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N- Continuons, même si je vous trouve particulièrement indiscipliné, monsieur le fan non-assumé de Justin Bieber. Ouh, on continue avec les questions chelou !

H- Fais voir ! dis-je en lui volant le magazine pour l'embêter. Avez-vous un pressentiment concernant la façon dont vous allez mourir ?

N- Toi d'abord, décréta-t-elle en ajustant sa position dans le canapé pour étendre ses jambes en biais, qui me touchaient presque.

H- Une mort douce j'espère, du genre sans douleur. Dans mon sommeil, ce serait mieux.

N- Je crois que je vais avoir une mort con, du genre écrasée par un bus en voulant traverser hors des passages piétons.

H- Hum, c'est glauque !

N- Je devrais peut-être pas porter un pyjama licorne pour parler de la mort, blagua-t-elle.

H- Oh non, je pense que cette tenue se prête à tous les sujets.

N- J'aimerai ça aussi, mourir paisiblement dans mon sommeil, mais c'est risqué. Je suis trop solitaire, personne ne se demanderait où je suis passée. Je finirais décomposée dans mon lit, à moitié mangée par mes 27 chats affamés et couverte de larves de mouches.

H- Alors déjà, si tu devais avoir 27 chats, je suis certain qu'ils n'attendraient pas que tu meurs pour te manger. Et puis... moi je me demanderai où tu es.


Son sourire, son regard.


N- Tu essayes de me draguer ou tu es sincère ?

H- J'essaye sincèrement de te draguer, dis-je en me penchant vers elle.

N- Tu es doué, c'est dangereux.

H- Je suis tout sauf un mec dangereux.

N- C'est toujours ceux qui ont l'air les plus inoffensifs qui cachent le mieux leur jeu.

H- Je suis un livre ouvert, dis-je en reprenant ma place sans manquer de lui sourire aussi.


Elle avait de vrais doutes. Mais nous étions comme dans un jeu d'échecs. Même si nous ne pouvions pas gagner l'un sans l'autre, on se défiait continuellement.


N- Ma mère m'a dit de me méfier de toi, souffla-t-elle en me regardant intensément.

H- Tu as parlé de moi à ta mère ?

N- Oui.

H- J'ai parlé de toi à mon frère. Il a dit que tu avais l'air tarée.

N- Hum, mince, il ne pourra pas venir à notre mariage après un tel affront.

H- Est-ce qu'on peut encore négocier ? C'est mon meilleur ami tu sais, en plus d'être mon grand frère.

N- On le jouera à pierre feuille ciseaux.

H- Quand tu veux ma belle !


Elle enroulait une mèche échappée de son chignon autour de son doigt tout en m'observant. J'allais craquer bordel. J'avais beaucoup trop envie d'elle. Pour essayer de me calmer, je me levais un peu brusquement pour aller récupérer la bouteille de coca sur le plan de travail de sa cuisine.

C'est vrai qu'il y avait des tas de filles comme elle ? Je commençais à douter.

Parce qu'aucune autre ne me faisait ressentir ça. 

Parle moi de nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant