Voilà enfin la suite de Prisonnier du passé, J'espère que ce chapitre vous plaira, et pas d'inquiétude, la suite ne tardera pas à arriver (○ᵔ-ᵔ○)
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Baggy était de retour dans sa routine morne et ennuyeuse. Tout du moins c'est ce qu'il aurait aimé se dire. Mais voilà maintenant près d'un mois que Shanks venait au moins trois soirs par semaine au bar. Le roux avait beau clamer que ce n'était que pour boire et rattraper le temps perdu, Baggy lui, était persuadé que c'était dans l'unique but de le faire chier. Il en était sûr et certain.
Quoi qu'il en soit, Shanks n'avait par reparlé de la discussion qu'ils avaient dans la voiture et n'avait par ailleurs plus proposé de le ramener, pour son plus grand soulagement.
La routine du serveur devint donc ainsi : Métro, boulot, Shanks, dodo. Jamais Baggy ne lui avouerait, mais cette nouvelle routine n'était pour lui déplaire. La présence de Shanks, bien qu'au début bien trop pesante, avait maintenant tendance à le détendre quand il faisait face aux clients désagréables.
D'ailleurs, en parlant de client désagréable, Baggy pensait sérieusement à mettre son poing dans la gueule de l'un d'entre eux. Voilà maintenant près de deux heures que ce dernier et sa joyeuse bande se foutaient ouvertement de sa gueule. Mais Baggy prenait sur lui, car il avait besoin de ce boulot. Alors, il ne disait rien et faisait comme s'il n'entendait rien.
Il ne savait pas s'il devait se sentir soulagé ou non de l'absence du roux ce soir. Sa présence l'aurait sûrement incité à laisser couler mais cela l'aurait d'autant plus gêné qu'il assiste à une telle scène.
Baggy continua à danser entre les tables, à servir la numéro 3, puis la 15 et enfin la 7. Le bleu continua ainsi durant de longues minutes, trop concentré sur son travail pour penser à quoi que ce soit d'autre, oubliant les remarques et les insultes. Mais il y u le geste de trop pour Baggy, littéralement.
Si Baggy pouvait difficilement supporter les insultes sur son nez autrefois, il avait fait de réels progrès sur la question, ne cassant désormais plus le nez à ceux insultant le sien. Et il en était de même pour toutes les autres insultes ou remarques désobligeante à son encontre. Mais là s'en était trop. L'homme qui avait d'abord commencé par se moquer de son physique efféminé -soit de ses cheveux- avait osé lui mettre la main au cul. Baggy pouvait supporter beaucoup, beaucoup plus que l'on ne pouvait l'imaginer, mais pas ça.
Fou de rage, Baggy se retourna, avisa durant une seconde le sourire fière de l'homme et lui enfonça sans plus attendre son poing dans ses horribles dents jaunes. L'homme s'écroula à terre en gémissant de douleur. Certains de ces camarades foncèrent l'aider tandis qu'un autre attrapa Baggy par le col, prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais il n'avait pas la moindre chance face à Baggy. Il s'extirpa de sa poigne, se saisit de son poignet avant de lui tordre dans le dos. Baggy repoussa alors le corps de l'homme sur la table qui tomba à terre dans le fracas des verres.
- Sale enfoiré ! Hurla un troisième homme qui s'avança pour lui envoyer un crochet du droit.
Prévisible. Pensa Baggy. Tellement prévisible qu'il réussi sans grand mal à parer le coup et d'un coup de genoux bien placé l'envoya se tordre en deux à terre. Baggy avisa le reste du groupe d'un regard froid. Qu'ils osent le défier encore, il les attendait de pied ferme.
Personne ne bougea, jusqu'à ce que l'un d'entre eux -peut-être le plus intelligent du groupe-décida qu'il était temps de partir. Quand les hommes commencèrent à quitter les lieux, Baggy ferma les yeux, réalisant la connerie qu'il venait de faire. Il était mort.
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Prisonnier Du Passé
Ficção GeralUn passé commun, une maison de correction pour adolescent. Mais un présent bien différent. L'un a réussi sa vie tandis que l'autre récure les restes dans un bar minable. Après quinze ans de séparation leur chemin se recroise. Et peut-être mèneront...