[Re] Chapitre 2 : Le pervers derrière le bar

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     Baggy soupira enrefermant la porte derrière lui. Quatre heure et demi du matin et ilvenait à peine de terminer son travail. Il s'adossa un instantcontre le mur de la ruelle, il avait besoin de se poser avant derentrer chez lui. Délicatement, il sorti son paquet de cigarettes dela poche de sa veste, s'en alluma une et prit une grande bouffé. Ilrevivait.

- Tu sais que fumer tue ?

     Baggy manqua des'étouffer en entendant cette voix si familière résonner contreles murs de la sombre ruelle.

- Et s'étouffer aussi on dirait !

     Un rire graveaccompagna cette tirade. Baggy lança un regard noir à l'arrivant.

- Je peux savoir ce que tu fous là ?! Demanda-t-il sèchement.

      Mais le rouquin nesembla pas se formaliser de sa mauvaise humeur, cela semblait mêmeplutôt l'amuser.

- Après quinze ans je n'allais pas laisser passer l'occasion de te parler quand même ! Lui répondit-il joyeusement.

     Baggy haussa unsourcil.

- Et donc tel le pervers que tu es tu m'as attendu dans une ruelle sombre que je sortes du travail ?

- Exactement ! Enfin je veux dire non ! Enfin si ! Mais je ne suis pas un pervers !

     Baggy sourit amuséen voyant son ancien camarade bafouiller comme un enfant.

- Ça faisait longtemps.

     A l'entende de cesmots, Shanks cessa d'essayer de se justifier et lui offrit un sourirenostalgique.  

- Un sacré baille même !

     Un doux silences'installe entre les deux hommes. Baggy en profita pour fumer enpaix, avant que l'envie de parle ne reprenne au rouquin. Rouquin quide son côté en profitait pour observer sans retenu son anciencamarade. Quinze ans, ça vous change un homme.

     Shanks nota alorstous les détails dans sa tête pour être sûr de n'en oublieraucun ; sa longue chevelure bleue attaché en queue de cheval,l'angle de sa mâchoire, sa barbe de trois jours, son large cou, saveste épousant les formes de son torse.

- Un pervers j'en étais sûr.

     Shanks ouvritgrands les yeux et rencontra le regard moqueur du bleu.

- Quoi ?! Non !

- Alors arrête de me mater, ça fait vieux pervers. Se moqua-t-il.

     Shanks maugréadans sa barbe tandis que Baggy éclata dans un rire franc.

- Tu ne te maquilles plus ?

     La question eu poureffet de jeter un froid et coupa net le rire de Baggy.

- Plus depuis des années.

- Dommage, ça t'allait bien.

     Baggy eu un rireamer.

- A d'autre ! Tu as été le premier à te moquer de moi quand j'ai commencé à me maquiller !

     Le rouquin grimaça.

- J'étais jeune et con ? Tenta-t-il.

- Et maintenant te voilà vieux et con ! Ricana Baggy.

     Baggy reprit unebouffée de sa cigarette. Sans le vouloir son regard dériva surl'homme en face de lui. Lui aussi n'avait pas été épargné par lesannées. Mais de ce que pouvait en juger Baggy, Shanks ne pouvait quetirer du bien des années passées : son corps frêle de jeuneadolescent avait laissé place à celui d'un homme fort et robuste,les traits de son visage c'étaient affirmés avec le temps. Baggynota même la présence de trois cicatrices sur son œil gauche ;qu'avait bien pu faire ce maudit rouquin pour se retrouver avec unetelle balafre ?! Même lui qui en avait vu de toutes lescouleurs n'avait jamais eu de telles blessures. A croire que Shanksavait lui aussi continué les conneries.

Prisonnier Du PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant