La Grande Peine

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La Grande Peine

Dans mes mains ma tête,
Se secoue dans tous les sens,
Ma bouche grande ouverte,
Cherche à crier ma peine,
Et le silence me renvoie
Mon impuissance à hurler.

J’avais tenté
D’envisager, d’entrebâiller
La porte, me préparer
À l’inévitable, mais l’idée
Était si loin de la réalité.

Me sont passés sur le corps,
Les sabots d’Attila et sa meute,
De mon cœur à vie mortifié,
Jamais ne cesseront de goutter
Les larmes de ma peine.

Le choc fût terrifiant,
L’onde n’aura de cesse de vieillir,
Ma carcasse vidée de force,
Et l’onde a déjà soufflé,
Mon insupportable insouciance.

Si je peux un jour me relever,
Je serai toujours écrasé
Par la grande peine,
Vestige de ta présence passée.

Et si l’amour doit se mesurer,
Au manque mutilant,
Tu ne peux plus savoir,
A quel point…

Il me reste mon temps,
Pour me rappeler
Que je le savais tellement,
Et que je l’ai tu souvent.

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