Remind Me Please, I Need Your Touch

ℒ'𝒾𝓋𝓇𝑒𝓈𝓈𝑒 𝒹𝑒 𝓉𝑜𝓃 𝑒𝓉𝓇𝑒

La maison est vide de présence. Il ne devrait plus tarder. Il est à peine 13h, le soleil est haut dans le ciel, les fleurs répandent leurs parfums envoûtants comme à leur habitude.
Aujourd'hui le journal n'annonce rien de bien palpitant, un air de jazz flotte dans la maison, comblant le silence reposant. Les mains gantées s'affairant à arracher les mauvaises herbes, je me laisse porter par la douce mélodie. Les rubans de mon chapeau se soulèvent au rythme du vent. Une vois s'élève sans prévenir dans mon dos.
« - Excusez moi... bonjour !
Je me lève et fais volte face, surprise et prise de court.
- Je m'excuse pour cette intrusion, j'avais beau sonner et appeler mais personne ne répondait. Je suis Jimin. Park Jimin. Je suis là pour vous soutenir dans vos tâches de jardinage.
Avec un sourire ravissant, il me tend sa main.
Je la saisis en souriant. Puis viens signer mon nom de mes mains.
Jimin me regarde sans comprendre, perplexe.
- Pardon ?
Je signe à nouveau, plus lentement : " Je m'appelle Maude. Je suis ravie de faire votre connaissance ".
Jimin écarquille les yeux, en inspirant :
- Vous êtes muette...
Je hoche la tête et vient me saisir de mon stylo et de mon bloc note dans ma poche sur lequel je viens écrire. Je lui tends le papier qu'il lit à voix haute.
- "Je m'appelle Maude, mes parents ne vous ont pas prévenu de mon mutisme ?"
Il sourit à nouveau et reprend :
- Enchanté Maude, je vous demande pardon, en vous voyant jardiner j'en ai oublié votre trouble. Je suis ravi de faire votre connaissance, vos parents m'ont dit beaucoup de bonnes et belles choses à votre propos.
Il se tourne vers le jardin, admire les reflets et nuances de chaque pétales.
- Votre jardin est magnifique. Je n'en avais encore jamais vu de si beau.
Je souris naïvement, presque autant flatté par ses paroles que par la reconnaissances de mes plantes. Je lui tends un nouveau papier. "Voulez vous boire quelque chose ?"
- Volontiers, avec grand plaisir.
Je lui fais signe de me suivre tandis que je rassemble mes idées et mes convictions, sentant sont beau sourire dans mon dos.