Mien

Chapitre IV

PDV Noam
。。。

A peine ai-je passé le pied du portail, que Jacob me saute dessus tout sourire, et passe sa main sur ma tête pour m'ébouriffer les cheveux.

- Salut mon p'tit gars!

C'est drôle je m'y attendais presque. Je complexe déjà bien assez sur ma petite taille pour que l'on me le rappelle de nouveau.

- Jacob...Tu veux déjà signer ton arrêt de mort? Parce que si c'est le cas, sache que je peux y remédier.

- Non non t'inquiète! Il me reste tant de choses à faire avant de mourir, comme me moquer de ta taille par exemple...

Il me lance un regard puis éclate de rire fière de sa propre connerie.
Je m'appretais à répliquer, mais le reste de la bande arriva.

- Hey guys! S'écrie Eliott.

Jacob passe un bras sur mon épaule et dit:

- Je vous ai tellement manqué c'est ça ?

Allez c'est reparti, pensais-je tout en levant les yeux au ciel. Est-ce qu'il connait le mot modestie? Non, bien-sûr. Quelle question.

Nous prenons le chemin dans le couloir jusqu'à nos classes respectives. Jacob et moi entrons dans la pièce nous asseoir côte à côte, lui me racontant ses nombreuses anecdotes, moi rigolant discrètement. Le cours de français commença alors. Je crois que j'ai rarement vu une prof aussi ennuyante, un cours si inintéressant, à croire qu'elle se parle à elle-même. Je soupire, la matinée va être longue...

Vers midi, Jacob et moi nous dirigeons vers la cafétéria rejoindre Eliott et Ashley.

- Tiens d'ailleurs, Jimmy n'est pas là aujourd'hui? Je demande.

- Ah... Comment dire... Il est sûrement avec son copain.

- Sa petite copine?

- Non, non... Son petit-copain. Il baissa les yeux.

- Serieux?! Heu...je veux dire, je le voyais pas comme ça, mais c'est cool hein! Oh, s'il vous plait tuez-moi. Vous pouvez pas savoir ce que ça fait de découvrir qu'une personne est comme vous, que vous n'êtes pas le seul gay du lycée!

Nous nous asseyons sur une table libre puis Jacob recommence son spitch, Eliott balance quelques vannes, et Ashley ne le quitte pas des yeux. Je crois savoir pourquoi. Je décide de partir un peu avant tout le monde et me lève de la table, plateau à la main tout en me dirigeant vers la sortie.

Je pousse la porte vers l'extérieur, mais tombe nez à nez avec l'homme de la dernière fois. Il me regarde lui aussi puis je le vois se précipiter sur moi, alors je prends mes jambes à mon coup. Il m'en veut toujours?? Mais c'est pas possible, pourquoi ça m'arrive à moi?

J'ai beau courir, du mieux que je peux, il est beaucoup plus rapide que moi, en quelques secondes il m'a rattrapé et me colle à un mur isolé de tous les autres étudiants. Je suis à la fois essoufflé par cette course, et angoissé par ce qu'il pourrait me faire. Mon regard le fuit, et je me débats de plus en plus, il ressert alors sa poigne sur mes deux poignés contre le mur de sorte à ce que je ne puisse pas m'échapper, et je couine.

- Toi... Il s'arrête quelques instants. Regarde moi dans les yeux quand je te parle. Ordonne-t-il de sa voix rauque.

Je suis complètement dominé, il me domine. Toujours les yeux baissés sur le sol, il m'attrape le menton et le relève vers lui, mes yeux se posent dans les siens. Il ancre son regard dans le mien et me demande d'une voix plus douce:

- Quel est ton prénom?

Je bredouille du mieux que je peux:

- Je...N-Noam.

Je suis en position de faiblesse et je déteste ça, mais lui, semble adorer, puisqu'un sourire apparait sur ses lèvres. Je déglutis.

- Noam... C'est beau, ça te convient parfaitement. J'aime bien. Son regard dévie sur ma bouche et je le vois se mordre la lèvre inférieur. Oh putain.

- Et bien, Noam... Tu peux m'appeler Zack. Son regard revient se plonger dans le mien.

- J-Je ne te l'ai pas demandé. Je dis, pris d'un soudain élan de courage.

- Oui, je sais. Mais tu meurs d'envie de le savoir.

Mais quel égocentrique. Et moi, pourquoi je suis content de le connaitre maintenant? Je suis vraiment pas net.

Il rapproche son corps d'Apollon contre moi jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger. Son corps d'Apollon? Et bien oui j'avoue, physiquement, il est vraiment pas mal.

- J'avais envie de te revoir. Il colle son front sur le mien. Je n'ai pas cessé de penser à toi.

- Q-quoi? Je crois que j'ai mal entendu... dis-je tandis que je sentais mon coeur battre à tout rompre prêt à bondir hors de ma poitrine.

- Tu es sûr? Il lève un sourcil.

Je sens son souffle descendre sur ma nuque où il y dépose un doux baiser puis remonte ses lèvres vers mon oreille et murmure d'une voix sensuelle:

- Bientôt, tu seras mien.