Chapitre 7

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Malia

- Encore ??

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Oh ? encore des cadeaux livrés ? s'exclame Erin

- Retourner d'où vous venez, comme tous les autres jours de la semaine, je ne veux pas ces cadeaux.

Aujourd'hui nous sommes vendredi et depuis le début de la semaine je reçois des cadeaux en tout genre, ça va des fleurs aux chocolats en passant par les bijoux et les sculptures. Il est midi est on est en plein rush et ce con de livreur vient m'emmerder pendant mon temps de travail. Je sais le pauvre il n'y est pour rien mais ça n'arrête plus. Je n'en peux plus, au début je trouvais ça mignon parce qu'on ne m'avait jamais offert de cadeaux, mais là c'est trop.

Je regarde le pauvre livreur, roux, yeux vert, taille moyenne. Pas très musclé, mais je dois avouer que même s'il est jeune il a un certain charme. Ne me demandez pas lequel je ne sais pas !!! Erin, elle a un sourire parce que pour elle s'est romantique. Mais pour moi pas vraiment, une fois de temps en temps d'accord mais là tous les jours non !! elle se met à mon niveau et commence à faire les yeux doux au petit jeune, Erin est belle et elle le sait, j'ai appris qu'elle était la sœur d'Ethan le week-end dernier, j'ai d'abord été surprise mais à voir de plus près ces deux-là se ressemble quand même. Elle m'a aussi avoué que son frère est plus que protecteur avec elle, il fait peur à tous ses potentiels mecs, du coup a 30 ans elle se retrouve à cacher ses liaisons. La pauvre !!! et je peux avouer que ça la rend folle, au point de faire du gringue à un mineur. Pour preuve elle me dépasse et se met devant le rouquin et fais courir son index le long du torse du gamin, qui lui transpire à grosse gouttes, je ricane intérieurement. Elle va le bouffer tout cru le jeune. Il rougit de plus belle, je lève les yeux au ciel.

- Tu peux repartir d'où tu viens petit, et un conseil ne vient plus m'emmerder avec ce genre de futilité, surtout quand je suis au travail.

- Mais...

- Pas de mais, file avant que je me fâche et que ma collègue se fasse arrêter pour détournement. Ah et dis à ton client que j'en veux pas de ses cadeaux

- Bien madame.

Il repart enfin, je retourne à mes tâches sous les gros yeux de ma collègue. J'hausse un sourcille tout en m'affairant derrière le comptoir, elle me rejoint et continue à me fixer du regard. J'aime pas quand elle fait ça, ça me mal à l'aise elle sait que je n'aime pas être au centre de l'attention.

- Ne dis rien.

- Je voudrais savoir pourquoi tu refuses à chaque fois

- Parce que ça ne m'intéresse pas, je ne dis pas que ça n'est pas gentil, mais tous les jours ?

- Tu n'as pas une once de romantisme ma chérie, franchement c'est d'un triste.

- Je ne pense pas, c'est juste que je préfère éviter les complications et ne me dis pas le contraire, une relation c'est une complication.

- Ça dépends la relation tu sais.

Je la regarde s'éloigner pour s'occuper de nouveaux clients, je remarque dans le même temps les quatre pingouins assis sur une banquette pas loin du bar. Eux aussi ils ont limite pris un abonnement, je m'explique le mec de la dernière fois, vous savez celui qui est venu au bar commander de la bière, bah il vient tous les jours avec ses collègues. Y a pas un jour ou ils ne sont pas là, bon ils ne viennent qu'entre midi, du coup je ne m'attarde pas sur eux et je termine mon job.

Le reste de la journée se passe sans grand incident, je rentre chez moi pour me préparer à aller au barbecue au club. Ma maison, elle fait peur à voir au premier abord, mais pas pour moi elle est ancienne avec des briques rouges brunies par le temps mais magnifique avec un rez de chaussé et un étage. De ce que l'agent immobilier m'a dit, elle appartenait à une vieille dame qui est décédée il y a quelques années, ils ont essayés de la vendre mais personne n'en a jamais voulu.

La Magie du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant