Au dessus des nuages

Chapitre 2

Jeudi 20 avril 2017, Paris

Me voici de retour sur le sol français. Mon prochain vol est dimanche, 3 jours pour profiter de mes amis et de la capitale, ma ville, que je chérie tellement. Je suis née et j'ai grandit à Paris. J'ai toujours eu l'habitude de voyager, dès toute petite. Mes parents n'ont jamais rouler sur l'or mais c'était leur plaisir à eux aussi. Ils sont tous les deux nés en Slovénie et sont arrivés à Paris au début des années 80, ils se sont tout de suite mis à leur compte, je suis très fière d'eux. Avec leurs économies et dès qu'ils avaient un peu de vacances on partait en voyage, ce sont les plus beaux souvenirs de mon enfance. Mes parents tiennent une boulangerie depuis les années 80 dans le 5ème arrondissement de Paris. C'est là ou j'ai grandit et ou j'ai maintenant mon appartement. Je vis en colocation avec ma meilleure amie, Charlotte.

Charlotte et moi avons le même âge, on a fait les 400 coups ensemble. On se connait depuis le collège, nous sommes inséparables. Alors il y a 3 ans, quand elle s'est séparée de son copain, c'était une évidence, nous avons aménagé ensemble. Elle rêve d'être actrice et enchaine les castings et les petites pubs. J'ai toujours cru en elle, je sais qu'un jour, elle y arrivera.

20h00. Ce soir, grosse soirée de prévue. On est jeudi et alors? Il n'y a pas de jour précis pour faire la fête, surtout avec le train de vie que nous menons Charlotte et moi. Nous n'avons pas des métiers à horaires fixes et les weekends on ne connait pas. Alors des que l'on peut et qu'on l'on est en OFF le lendemain on ne se pose pas la question. J'enfile une robe courte vert émeraude juste très légèrement décolleté et assez ample. J'adore cette robe, le vert émeraude s'accorde parfaitement à mes yeux de la même couleur et font ressortir parfaitement le blond de mes cheveux. Je finis tranquillement de me coiffer dans la salle de bain quand Charlotte se pose contre la porte de celle-ci,

- Oula, elle a sortie LA robe fétiche ! J'en connais une qui ne veux pas rentrer toute seule, t'es en manque ou quoi?

- Garde ton manque pour toi Cha, et d'ailleurs pas du tout, il se pourrait que j'ai trouvé une occupation à San Francisco... dis-je en prenant un ton mystérieux

- Un inconnu, en escale? Essaye d'être un peu originale Ionna, je sais pas.. par exemple trouves toi un petit copain et la tu me surprendras ! dit-elle en passant derrière moi et en détachant mes cheveux

- Voila, poursuit-elle, déjà tu me détache tout ça c'est beaucoup mieux pour trouver l'amour

- Allez laisse moi finir de me préparer, dis-je en lui lançant ma brosse dessus pour qu'elle quitte la pièce.

Elle n'avait pas tort, mes cheveux sont beaucoup mieux comme ça. Ils sont ondulés et m'arrivent au milieu du dos, je ne sais pas pourquoi j'avais voulu les rassemblés dans un chignon grotesque. Surement l'habitude avec le travail.

2h00 du matin. La fête bat son plein dans la discothèque. Je suis assise à la banquette avec quelques amis et j'observe Charlotte se déhancher un peu plus loin. Je devais sourire un peu bêtement car un des amis Paolo m'interpelle:

- Qu'est ce qui te faire rire comme ça Jenko?

Mon groupe d'amis avait l'habitude depuis très longtemps de m'appeler par mon nom de famille, je ne fais même plus attention, c'est clairement devenu mon surnom.

- Charlotte, regarde derrière elle le mec en chien, 15 minutes qu'il essaie par tous les moyens d'attirer discrètement son attention, elle le calcule pas le pauvre.

Charlotte était ce genre de fille, très belle, tellement belle qu'elle ne s'en rendait même pas compte. Elle était grande ,élancée, de jolies formes, brune coupe au carrée et des yeux noirs malicieux en amande. Ça m'arrive parfois de me sentir complexée à côté avec mon 1m64 et mes tâches de rousseurs.

- Elle a personne en vue en ce moment? reprend Paolo

- Je rêve ou tu veux te la faire? je le regarde avec de grands yeux

- Mais ça va pas non... t'es folle ma pauvre. Et le voila parti, gêné vers le bar. Note à moi-même, Paolo veut se taper Charlotte.

5.30 du matin. Nous voila de retour à l'appartement. Paolo nous raccompagne moi et Charlotte, une sous chaque bras. Il faut dire qu'on a un peu abusé sur le mojito framboise. Je file dans ma chambre sans demander mon reste, toute habillée et maquillée. Je n'ai même pas le courage de jeter un œil à mon portable que je m'endors directement.