Parle moi de nous

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N- Quelle est la chose pour laquelle vous êtes le plus reconnaissant dans la vie ?

H- Je suis reconnaissant pour tellement de choses. c'est dur !

N- Je sèche aussi sur celle-ci je crois, avoua-t-elle.

H- Ok je vais répondre : ma famille. Je sais que j'ai beaucoup de chance, j'ai la famille parfaite, les parents idéaux, mon frère est aussi mon meilleur ami. On est très proches et toujours là les uns pour les autres.

N- Tes parents sont toujours mariés ?

H- Oui, depuis presque trente ans. C'est fou pas vrai ?

N- C'est beau je trouve.

Elle se redressa, repliant ses jambes pour les croiser avant de me répondre.

N- Je vais aller complètement à l'opposé de ta réponse et dire que je suis reconnaissante pour ma faculté à être totalement indépendante. Je n'ai vraiment besoin de personne.

H- Mais ça ne te manque pas de créer des liens ?

N- C'est bizarre de te répondre non alors qu'on en est là tous les deux ?

H- Plus rien ne m'étonne venant de toi Nina, dis-je pour détendre l'atmosphère.

Elle ne manqua pas de rire avant de reprendre.

N- J'ai vu mes parents se hurler dessus et ne jamais réussir à se quitter, son sourire sembla s'assombrir. Et ma sœur s'accrocher à des mecs horrible par peur d'être seule. Et finalement, moi, j'ai goûté à la solitude. Et je la trouve reposante, sécurisante. j'adore ma vie. J'ai du mal à comprendre ceux qui arrivent à tout foutre en l'air pour se jeter dans l'inconnu sans garantie.

H- Ça fait beaucoup de mots pour juste dire « des gens qui vivent ».

Elle hocha de la tête le regard dans le vague.

H- Les relations ne sont pas toutes toxiques. Et on n'est pas toujours obligés de tout changer dans sa vie pour laisser quelqu'un entrer.

N- C'est une promesse ? souffla-t-elle.

Je ne pouvais pas raisonnablement me mettre à lui faire des promesses si tôt. Mais j'en avais envie. Pour seule réponse, je me penchais pour me rapprocher d'elle doucement. Et quand elle comprit mes intentions, elle posa ses mains sur mon visage pour m'accorder un long baiser brûlant et doux qui irradia tout mon corps.

C'était plus qu'un baiser de deuxième ou cinquième rencard.

C'était une réponse à la question numéro 22. Celle qui ne se pose pas, pas encore.