Le Vol de la colombe

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Au loft Blanchard, Emma et Enya regardent les prévisions météo tout en déjeunant.

Mary Margaret arrive avec sa brosse à dents dans la bouche. Elle met ses chaussures et crache dans l'évier.

Mary Margaret : Je me suis réveillée trop tard !

Emma : Il est sept heures dix, tu seras largement à l'heure à l'école.

Mary Margaret : Non ! Il faut que j'y sois à sept heures quinze. Je dois aider les enfants à finir leur exposer pour le concours de sciences.

Enya : Je suis sûre que si t'as cinq minutes de retard, ils survivront.

Mary Margaret met son manteau et son écharpe rapidement.

Mary Margaret : On fait un volcan !

Mary Margaret sort.

Emma : Ok.

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Quand David s'en va du Café Granny et rejoint Kathryn dans la voiture, Enya et Emma arrivent.

Enya : C'est comme ça que tu fais un volcan ?

Mary Margaret : Euh... Euh... Je voulais... Seulement...

Emma : Oui, on a vu.

Mary Margaret : Il vient ici tous les matins à sept heures quinze pour prendre deux cafés à emporter.

Emma : Un pour lui, un pour sa femme.

Mary Margaret : Oui, oui, je sais bien... Alors tous les jours... Je passe ici pour le voir.

Enya : En gros tu l'espionnes.

Mary Margaret : Non, pas exactement... Enfin peut-être un petit peu... Mais c'est pas comme si je le suivais. Je sais seulement que le matin, il passe un peu de temps avec Kathryn, il prend son café ensuite, il va au refuge, il commence le travail à sept heures trente et il finit vers dix-sept heures.

Emma : Oh ! Et c'est tout ?

Mary Margaret : Le jeudi, ils prennent à emporter chez le chinois...

Enya : Tu ferais un sacré profiler.

Mary Margaret : J'arrive pas à me le sortir de la tête.

Emma : Je sais... Tu pourrais peut-être commencer par ne pas venir demain matin.

Mary Margaret : L'amour c'est vraiment l'horreur. Si seulement il y avait un remède magique pour en guérir.

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Enya et Emma préparent des affaires dans la voiture du Shérif en vue de la tempête qui arrive.

Regina vient leur parler.

Emma : Si vous venez nous reprocher l'arrivée de cette tempête, vous abusez un peu !

Regina : J'aimerais que vous enquêtiez discrètement pour moi, Shérifs. Une personne vient t'arriver en ville. Une personne inconnue.

Enya : On sait. On lui a expliqué comment aller chez Granny l'autre soir.

Regina : Vous lui avez parlé ? Qu'est-ce qu'il vous a dit ?

Emma : Bah... Il a demandé son chemin. C'est quoi le problème ? Qui c'est ?

Regina : Je n'en sais rien. Je me suis renseignée, mais apparemment, personne n'est au courant de rien. C'est bizarre, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part.

Emma : Il fait sûrement partie des millions de personnes que vous avez ensorcelées.

Regina : Pardon ?

Emma : Vous savez... La Malédiction... Les histoires de Henry...

Regina : Ce que je veux, c'est que vous découvriez qui est cet homme, ce qu'il veut et ce qu'il vient faire ici.

Enya : Écoutez, on sait que vous auriez aimé qu'il y en ait une à notre arrivée, mais il n'y a aucune loi qui interdit de visiter Storybrooke.

Regina : Là, il ne s'agit pas des lois Mademoiselle Wolf. Vous allez le faire parce que je vous le demande et parce que vous allez vite vous rendre compte que c'est la meilleure chose à faire.

Enya : Pour quelle raison ?

Regina : Parce que je l'ai surpris devant ma maison en train de s'intéresser d'un peu trop près à ce que vous et moi avons de plus cher, Henry.

Emma : On va se renseigner sur ce type.

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Enya et Emma entrent chez Granny. Elles voient le motard.

Enya : Il faut qu'on parle.

August : Pourquoi ?

Emma : Parce que... Vous avez un comportement suspect.

August : Quoi, assis là ? Dans un lieu public, en train de boire un café ? J'ose pas imaginer les réactions que j'aurais provoquées si j'avais commandé un donut.

Emma : Vous avez parlé à Henry.

August : Le petit garçon qui est venu me voir et m'a posé toutes sortes de questions ? Ça lui arrive jamais de se montrer curieux et plus mûr que les autres ?

Emma : Qu'est-ce que vous faisiez devant chez lui ?

August : Ma moto est tombée en panne. Ça arrive, non ?

Enya : Votre mystérieuse valise, y a quoi dedans ?

August : C'est terriblement frustrant de ne pas savoir, hein ?

Emma : Allez, dites-le-nous.

August : Pourquoi ? C'est illégal de transporter une valise dans ce patelin ?

Enya : Non. Pas plus ici qu'ailleurs.

August : Vous avez très envie de savoir ce qu'il y a dedans, avouez-le.

Enya : Non ! Enfin, peut-être bien.

Elles s'assoient.

August : Je vais vous faire mariner. Vous allez devoir attendre très longtemps et me regarder la trimballer partout sous votre nez dans des endroits étranges, mystérieux, voire inquiétants. Chaque jour, le mystère deviendra de plus en plus fascinant. Votre imagination s'enflammera et votre frustration avec à force d'essayer de deviner sans jamais savoir ce qui peut bien être planqué dans cette valise. Ou alors, vous pourriez me laisser vous offrir un verre à l'occasion, comme ça, je vous dirai immédiatement ce que c'est.

Enya : Vous voulez nous offrir un verre ?

August : Ouais.

Emma : D'accord, on vous y autorise.

Il prend sa valise et l'ouvre. Il s'agit d'une machine à écrire.

Enya : C'est tout ?

August : Je suis écrivain.

Enya : C'est pour ça que vous êtes ici ?

August : Je trouve que cette ville est propice... À l'inspiration... Pas vous ?

Il referme la valise.

Emma : Attendez, vous êtes déjà venu ici ?

August : J'ai jamais dit ça.

Il paye sa consommation, prend sa valise et s'en va.

Enya se retourne.

Enya : Vous deviez pas nous offrir un verre ?

August : J'ai dit à l'occasion.

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Enya et Emma s'attablent pour prendre leur petit-déjeuner, le lendemain matin.

Mary Margaret est assise en face d'elles, elle regarde la pendule.

Les sœurs voient qu'il est sept heures quinze et elles prennent les mains de Mary Margaret.

Les SauveusesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant