi...!"
Ma voix tremblait et les larmes montaient. J'étais complément perdu, incapable de comprendre la situation.
Ses poignets étaient sauvagement tailladés et bon nombre de boîtes aux médicaments divers trônaient par-ci par-là.
Attrapant son visage entre mes mains tremblantes, je le secouais faiblement, répétant son prénom en sanglots et le suppliant de se réveiller.
" S'il te plaît...
S'il te plaît, reviens avec moi, Tadashi...!Je te promets... Je te promets que tout ira bien !
Je te promets que tout ira mieux...!Tu dois revenir, tu dois rester ! "
C'était tout simplement impossible, inimaginable...
La veille encore, il me souriait pleinement
La veille encore, il s'excusait quand je lui disais de se taire
La veille encore, il aurait pu exposer ses sentiments, que j'aurais accepter sans hésitation
La veille encore, il aurait pu trouver un semblant de bonheur véritable
La veille encore, il paraissait vivantEt là, voilà que je le retrouve...
Comme ça...?Je sentais ma poitrine s'emballer et les larmes devenir amères, puis cette sensation de suffocation qui me prenait les poumons. L'étreignant au plus fort contre mon torse, je ne pouvais rien faire d'autre que hurler.
Hurler de douleur, de peur, de haine, envers lui, envers moi, envers le monde.
Envers ce monde qui venait de me retirer ce que j'avais de plus précieux.Des pas affolés se faisaient entendre dans le corridor. Évidemment alertée par mes cris, elle avait accouru. Totalement désorientée par la scène, elle s'était approchée en titubant avant de s'effondrer en pleures, nous serrant tous deux contre elle.
C'est là que j'aurais voulu que le temps s'arrête.
J'aurais voulu que tout s'arrête.
J'aurais voulu mourir auprès de toi, rester avec toi à jamais.J'aurais voulu garder ton corps contre mon coeur...
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Ton corps contre mon cœur
Fanfiction❝ À Tsukishima Kei, Pardonnes-moi, je t'en prie... À l'heure où tu trouveras ce mot, je ne serais plus de ce monde. Mais peu importe, je suis déjà mort intérieurement depuis bien trop longtemps. Mes raisons ne seront probablement valables aux yeu...