Menace.

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Le message que je reçus sur le seuil de ma porte me fit frissoner. Qui étais-ce? Qui pourrait m'en vouloir à ce point? Au point de me... Je chassai cette idée terrifiante de ma tête et relis une dernière fois la lettre de menace, voulant d'un côté, me convaincre que c'était imaginaire.. Mais non. Elle était bien là et il était inscrit d'une encre noir comme l'ébène: " 24 heures chrono et pas une minute de plus. "

Cette phrase que je lisais pour la énième fois me fit frissoner. Une seule solution concrete s'offrait a moi: m'enfuir et ne plus revenir ici. Ou du moins pendant ces 24 heures. La personne ne pourrait me retrouver et je serais donc sauvée? Je restais néanmoins sceptique. Je ne me faisais jamais de faux espoirs car à partir de maintenant tout pouvait arriver, je n'étais plus en sécurité.

Je fis mon sac, ne prenant que le stric minimum. Quitte à revenir après ces heures de calvère.. Je pris le papier du "ravisseur" et le mis dans mon sac. Je sortis et me dirigeai vers l'arrêt de bus le plus proche me maudissant d'avoir rater mon permis qui m'aurait été bien utile.

Je m'arrêtai rapidement à la station prendre quelque chose à grignoter, n'ayant pas manger à cause de mon départ.. précipité?

Je ne dirigeais donc vers la caisse pour rêgler mes achats quand je m'apperçus que je n'avais pas de monnaie sur moi. Je laissa échapper un juron me demandant comment j'avais pu oublier l'une des choses les plus primordiales.

À la caisse, le vendeur s'impatientait, juste le fait qu'il souffle et tape légèrement un rythme sur le comptoir avec ses doigts eu le don de m'énerver.

- Je peux régler si vous voulez?

Je me retournais voulant savoir qui avait pris la parole, s'adressant à moi j'imagine. En face de moi se tenait un homme d'environ la vingtaine, un grand sourire aux lèvres, tenant un casque de moto. Il avait les cheveux boucler, les yeux d'un vert émeraude à s'y perdre dedans et était habiller d'un slim noir près du corps, un tee-shirt blanc assez simple recouvert d'une veste en cuir elle aussi noir. Le parfait motar pensais-je. Je remontai mes yeux jusqu'à son visage que je jugeait trop près du miens, je reculai lentement puis fixai longtemps ses lèvres, humidifiant les miennes avant de me rendre compte que c'était déplacer de ma part et qu'il attendait une réponse.

- Je... Enfin.. Non ne vous déranger pas, ce n'est pas si important, dis- je en baissant les yeus. L'homme arqua un sourcil avant de revenir à la charge.

- Et si j'insiste? Vous n'allez tout de même pas refuser? Il l'avait dit en pouffant légèrement avec cet air supérieur qui avait le don de m'agacer. Il commençais à exagérer pour des chips et une boisson

Si c'était un autre jour j'aurai surement accepter mais là.. non je ne pouvais pas me le permettre. Ça parait surement bête de ma part en effet mais juste le fait que mon regard dérive sur les aiguilles de l'horloge venais me rappeler que le temps passait et que je venais de perdre dix bonnes minutes. Je laissais échaper un "non" bref et sortit de la station. Chanceuse comme j'étais, il se mit à pleuvoir. Je me mis donc à courir, me dirigeant vers ce qui devait me sauver, le bus. Aux alentours aucune voiture ne passait, j'aurais pu me trouver dans une ville fantôme que je n'y aurais vu aucune différence. Le bruit des gouttes contre le sol ou le croassement des corbeaux qui sortaient du bois me distrayait. Je n'avais jamais vraiment aimer ces bêtes... Je continuais de marcher jusqu'à l'arrêt où je regardai combien de temps je devrait attendre avant que le prochain bus passe et cette durée me fit un choc au coeur: deux heures trente. Je soufflai me disant que je si on voulait me tuer, on aurait largement le temps avec que le prochain bus passe. Voulant faire passer le temps plus rapidement - et étant morte de fatigue - je me laissai tomber sur le banc. Que pouvait il m'arriver de pire?

J'avais finis par m'endormir il y a maintenant quelques minutes - trop courtes à mon goût - quand j'entendis un bruit de moteur. Je crus l'espace d'un instant que c'était mon bus et me levait trop rapidement me faisant surprendre par un vertige. Cela ne me déstabilisa pas pour autant car j'étais "sauvée". Cependant, tout espoir s'offrant à moi disparu quand je remarqua que ce n'étais que le bruit d'une moto. Sur celle ci ce trouvait un homme que je reconnu quand il enleva son casque. J'eu d'abord un mouvement de recul quand il se leva du bolide et s'approcha de moi, passant une main dans ses cheveux pour remettre ses boucles en place, mais ensuite d'appréhension quand il me regarda un sourire malicieux scotché sur sa bouche et qu'il commença à parler.

- Vous attendez le bus je suppose?

Je ne pris même pas la peine de répondre si ce n'étais que par un regard désespéré. Si j'attendais ici ce n'étais surement pas pour autre chose. Il s'éclaircit la voix voyant que je ne répondais pas à sa supposée question.

- Puis-je te dire que le prochain bus- je ne le laissa pas finir

- Passe dans deux heures trente, oui merci je sais, répondis-je sèchement

- Non. Ne passe plus de la journée, il avait insisté sur le "non"

- Donnez moi une bonne raison de vous croire Dis je sceptique

- C'est tout simple, dit-il en s'approchant un peu plus de moi, nous sommes dimanche et le dernier bus est passé il y a- il regarda sa montre- trente-cinq minutes

Il avait fini sa phrase à quelques centimètres de moi. Pour qui se prenait-il? Je voulu protester mais comme à mon habitude aucun mot ne sortit de ma bouche. Il continua:

- Je veux bien aller faire un détour et vous amener quelque part si vous voulez? dit-il en me fixant, où voulez- vous aller?

Je lui aurai bien dit oui, de m'amener le plus loin possible mais une pensée me vint à l'esprit, et si c'était lui le fameux auteur de cette lettre? Celui qui me voulait du mal. À cet instant je me retourna et voulut me rasseoir à ma place initiale et continuer à attendre désespérément que le bus passe peut-être mais le jeune homme attrapa ma main.
Je me retourna et la lâcha rapidement.

- Ma mère m'a toujours dit de ne pas monter dans la voiture des inconnus, dis je

Il ne fit pas attention à ma remarque et continua

- Je ne ferais que vous déposer mademoiselle, s'il vous plait, si vous attendez ici le bus ne passera pas et je ne vous imagine pas dormir ici et puis-

- Je n'ai nul part où aller, je veux juste partir loin de cette ville, dis je les yeux baissés

- Je vais dans une maison avec quelques amis dans la forêt, ça te dirais de venir? Je pouffai, cependant, il l'avait dit sérieusement

- Je ne vous connais pas, vous vous pointez là comme ça, vous me tutoyer et me proposer de venir avec vous et quelques amis dans une forêt, laissez moi rire

Dans un premier temps il fit les gros yeux puis ceux la se froncèrent ainsi que ces poings. 

- Écoute moi bien ma jolie, j'accepte pas la façon dont tu me répond, moi j'suis poli, j'te propose certaines solutions, il marqua une pause, après si Madame est trop haute perchée pour accepter et que Madame décide de passer sa nuit ici... dit il en se retournant

À ce moment j'eu un déclic. Moi, seule, ici, la nuit, avec un tueur à mes trousses. Ces quelques pensées me suffirent pour lui répondre alors qu'il s'apprêtait à partir. Je criai donc et il se retourna.

- J'accepte de venir avec toi, dis-je mi-soulagée en m'approchant, et je m'excuse pour la façon dont je t'ai parler

Un immense sourire se dessina sur ses lèvres et il me tendit la main.

- Enchanté, je suis Harry.

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Premier chapitre! j'espère qu'il vous plaira. Si vous avez des recommandations et des machins comme ça commentez, aimez ça fait toujorus plaisir. dites moi tous :) xx

24 heuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant