L'homme Tronc

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L’Homme Tronc

Les bras m’en tombent,
De voir les lâches tendre l’autre joue,
J’ai les jambes coupées,
De voir les pleutres pleurer,
Verts de leurs peurs bleues,
Je suis l’homme tronc.

Laisse-les courir,
Laisse-les partir,
Puisqu’ils sont entiers
A leur déraison,

Alors je fais les gros yeux,
Pour en mettre plein les yeux,
Pour fendre les cœurs de pierre,
Pour couper les souffles.

Mais ils continuent de courir,
Ils continuent de partir,
Entièrement déraisonnés.

Il me reste la tête
Et je continue de brailler,
Pour rendre aux aveugles
Le gout de se sentir touchés.

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