Chapitre 3

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Tony se réveilla sous la douleur, sa conscience sortait et revenait. Il distinguait des gens dans le mauvais éclairage d'une... grotte ? Il distinguait un visage inconnu au-dessus de lui par intermittence remplacé par celui... de sa sœur ? Et la douleur, tellement de douleur, il était aveuglé par la douleur, mais il sentait quand même quelque chose de fin entrer et sortir de sa poitrine... une pince peut-être. Puis les cris ont redoublé, la douleur dans sa poitrine a explosé et il a senti quelque chose de gros, très gros être enfoncé dans son sternum et une voix, une douce voix, celle de sa douce sœur sans aucun doute. Malgré tous les hurlements, il capta le murmure, rempli de larmes et de douleur de plus grande femme qu'il ait jamais connu. « Je suis désolé Tony, je suis désolé. »


Puis les ténèbres.


*****


Tony reprit conscience allongé sur une couchette avec une canule nasale. Après l'avoir enlevé, il essaya d'atteindre la tasse d'eau à son chevet, mais il la fit tomber. En essayant d'atteindre la gourde à côté, il remarqua un homme en train de se raser qui ne lui prêtait pas attention. Il tendit de nouveau le bras pour atteindre la gourde mais fut retenu. L'étranger lui dit de ne pas bouger et quand il regarda, le brun vit des câbles électriques reliés à une batterie de voiture et à sa poitrine. Voyant cela, le milliardaire se tapota la poitrine et, sentant quelque chose de dur, déchira les bandages pour révéler un engin circulaire métallique enfoncé dans son sternum.


Plus tard, alors que l'inconnu faisait cuire une bouillie sombre, Tony regardait l'engin dans un miroir, avant de s'exclamer, « Putain, mais qu'est-ce que vous m'avez fait ?

-Ce que j'ai fait ? J'ai assisté votre sœur pendant qu'elle vous sauvait la vie. » Intervint l'inconnu en pointant un endroit derrière Tony. En se retournant, il vit une couchette sur laquelle sa sœur dormait. Ses épaules s'affaissèrent de soulagement en la voyant sans blessures. Ce qui n'empêcha pas la bouffée de culpabilité de s'épanouir dans sa poitrine pour ne pas s'être renseigné pour elle en premier.


L'homme reprit la parole en mettant un doigt sur sa bouche pour faire baisser le volume sonore. « Chut, elle a besoin de repos, vous opérer lui a demandé autant d'énergie physique que mentale. C'est un miracle que vous ayez survécu, je me demande comment ça se fait.

-Parce que cette fille est l'être le plus incroyable que cet univers ai jamais connu.

-Quoi qu'il en soit, elle vous a extrait des éclats de Shrapnel de la poitrine, même ceux qu'aucun chirurgien n'aurait pu atteindre. Il vous en reste néanmoins beaucoup et ils se dirigent vers votre cloison inter-ventriculaire. Tenez, vous voulez voir ? J'ai gardé un petit souvenir. Regardez. »


L'inconnu agita un petit tube où se trouvaient des éclats d'obus qui firent un léger tintement et les lança au blessé qui réceptionna. Presque immédiatement, le bruit de quelqu'un qui se lève se fit entendre et Manon apparue aux côtés de Tony et se blottit contre lui. Le frère la rapprocha et enfonça son nez dans ses cheveux tout en restant concentré sur l'inconnu qui reprit la parole.


« J'ai eu beaucoup de blessés comme vous dans mon village. On les appelle les morts qui marchent, parce que les barbillons mettent une semaine à atteindre les organes vitaux.

-Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Un électro-aimant connecté à une batterie de voiture et ça empêche les Shrapnels de pénétrer dans ton cœur. Intervint la plus jeune. »


Tony se dégagea de sa sœur après lui avoir embrassé le front pour remonter le zip de son gilet et remarqua la caméra fixée sur eux.


« Vous souriez, c'est bien. Vous savez, nous nous sommes rencontrés à une conférence technique à Berne.

-Je ne m'en souviens pas.

-Tu avais trop bu et tu étais en train de partir avec une jeune fille. C'est Ho Yinsen.

-Je ne suis pas étonné que vous ne vous en souveniez pas vu comme vous avez bu, je n'aurai pas été capable de me lever de mon siège et de faire un exposé sur les circuits intégrés à votre place. Ce qui m'impressionne par contre c'est que mademoiselle se souviennent de moi alors qu'elle avait bu autant que vous. Sans compter qu'elle a été tout aussi pertinente que vous pendant l'exposé et qu'elle a été capable de tenir une conversation avec moi par la suite.

-Je tiens mieux l'alcool que mon frère.

-Où sommes-nous ? »


Avant que cet homme, Yinsen, ne puisse répondre, un tintamarre vint de derrière la porte. Yinsen eu le temps de prévenir les deux milliardaires de se lever et de faire comme lui que les porte s'ouvrirent et que les deux génies se figèrent en apercevant des armes Stark Industries.L'aîné demanda à Yinsen qui les leur avaient procuré mais au lieu de répondre, l'homme leur répéta de faire comme lui.


Un homme pénétra dans la pièce et se mit à parler dans une langue inconnue. Tony se tourna vers sa cadette qui hocha imperceptiblement la tête pour confirmer qu'elle comprenait. Quand l'homme eut fini de parler, il fit signe à Yinsen de leur traduire, signe que Manon n'avait pas montré de signe indiquant qu'elle les comprenait.


Yinsen traduit. « Il dit : Bienvenu, Tony et Manon Stark, le meurtrier et la meurtrière de masse les plus célèbres de toute l'histoire de l'Amérique. Il est honoré. Il veut que vous fabriquiez un missile. Le missile Jericho que vous aviez présenté. Celui-là. »


Il leur montra une photo du missile Jericho, nouveau hochement de tête imperceptible de Manon pour confirmer qu'il avait correctement traduit, puis les deux génies se regardèrent et dirent à l'unisson. « Nous refusons. »


L'homme en face d'eux, bien qu'il n'ait pas compris les mots, comprit certainement l'intonation perdit son sourire.

Iron Man = Tony Stark (+ une sœur pas comme les autres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant