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N- Alors, question 3, Avant un coup de téléphone répétez-vous à chaque fois ce que vous allez dire ? Pourquoi ?

H- Pas à chaque fois, dis-je en lui souriant.

N- Alors quand ?

H- C'est une nouvelle question ça !

N- C'est pour approfondir !

H- Alors quand je dois appeler quelqu'un qui m'intimide.

N- Oh et ça monsieur j'assure sur tous les plans et je suis le meilleur, ça t'arrive souvent ?

H- Non, pas souvent, c'est vrai. Mais c'est arrivé y'a pas longtemps...


Quand j'ai du l'appeler elle.


N- C'est tout ? Tu vas pas m'en dire plus ?

H- Et toi alors ? esquivai-je.


Nina baissa les yeux, timide, avant de répondre.


N- Moi, je suis du genre sauvage, je déteste devoir appeler des gens, Surtout si je les connais pas.

H- Ah, je l'avais pas remarqué...

N- Te moques pas de moi !

H- Non, je suis sérieux, tu me parles à moi, je suis flatté du coup !

N- Molo Roméo !

H- On s'est vus tout nus, pas de gène entre nous ! dis-je en lui faisant un clin d'œil.

N- Reste gentil si tu veux que ça se reproduise ! répondit-elle en me rendant mon clin d'œil de manière exagérée.

H- D'ailleurs j'adore ta tenue de ce soir, dis-je en détaillant son pyjama licorne assorti aux chaussons.

N- Imagine un peu ma dégaine quand je suis en couple si je m'habille déjà comme ça pour le second rencard !

H- C'est pas le deuxième, dis-je, c'est le cinquième.

N- Cinq ? D'où tu sors ça ?

H- J'ai vraiment passé une excellente soirée la fois où tu es venue sonner pour me réclamer ta place de parking, et quand je t'ai surprise à écrire le numéro de ton appartement au rouge à lèvre sur mon pare-brise et puis cette fois où tu as fait exprès de refermer la porte du local poubelle alors que j'étais à l'intérieur alors que la lumière s'éteint automatiquement quand la porte se ferme.

N- Et dire qu'après tout ça on en est quand-même là aujourd'hui.

H- Nos enfants vont adorer cette histoire !


Je savais que ce genre de phrase pouvait la faire bondir.


N- Tu veux dire nos 27 chats ?


Alors je me mettais à rire, devant son air sérieux et rebel à la fois. Devant cette posture ridicule, les mains sur les hanches de son pyjama poilu rose et bleu pastel.

Elle m'avait plu tout de suite. Et de plus en plus à chaque fois que je passais du temps avec elle.

J'aurais pu dire qu'elle n'était pas comme les autres, j'aurais pu dire qu'elle était originale. Mais non, évidemment qu'il y avait des tas de filles comme elle, des tas de gars comme moi. Mais il y avait nous dans cet appart et cette alchimie qui n'existait que par les circonstances qui nous avaient menés à cet instant précis. 

Parle moi de nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant