L’Homme Tronc
Les bras m’en tombent,
De voir les lâches tendre l’autre joue,
J’ai les jambes coupées,
De voir les pleutres pleurer,
Verts de leurs peurs bleues,
Je suis l’homme tronc.Laisse-les courir,
Laisse-les partir,
Puisqu’ils sont entiers
A leur déraison,Alors je fais les gros yeux,
Pour en mettre plein les yeux,
Pour fendre les cœurs de pierre,
Pour couper les souffles.Mais ils continuent de courir,
Ils continuent de partir,
Entièrement déraisonnés.Il me reste la tête
Et je continue de brailler,
Pour rendre aux aveugles
Le gout de se sentir touchés.

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Couleurs
PoetryPlongez vous dans l'antre des poèmes les plus mystérieux... Ces poèmes ne sont pas de moi, mais de mon père. Je ne permettrai pas que quelqu'un les prenne.