JustWill7 : O.C partie 2 (Annulée)

Prologue

Je me souviens encore de ses yeux bleus ciel clairs... Son sourire si scintillant... Si beau... De sa démarche exécutée avec grâce d'une beauté absolue... Sa fourrure légère si douce qui se mêle au vent... Une personne que je n'oublierai jamais. Qu'il m'est impossible d'oublier. Impossible d'oublier à quel point je l'aime. À quel point j'ai envie de la revoir. Inconsciemment, j'ai tombé en amour.

Il y a maintenant deux ans que je ne l'ai pas vu. Ça fait mal. Vraiment. Je n'ai jamais eu d'aussi gros noeuds dans ma gorge depuis sa disparition.

Ces temps-ci, je mange moins. Je bouge moins. En fait, je fais tout en moins bien qu'auparavant. Et tout cela vient avec le fait que je parle beaucoup moins également.

Mon père s'inquiète pour moi. Personnellement, je ne sais pas s'il devrait. Je n'ai pas besoin que l'on s'inquiète pour moi en plus. J'ai déjà mes propres démons à gérer. Papa n'arrête pas de me répéter, sans cesse, qu'après avoir évolué, notre corps se guérit de toute blessure physique ou mentale. Pourtant, ce ne fut pas mon cas. Je ne vois pas en quoi quelque chose a changé... Mais naïvement, il a cru bon de me faire évoluer prématurément avec un pierre Foudre, pour me "guérir". Son plan a malheureusement échoué.

Mon père et moi avons, plus souvent qu'avant, de la difficulté à se comprendre. Je croyais que ce petit problème n'était que temporaire. Si c'était le cas, aujourd'hui, ce ne l'est plus. Il y a environ deux ou trois semaines, j'ai fait ma première tentative de fugue. La sensation que l'on ressent, lors de cette expérience, est atroce. Je ne souhaiterais même pas cela à mon pire ennemie. La raison pour laquelle j'ai tenté est assez débile. Je n'en parlerai pas. Ce n'est pas important pour le moment.

Bref.

Mon paternel s'est lancé très soudainement, sans que je ne sache pourquoi, bien sûr, dans la construction d'un engin immense. Pas compact du tout.

Cachée sous une couette aussi large qu'un immeuble, la machine n'a pas de mal à se distinguer du brique à braque du labo. De toute façon, il est extrêmement difficile de ne pas la remarquer... Avec ses neuf mètres de hauteur pour ses trois mètres et demi de largeur, je doute fort qu'elle passe inaperçue. De plus, la lumière flashe qui s'y en échappe ne fait qu'empirer le coup d'œil, et ce, même au beau milieu de la nuit.

Demain sera le jour du dévoilement du projet. Je ne peux pas dire que j'ai hâte, puisque cela ne me fait ni chaud, ni froid. Cependant, j'ai bien envie de découvrir sa fonctionnalité. Je pense toujours de demander à papa mais j'oublie par après. Peu importe. Je le saurai demain. Un point, c'est tout.

Mais... même avec tout ça.

Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle, chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour, chaque semaine... Les autres disent qu'ils me comprennent. Moi, je dis que personne ne me comprend vraiment. Cela n'a rien de personnel, pourtant. Je dis juste que tant et aussi longtemps qu'ils n'ont pas vécu la même expérience, ils ne peuvent pas savoir ce que ça fait.

Un jour, je te retrouverai. Et ce jour-là sera le jour où je serai heureux de nouveau... dans tes bras.