Commandes d'anime, recueil (os, xreader...)

/Livaï x Reader:/Une lettre remplie de songes.

Livaï

Voilà maintenant six mois que j'ai du quitter les rangs du bataillon d'exploration après avoir été affectée au sein de la brigade spéciale. Je ne pourrais t'expliquer mon regret d'avoir accepté cette permutation, peut-être qu'au fond de moi logeait une incertitude concernant mon avenir? Voici le résultat de ce qu'on appelle plus communément l'égoïsme, une action dont les répercussions sont pour la plupart du temps regrettables à vivre... Malgré cette amertume qui anime mon âme depuis ce changement mes pensées réclament sans cesse les souvenirs que j'ai construit avec vous, dans ces dortoirs , cette salle à manger dont les bancs se faisaient peu à peu grignoter par la vieillesse et où, nous pouvions ressentir la moiteur du bois sous nos doigts. C'est vrai que nous n'étions pas très bien logés comparé aux magnifiques appartements qui me sont donnés grâce à nos gouverneurs.

Il m'arrive rarement de parler de moi et pourtant c'est cette solitude qui plonge mes paroles à le faire, cette sensation de n'avoir plus d'objectifs ni une once de motivation à travailler pour le bien de l'humanité. Cette terrible solitude , s'associe avec un sentiment de honte , dansant avec frénésie cette valse macabre qui m'abrite. Comment pourrais-je vous revoir en sachant pertinemment que vous risquez vos vies à chaque secondes pendant que je me prélasse sur l'herbe en gagnant le triple de votre salaire ?

Cette vision me hante et pourtant je ne souhaite que vous retrouver, une envie bien paradoxale !

Et de ton côté, comment cela se passe ? Il m'a été fait part que Erwin a perdu un bras suite à une blessure de titan. Mon cœur n'a fait qu'un bond en apprenant cette terrible histoire...avec toi, il est la personne la plus proche que j'ai et il m'a été impossible de prendre une journée de repos pour aller le voir et très probablement larmoyer près de lui. Enfin, cette attitude tu devrais la connaître à force. J'ai beau être comparée à toi concernant mes compétences, nous sommes aux antipodes par rapport à la démonstration de nos sentiments.

Parfois, je pense à cet ancien temps qui cohabitait à chaque instants avec le mort...et étrangement je me sentais plus...vivante ? Peut-être que ta présence y était pour quelque chose ?

C'est vrai, la vie est plus terne sans toi malgré ton pénible caractère et ton air hautain. Pourtant tu es une personne si humaine dont le sens de la justice égale l'amour et la bonté que tu as envers l'humanité. Ces moments passés ensemble que je chéris sont des merveilles inestimables. Ces même instants «sans valeurs» que nommerait les bourgeois qui défilent sur les mêmes trottoirs que nous, ces instants que nous partagions le soir quelque temps avant de dormir autour d'une tasse de thé ... Quand pourrons-nous être de nouveau réunis ? J'ai terriblement peur de vous perdre alors que je suis gentiment installée dans ma chambre.

Je dois te laisser, les mots ne sortent plus et la fatigue se fait ressentir -cela est bien une chose que je ne verrais jamais chez toi !- .
Je ne vais pas être formelle dans cet au-revoir, après tout cela fait bien plusieurs années que nous nous côtoyons.

Tu me manques terriblement Livaï.

Je t'embrasse.
[T/p]

Ton ancien caporal venait de finir ta lettre accablée de doutes dans un long silence qu'il avait l'habitude de côtoyer. Adossé contre sa chaise il avait essayé -en vain- de ne lire tes écrits seulement après avoir fini de remplir sa paperasse qui logeait là depuis quelques jours. Mais comment pouvait-il faire passer en second la personne qu'il chérissait le plus dans ce monde ? Ses doigts fins, quelques peu égratignés par son travail, gardèrent ce bout de papier, cette seule preuve de ton existence dans une poigne terriblement anxieuse. Tu lui manque aussi et pourtant il ne t'en a jamais fait part , dans aucune de ces réponses.
Cet étrange sentiment qui dominait son esprit lui paraissait stupide, à la limite du vulgaire.
Un simple coup de vent contre les volets et le bel ébène fût extirper de ses pensées.

«Tch...»

Cette nuit étoilée fut une source inépuisable de souvenirs qu'il chérissait malgré ses airs distants.  Encore une fois il ne pouvait fermer l'oeil de la nuit et encore une fois tu étais la source de son insomnie.