Multiship : La tromperie

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Molly posa le plateau de thé sans oser regarder son maître. Comme tout homme du 19e siècle, John était bourru et sexiste . Il faisait une peur bleue a Molly, sa plus jeune servante .

-Il est chaud, au moins ?

Demanda t'il en rabattant brusquement son journal qu'il lança sur sa table, s'emparant de la tasse.

Molly baissa la tête et rougit en murmurant d'une toute petite voix:

-Oui Mr.

Il fronça les sourcils et gouta la boisson chaude, trempant sa moustache dedans.

-C'est acceptable.

Dit il, sa moustache blonde à moitié brunie par le thé.

Le jeune servante , nerveuse et fatigué retint un peu tard un gloussements amusé

Et instantanément, John vit rouge.

-Je peux savoir ce qui vous amuse ?!

Tonna sa voix grave, alors qu'il se levait.

-Rien Mr excusez moi!

Elle se fit le plus petite possible ,tremblante et tête baissée.

-Veillez à ce que ça ne recommence plus ! Les femmes sont pires que les dindes, toujours à glousser pour un rien !

La petite servante ne s'autorisa à souffler de soulagement qu'une fois hors de sa vue, dans le couloir, tremblotante. Elle toqua timidement a la porte de sa maîtresse qui, bien loin de l'effrayer comme son mari, était comme une grande sœur pour elle.

Cette dernière n'avait pas pour habitude de lâcher un vague "entrez" à l'impératif, comme le ferez n'importe quelle autre noble, mais au contraire se levait à chaque fois de ses occupations pour venir en personne ouvrir la porte et sourire à son interlocuteur.

-Que se passe-t-il, Molly ? C'est Monsieur Watson qui vous a encore mis dans tous vos états ?

Elle hocha la tête , les yeux humide.

-Allons bon. Entrez, vous allez me raconter. Elle s'écarta pour la laisser entrer, ferma la porte et l'invita à s'asseoir en face d'elle dans son petit salon, confortable et sentant bon.

-A cette heure-ci, vous lui apportiez le thé, n'est-il pas ?

-O-Oui, j'ai rit p-parce que ça moustache trempait dedans. Je n'ai pas pu résister , il s'est fâché sur moi. Je le déteste madame, il est affreux ! Elle semblait très affecté

-Hm... Je vois...

Elle parut embêtée durant un instant, puis leva les yeux vers sa suivante.

-Molly, cela fait un moment que vous travailliez pour nous, vous me connaissez. Pensez-vous que moi, suffragette comme je suis, me laisserais mal traiter par un homme "affreux" ?

-He bien...non. Mais lui il est....enfin , vous voyer.

Rougit elle. Ce qu'elle n'osait pas dire c'est qu'il avait pour lui un physique avantageux qui éclipsait ,peut être aux yeux de sa maîtresse , ses mauvais côté.

Marie rit de manière très élégante mais franche.

-Ho Molly, vous êtes d'un coquin ! Mais oui, il est vrai que son physique lui vaut bien des points positifs... Mais il n'en est pas moins que je l'aime, malgré les nombreuses disgrâces dont il peut faire preuve au quotidien, il est la plupart du temps profondément bon. Vous ne l'avez hélas jamais vu s'occuper et chérir de chacun de ses patients, ou s'inquiéter à se damner pour son meilleur ami monsieur Holmes. Je vous invite à partager plus de moments dans ses quartiers -prétextez nettoyer la pièce ou profiter de votre temps libre dans la bibliothèque-, et à observer la douceur dont il peut faire preuve lorsqu'il est détendu. Vous verrez, son doux sourire vaut l'effort, et je suis sûre qu'il sera bien plus conciliant avec vous lorsqu'il prendra l'habitude de votre présence lors de ses moments de repos : il vous associera inconsciemment à sa bonne humeur, et fera preuve de bien moins d'agressivité.

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