Chapitre 41

1.3K 85 7
                                    

Je sens quelqu'un me secouer dans tous les sens, mais je n'arrive pas à savoir si je rêve ou si tout est réel.

—    Alex putain réveille-toi, grogne Éva.

—    Eh oh ! Laisse-moi dormir ! Je suis sûre qu'il est super tôt.

—    Il est huit heures, nous sommes samedi, tu as ta valise à faire, nous devons ranger toute la baraque. On part à onze heures alors bouge tes fesses.

Ouh là on se calme, il y a beaucoup trop d'informations d'un coup. Je n'ai même pas le temps de demander plus de précisions puisque Éva est déjà partie.

C'est passé si vite. J'avais complètement oublié qu'on repartait aujourd'hui, moi j'étais tranquillement sur mon petit nuage. Je pensais que je passerais encore quelques jours à profiter de la piscine. Je me sens enfin mieux et c'est le moment où on doit partir !

Je n'ai pas trop le choix alors je finis par me lever. Je vais faire mon petit pipi matinal puis j'en profite pour aller voir si Maya est réveillée. Par chance, elle est toujours dans son lit et Manelle n'y est pas. Je m'allonge à côté d'elle et pose ma tête sur sa poitrine.

—    Bien dormi ? me demande-t-elle d'un air fatigué.

—    Pas assez, j'avais oublié qu'on partait aujourd'hui.

Nous restons l'une contre l'autre encore quelques minutes avant de nous lever.

Dans le salon, Billy et Samy s'activent déjà à tout ranger, pendant qu'Éva déjeune la tête presque dans son bol. Je prends en guise de petit-déjeuner seulement une banane puis je remonte faire ma valise.

En quinze minutes, tout était plié alors je suis redescendue voir où on avait besoin de moi. Mathis organise tout et nous assigne des tâches. Billy et Samy finissent le salon et la salle à manger, Hugo passe l'aspirateur partout à l'étage.

Éva, Manelle et Cassandra s'occupent des salles de bain pendant que Mathis s'occupe des toilettes et de la piscine.

Pour ma part, je suis assignée à la cuisine avec Maya. Le ménage, ce n'est pas trop mon truc, mais bon là je n'ai pas trop le choix, alors j'essaye d'aller le plus vite possible pour en être débarrassée.

Nous finissons presque tous en même temps et il est dix heures quarante-cinq. On est donc parfaitement dans les temps.

Tout se passe rapidement, et en un quart de seconde, je me retrouve assise à l'arrière de la voiture avec Maya à mes côtés. Je ne suis sûrement pas encore réveillée, car je n'ai pas encore réalisé ce qui s'est passé ce matin. J'étais tranquillement en train de dormir et là je me retrouve dans une voiture pour rentrer en France.

Cette semaine a été suspendue dans le temps. J'ai vécu tellement de choses, et en même temps, c'est passé si vite. Je réalise alors que je vais rentrer chez Éva et non chez moi. Que d'ici une semaine, nous serons tous dans des villes différentes pour étudier dans tout un tas de filières. Je deviens nostalgique, d'autant plus en regardant Maya. Je la connais depuis si peu de temps et pourtant elle m'en a déjà fait voir de toutes les couleurs. Je ne sais pas du tout comment sera la suite avec elle. Est-ce que je vais retomber dans mes travers ? Ou peut-être que j'ai finalement changé, en bien j'espère. Toutes ces pensées me nouent l'estomac et je regrette que la fin approche si vite.

Bizarrement, le trajet du retour m'a paru plus court, sûrement parce que j'ai moins conduit et que Mathis et Éva se sont beaucoup relayés. Nous arrivons vers cinq heures du matin devant chez Mathis alors nous décidons de dormir quelques heures chez lui avant de tous rentrer les uns chez les autres.

IdioteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant