Commandes d'anime, recueil (os, xreader...)

/Irumi x reader/ : Une révélation.

Il faisait froid, et le soleil venait de laisser place à sa petite soeur la lune pour parer à son tour dans cette immense étendue d'étoiles.
Tu étais là, à attendre ton bus dans une petite banlieue peu éclairée. Tu étais seule, encore, tu revenais du taff. Un métier qui ne t'intéresse pas plus que ça, tu travailles dans une grande multinationale auprès de son PDG en tant que secrétaire. Tu es plutôt bien payée pour une jeune d'à peine vingt ans, peut-être que ton joli minois est la raison de ton salaire fort généreux. En y pensant ça pouvait te degouter mais dans les faits, tu es bien contente d'avoir de quoi te faire plaisir de temps en temps.
Malheureusement écrire et compter les dossiers ne t'intéressaient plus dès ton deuxième jour là-bas. Tu savais pertinemment que ce genre de travail ne te ferait jamais vibrer mais ce n'est pas pour autant que tu recherchais ailleurs.

Peut-être que tu préférais la sécurité au plaisir ?

Tu étais là, encore à attendre et en réalité c'est tout ce que tu savais faire : attendre.
Toute ta vie tu as attendu, attendu de savoir parler, attendu de savoir écrire,compter, attendu d'avoir ton bac ou ton diplôme d'études supérieures. Mais surtout, tu attendais tous les jours ton bus et ton train. Allé et retour.
Tu te rendais compte dans ces moments là à quel point ta vie est formatée mais tu l'as accepté comme telle. D'ailleurs il t'arrivait souvent de te plaindre ou te lamenter sur ce que tu es où ce que tu fais.

Étais-tu réellement toi ?

En toi réside une bonté inégalable, un respect pour autrui presque inatteignable pour une personne lambda.

Mais est-ce que cette t/p c'est vraiment toi?

D'un revers de main tu essuies une goutte perlant le long de ta joue. La pluie ? Une larme ? De toute façon tu t'en fichais un peu, tu avais l'habitude de larmoyer sans t'en rendre compte.

Le poteau électrique indiquant l'heure du bus venait de rajouter un chiffre : 20h34.

Quelques coups d'yeux de droite à gauche mais toujours aucun signe de ce foutu bus.

"Fais chier ! Dix minutes de retard!" Tu tapes du pied, énervée. Tes accoups faisaient écho dans ce silence qui enveloppait le monde. Heureusement que personne n'était la.

''Et le téléphone bientôt mort...''

Ton regard n'avait plus envie de voir une autre mauvaise nouvelle alors tu ferma les yeux.

La brise hivernale caressait tes cheveux et chatouillait ton nez qui avait rougi dû à l'attente. Il commençait à faire de plus en plus froid. Peut-être que le thermomètre indiquait une température négative ou était-ce simplement ton manque d'énergie qui te rendait si frêle ?

A peine les yeux reouverts tu sursauta timidement lorsque tu vis une grand silhouette devant toi.

''Pardon, je n'avais pas remarqué votre présence.''

Sans un mot, cette silhouette s'assit à côté de toi.

C'était un jeune homme, pas plus vieux que toi dégageant une atmosphère assez pesante. Ces grands yeux noirs et ses longs cheveux de la même couleur n'arrangeait en rien ton pressentiment.

Un peu dérangée par ce garçon placide, tes fesses se décalèrent timidement pour laisser un espace insignifiant entre vous. Tu savais que c'était idiot, que ton éloignement n'allait pas arranger la situation si il souhaitait t'attaquer mais c'était un réflexe que tu avais avec les personnes qui ne t'inspirent pas confiance.

Il était impossible pour toi de comprendre pourquoi ce garçon n'avait pas de tenue appropriée pour l'hiver. Tu le guettes discrètement, son haut vert et....

''Ne t'inquiètes pas pour moi je n'ai pas froid.'' Affirme-t-il sans voile.

Rouge de honte, tu t'empresse de serrer ton sac en jurant intérieurement. Et toi qui pensais être assez furtive dans ton regard! Quelle idiote !

''Excusez-moi, mais avec ce temps-là il est vrai que je ne comprends pas trop...''

Ta main captura ton écharpe pour y cacher plus facilement ta bouche. Tu lui avais répondu mais au fond de toi tu souhaitais qu'il ne t'entende pas.

''Si j'en avais envie je pourrais te tuer maintenant. Personne n'en saurait rien.''

Ses paroles venaient de retentir dans tes oreilles et ton cerveau les passent en boucle. Impossible pour toi de te dégager de ce banc. La peur au ventre, les tripes déchirées , ton coeur atteignant une vélocité inconcevable et des sueurs froides à t'en faire perdre la vie.

Ta bouche, tes yeux, ta respiration, tu n'avais plus le contrôle de rien et pourtant tu souhaitais fuir le plus vite possible.
Tu regardes l'horloge une dernière fois pour connaître l'heure de ta mort : 20h50.

L'atmosphère mortelle qui t'entoure est devenue écrasante, luttant de toute tes forces face à ce poids invisible.

Non. Pourquoi toi?

Son index posé sur son menton, le jeune assassin leva ses yeux implacides au ciel avant de rétorquer.

''Mais j'ai déjà tué aujourd'hui, je n'en ai plus envie.''

Pourquoi devais-tu tomber sur un fou ? Si tu crie personne ne pouvait t'entendre. Tu es seule, à la merci de ce chasseur.

''Q-Qui êtes-vous...?'' Demanda-tu, d'une voix tremblante et déconcertée. De toute manière, tu n'avais plus rien à perdre.

''Je m'appelle Irumi et toi ?'' toujours de son air las, l'assassin te questionna à son tour.

Tu étais étonnée par son comportement, l'air était teinté de danger et pourtant, lui, Irumi, ne dégageait rien de méchant.

''t/p. T/p t/n.''

''Je vois, tu es l'employée de Mr John Dereck.''

Tu es convaincue à présent que c'est un espion, venu pour te tuer ou relever des informations qui lui seraient nécessaires pour son travail. Tu ne songe même pas à lui mentir par peur de te faire zigouiller.

''Oui, c'est exactement ça.''

''Je suis désolé, il faudra que tu te trouves un autre travail. se confesse-t-il en secouant sincèrement son visage de droite à gauche.

Puis il continua avec un ton léger :

Je viens de le tuer.''

''Qu-''

Comment un assassin pouvait être aussi serein face à un tel aveu ? Son mental doit être incroyable pour se confier si facilement à un inconnu...Mais de toute manière, tu étais seule, il pouvait te raconter sa vie dans le moindre détail et te retrouver au purgatoire la seconde d'après.

Mais au fond de ton être, tu ne savais pas vraiment ce que tu ressentais, une part d'excitation ? Tu avais presque envie de le remercier. En quelques secondes tu avais l'impression de ne plus être prisonnière des griffes de cet homme qui t'effrayait.

Quelque part tu venais de trouver ton échappatoire.

''Merci. Vous m'enlevez une épine du pied.''

Tes murmures sont à présent plus audacieux et moins tendus et cela intrigua Irumi.

''Merci ? Ravi d'avoir fait une pierre deux coups alors.''

Cette fois-ci vos regards se croisent, un peu déconcerté de ton côté , mais il vit au fond de tes pupilles un certain éclat de détermination. Peut-être même un échantillon de rage naître dans tes yeux.

Que t'arrive-t-il ?

''Irumi, je veux vous connaître.''

Un sourire en coin, ses yeux transperçant les tiens, un rapprochement délicat, il t'expliqua qui il était...