Chapitre 8

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Tenner

J'entends un ronronnement, ce n'est pas pour autant que je sors de ma cachette, je reste très méfiant. La voiture se gare, je patiente tranquillement que Mackenzie me fasse signe que c'est bien elle.

- Tenner c'est Mackenzie ! c'est bon ! La partie de cache-cache est terminée !

Au son de sa voix, mon sourire apparaît. Elle n'a pas renoncer, mes sentiments augmente de minute en minute, elle pouvait me laisser dans mon merdier, mais non... Elle est là.

Je sors discrètement de ma planque, mes mouvements sont silencieux, je l'ai fait exprès, j'ai envie de la taquiner, d'où je me trouve à présent cacher dans son dos.

- Tenner si tu ne te montre pas immédiatement, je me casse d'ici et tu te démerdera seul !

Son odeur vanillé envahit mes narines. Je me rapproche tout près de son oreille, d'une voix suave, je lâche :

- Salut.

Mackenzie montre un calme imperturbable. Nos regard se croisent, à cet instant, je me dis que de l'avoir dans ma vie et la seule raison pour laquelle j'ai envie de devenir un homme meilleur. Quand j'aurai retrouvé Sarah, mon unique but est d'être heureux à ses côtés, même si Mackenzie ne voudra plus de moi, et sa ce comprend, je promets que je me battrai envers et contre tous pour que mon rêve devienne un jour réalité.

- Sa t'amuse... Allons nous s'en avant qu'une voiture nous remarque.

Je l'observe contourner la voiture, à ce moment, je vois rouge. C'est quoi ses fringues ? Les gardiens ont dû bien se rincer l'oeil, surtout Max, rien d'y penser j'ai la mâchoire et les points serré.

Je m'installe sur le siège passager faisant bien attention que la portière claque.

- Et fait attention ! À ce que je sache, tu n'as pas mis un rond dans cette voiture ! Même si elle est vielle, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Alors fait gaffe.

- Pourquoi tu t'es zappé comme une pute ?! Tu t'es vu ! Il y a pas besoin d'autant pour séduire un mec !

Le regard que Mackenzie me lance me fait immédiatement regretté mes mots.

- De un, je m'habille comme je veux ! De deux, c'est grâce à ses fringues que j'ai pû détournée ce connard de gardien ! Et de trois, tu n'es personne pour me dire quoi faire !

Ses dernières paroles me blesse en plein cœur. Après tout ce que nous avons vécu, Mackenzie me considère comme un inconnu. Je suis triste, c'est pourquoi je me tais et patiente qu'elle démarre.



Le trajet me paraît interminable, pour cause, aucun de nous osons dire un mot. Je regarde le paysage défiler, je suis vexé. J'ai vécu sans vraiment ressentir de la douleur, l'amour que je ressens pour Mackenzie me fait énormément souffrir, la manière dont elle me perçois, éclate mon petit coeur en morceau.

- On est arrivé.

J'ai été tellement loin dans mes pensées, je n'ai même pas ressenti la voiture s'arrêter.

J'étouffe, je sors de la voiture ignorant la femme que j'aime. Pour camoufler ma peine, je néglige Mackenzie, à quoi bon ? Je suis personne.

- Tu me fait la tête.

Je détourne mon regard et préfère jeter mes yeux sur la maison familiale.

- C'est ici ?

Si je suis un inconnu, elle n'a pas à me poser se genre de question, c'est logique. Mackenzie m'ignore à son tour, sans dire un mot, elle traîne ses pieds jusqu'à la porte d'entrée, je l'a suis au pas un peu hésitant. Tout compte fait, je me demande si c'était une bonne idée. Soyons honnêtes, de nous retrouver tout les deux va créé  plus de mal que de bien, faut être réaliste.

Nous pénétrons à l'intérieur. Je n'ai jamais mis les pieds dans cette baraque, et pourtant, je m'y sens comme un poisson dans l'eau. Une décoration, certe, banale, mais parfois la simplicité est nécessaire pour retrouver un peu de sérénité.

- Je te fais visiter ?

J'en ai extrêmement envie, il est préférable que nous gardons nos distances. Se serait mieux si Mackenzie s'en aller.

- Nan c'est bon, je me démerderai, je te retiens pas plus.

Mackenzie soupir, elle est lassé. Mon regard est attiré vers l'immense terrasse, elle est magnifique. Instinctivement, mes pieds se dirige vers ce que je considère l'endroit le plus beau de la maison.

Le sable blanc et fin, l'eau de couleur turquoise ne fait qu'ajouter une touche paradisiaque à ce lieu. Les vagues forme des écumes blanche, tandis que l'odeur du sel marin flotte dans la légère brise qui voile les alentours. C'est de toute beauté, je pourrais passer des heures entières sur cette terrasse. Je suis téléporté dans un autre monde, je ne vois, et entend plus personne.

Mackenzie me rejoint, elle appui son dos contre la balustrade. Le silence raigne.

- Avant j'aimais cette endroit...plus maintenant.

Sa voix est brisé.

- Pourquoi ?

- C'est ici que j'aimais passer mes journées, avec mon frère. Désormais, je ressens de la tristesse quand je pose les pieds ici, sans lui ce n'est plus pareille.

J'ai des remords, je culpabilise, il y a de quoi.

- Je ne peux pas remonter le temps Mackenzie, j'ai était sincère quand je t'ai dit que j'étais désolé. Si tu n'avais pas croisé ma route, il serait toujours là, avec toi. Chaque jour je suis rongé de douleur pour ce que j'ai fait. C'était une grave erreur qui ne peut être réparé.

Mackenzie serait heureuse et épanouie. Être sur cette terre, était la pire décision que Dieu à pu avoir.

- Je pensé comme toi, depuis que je t'ai revu, je vois les choses différemment.

Maintenant je suis perdu. Où veut-elle en venir ? J'attends la suite avec impatience.

- C'est à dire ?

- Je te pardonne Tenner. Une chose est sûre, jamais je ne regretterez d'avoir croisé ta route. Cest le destin, on y peut rien. Ma plus grande fierté est de plus me sentir victime... Alors merci.

Je ne pleure jamais, surtout en présence d'une femme, Mackenzie n'est pas n'importe quelle femme, elle est la raison première de mon existence dans se bas monde que j'ai toujours détester. Ses mots sortie de sa bouche, me font versé des larmes de bonheur, elle atténue mon mal être. Ce n'est que de la joie, qui au final lave mes soucis et purifie ma douleur.

Tenner Bennett - Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant