𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑢𝑥

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Mot de l'auteur : Bon, qui dit dimanche soir, dit nouveau chapitre. En espérant que cela vous plaise malgré la longueur assez courte de mes chapitres, je trouvais que le format chapitre long, ne collait pas avec cette fanfic ... Mais bon, bonne lecture quand même ?

Disclamer : Les personnages et la base de l'histoire ne m'appartiennent, malheureusement, pas.

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Visiblement, Katsuki avait pensé beaucoup, mais alors beaucoup, trop vite.

Assis au comptoir du bar où la tête d'ortie l'avait tiré, le jeune héros sirotait tranquillement son verre d'alcool en imaginant déjà comment il pourrait tuer celui qui osait lui servir d'ami, de meilleur-ami même. Ce dernier venait de perdre toute estime à ses yeux, de perdre son amitié et son respect qu'il avait pourtant durant acquis au fil des années. Eijiro l'avait délibérément traîné dans un piège, jeté dans la cage au lion ; Katsuki était certain que ce con avait tout manigancé de A & Z, sûrement aider par Hanta et Denki, croyant bien faire. Donc, croyez bien que ces trois-là étaient morts.

Sa paille se plie brutalement en deux en même temps que quelqu'un s'accoude brusquement au bar et qu'un léger parfum ose se frayer un chemin jusqu'à son nez. Putain, non.

— Saluuut, Katchan !!

Le cerveau du cendré passe immédiatement en alerte rouge, envoie un SOS à son palpitant qui n'en a rien à faire, trop occuper qu'il était à se briser de nouveau au fond de sa poitrine. Le piège ... Là, sous ses yeux, la cage au lion se referme tout doucement sur lui.

— Deku, articule-t-il difficilement, les yeux plissés.

Il tente de ne pas poser définitivement ses yeux sur la touffe verte qui se vautre au comptoir, il essaie même de ne pas le zieuter rapidement. Katsuki ne veut pas le voir, ne veut pas entendre sa voix, ne veut rien de Deku ..., si ce n'est qu'il s'éloigne, vite et loin. Et qu'il en profite pour libérer son cœur, au passage.

Cœur qui lui tombe au creux de l'estomac quand il sent la main d'Izuku sur son bras. Le cendré s'empresse de porter son verre à ses lèvres ; il le descend d'une traite. Comme si cet acte, qu'il regrette déjà, allait le sauver des sensations qui s'emparent de lui, le sauver de la présence de son ami d'enfance. Un instant, la brûlure de l'alcool qui étire sa gorge lui fait oublier la brûlure de la main du vert sur son corps.

— T'es beau, Katchan, c'est dingue.

Ce qui est dingue, pense Bakugo l'esprit en proie à la colère, c'est que personne ne soit là quand il le faut. Cette petite garce a été là pour briser son couple au lycée. Cette petite vicieuse a été là quand il a essayé désespérément de renouer avec le nerd quelques mois après. Et maintenant ..., maintenant qu'il faudrait qu'elle soit vraiment là, réellement présente, où est-elle fourrée si ce n'est pas dans ce foutu bar ?

— Deku, t'es ivre, marmonne le cendré.

— Ivre de toi, lâche naturellement le détenteur du One for All, soumis à l'alcool.

Son sourire éblouit un instant Katsuki, lui poignarde le cœur, saccade sa respiration. Putain, que quelqu'un l'écarte d'ici, l'éjecte de ce putain de bar ou ne le tue sur-le-champ.

— Qu'est-ce que tu veux, foutu nerd ? grogne le plus grand, en passant une main sur son visage, sa patience s'amenuisant.

— Toi.

Un coup de poing en direction de sa cage thoracique n'aurait pas eu autant d'effet. Le cendré se pince discrètement l'avant-bras, ce con de Deku n'a pas vraiment dit ça, pas vrai ? Mais la douleur est bien présente autant que celle de son pincement qui commence déjà à lui rouge la peau de son bras, que de son cœur qui se remet à battre douloureusement, comme libéré d'un poids, d'une attente ... D'un espoir, qu'Izuku soit enfin sérieux.

— T'es bourré, Izuku. Tu délires ..., tire-toi.

— Je n'aime pas quand tu m'appelles « Izuku », Katchan. Pour toi, c'est « Deku », boude le vert en croisant les bras sur son torse.

L'alcool le rend capricieux, Katsuki en a conscience parce qu'il a déjà vécu ça au lycée de nombreuses fois. Et il sait qu'Izuku va finir par s'approcher de lui d'une minute à l'autre ; il le connaît par cœur, le connaît depuis toujours. Le cendré ne va même pas essayer de le repousser, il n'en a de toute manière ni la force ni l'envie et déjà, la bouche de Deku vient frôler son cou. Ses moments rares, voler au goulot d'une bouteille de bière, n'appartiennent qu'à eux, mais « Non merci. » aurait dû être le dernier mot de cette soirée.

𝐖𝐄𝐀𝐊 | 𝑘𝑎𝑡𝑠𝑢𝑑𝑒𝑘𝑢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant