𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠

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Mot de l'auteur : Dimanche bonjour, alors voilà le nouveau chapitre. Un peu plus long que les autres, et je le trouve vraiment pas mal. Je crois que je suis en pleine rédaction du chapitre final, donc elle fera définitivement moins de dix chapitres, de toute façon elle ne pouvait pas en faire plus à mes yeux, je pense que cela aurait été une mauvaise idée. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et vous dit à la semaine prochaine ! Prenez soin de vous en cette étrange période.

Disclamer : Je rappelle au cas où, que les personnages et la base de l'histoire ne m'appartiennent toujours pas, je n'ai aucun génie de ce genre.

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La main d'Izuku enserre son poignet droit et le tire à sa suite dans un coin sombre du bar.

Et même si son corps n'est désireux que de se laisser faire par le vert ..., la caresse des doigts de ce dernier ne suffit pas à éloigner cette pensée, celle qui lui hurle au fond de sa tête qu'il aurait vraiment dû rester chez lui ce soir. Celle qui lui crache au visage que c'est mal, très mal ce qu'il fait, ce qu'ils allaient faire. Celle qui lui lacère le cœur parce que ces instants volés sont tout ce qui lui permet de tenir au quotidien et qu'il ne veut pas y renoncer. Putain.

Brusquement, Katsuki revient à la réalité, parce que son dos percute sans aucune douceur le mur du bar. Et rien que ça, suffit à faire perdre au héros aux grenades, parce qu'il sait ce qui arrive, sait où Izuku veut en venir et où il souhaite aller. Ce sont ses moments préférés.

Là, dans l'obscurité, c'est ainsi que le cendré préfère le vert. Il a toujours la nette impression d'avoir à faire avec quelqu'un d'autre, un autre Izuku, une autre personnalité, une facette connue qu'uniquement par lui. Pour Bakugo, il n'est pas difficile de savoir qu'il est le seul à pouvoir y faire face, le seul à pouvoir le découvrir de cette manière à chacun de leur accrochage. Tout ce qu'Izuku tente de refouler le reste du temps ... Tout ce que le nerd peut éprouver pour lui, ressort dans ces instants-là. Deku lui prouve qu'il lui a manqué.

Jamais cette tête d'œuf n'aura le droit à ce regard de la part du détenteur du One for All. Ce regard où l'émeraude de ses iris s'obscurcit, pour laisser paraître son envie, son désir ; pour laisser transpirer le manque qu'il ressent. Izuku ne le réserve qu'à lui, parce qu'il existe en permanence une distance entre eux qu'aucun n'ose réellement briser – par peur des conséquences qui seraient sûrement dévastatrices. Et plus Katsuki s'emploie à le repousser, plus le vert se laisse couler, noyer, happer dans ses désirs, dans ses sentiments lors de leurs rencontres explosives. Et bordel, ce que le cendré pouvait adorer le voir dans cet état, ressentir son désir de cette façon.

Maintenant, Deku est celui qui s'énerve, celui qui explose, celui qui réclame.

Oh, qu'il tombait tout simplement.

Pour lui, pour ce garçon au sourire lumineux, pour cette ombre qui s'entrelace avec la sienne, Katsuki tombe droit dans le néant, droit dans un océan de sentiments réserver qu'à cet être qui ne veut pas de lui ou seulement pour quelques instants. Le cendré lui aurait pourtant décrocher la lune, lui aurait donné sa vie ou vendu son âme au diable s'il lui avait demandé. Izuku le rendait faible et il n'avait aucune honte à se l'avouer à lui-même ; tout son être en avait toujours été parfaitement conscient. Et son cœur et sa conscience absolument d'accord avec cela.

Izuku le fait revenir à la réalité en lui mordillant doucement le cou. Katsuki aime cette douceur qui émane de lui alors même qu'il se presse toujours plus brutalement contre son corps. Alors, par automatisme, comme un vieux réflexe, comme un apprentissage dont le cendré ne peut se défaire, malgré le temps, malgré la distance, malgré ce changement de statut entre eux, ses mains viennent retrouver leur place sur les hanches du plus jeune. Il y plante ses doigts au travers de son tee-shirt, les enfonce dans sa chair et le rapproche de lui. Bakugo le veut plus près, toujours plus près ; il le veut tout contre lui, se fondre en lui.

Parce que ses mauvaises habitudes reprennent le dessus au contact de Deku. Peu importe les conséquences, peu important son état pitoyable lorsque le vert le jettera à nouveau au petit matin, peu important les multiples reproches qu'il lui claquera au réveil, peu importe le reste du monde à l'aube ... Katsuki veut Izuku. Le jeune homme a besoin de laisser le champ libre à ses mauvaises habitudes qu'il contient difficilement le reste du temps. Parce qu'elles ont la rancune tenace, tout autant que ses sentiments envers le vert. Il tente désespérément de les étouffer la plupart du temps, mais tout lui grippe le cœur. Les regrets viendront plu tard, ils ont assez vécu en collocation depuis quelques années. Le moment est venu pour lui de tout laisser exploser, parce que cette manière de fonctionner lui correspond à merveille et qu'il est après tout, grand temps d'inverser la tendance.

Deku se colle à lui, comme si lui aussi cherchait à se fondre en Katsuki. Son corps se frotte lascivement contre le sien, parce qu'il s'impatiente. Le plus petit désire le blond, désire ses mains sur lui encore, partout, toujours.

— Katchan, tu m'as manqué ..., il souffle dans son cou.

Quand il l'entend lui murmurer ce genre de chose presque au creux de l'oreille, le souffle court et le corps lourd, les mains en exploration sur son torse, l'explosif comprend pourquoi il adore tomber pour lui, pour ce garçon qui lui grise le cœur. Et soudainement, il prend la décision que demain matin ..., demain matin, il ne bougera pas du lit lorsqu'il ouvrira les yeux pour prendre la tangente. Il ne s'enfuira pas quand les premiers rayons du soleil perceront à travers les rideaux mal fermés. Il ne prendra pas non plus ses jambes à son cou en entendant Izuku lui hurler mille reproches, mille excuses et mille promesses. Katsuki décide qu'il ne partira pas, plus, qu'il ne laissera pas Deku être loin de lui plus longtemps, être à cette petite garce qui ne le mérite pas.

— Kat-chan ...

Izuku devient frustré de l'attente que lui impose le blond. Il sent ses mains rugueuses monter et descendre le long de son torse, parcourir son dos avec une certaine impatience, cherchant à capter son attention, à avoir plus. Bien sûr que Katsuki sait ce qu'Izuku veut, parce qu'il désire la même chose. Combien de temps s'était-il écouler depuis leur dernier baiser ? Combien de temps avaient-ils perdu depuis la dernière visite du vert sujet à la colère, à la jalousie chez lui ? Certainement plus d'un mois.

— Deku, grogne le cendré lorsqu'il sent les dents du vert contre son lobe.

D'un geste brusque, il lui attrape les cheveux pour tirer sa tête vers l'arrière, pour calmer ses ardeurs et contempler le garçon aux proies avec son désir. Il va se le faire ce foutu nerd, il se le jure en plaquant brutalement sa bouche sur celle d'Izuku, qui gémit, ivre d'alcool, ivre de désir.

Ce n'est pas si mal finalement, d'être venu ici.

𝐖𝐄𝐀𝐊 | 𝑘𝑎𝑡𝑠𝑢𝑑𝑒𝑘𝑢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant