Chapitre 12 - Craque.

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PDV Armin

 ⸎

Enfin je la trouve, je me gare et sors de la voiture avec un manteau sec et un parapluie. Je la rejoins et lui donne le manteau qu'elle prend avec plaisir. Je mets le sien dans un sac, je ne peux m'empêcher de poser les yeux sur sa poitrine visible à travers son t-shirt devenu quasi transparent à cause de la pluie. Je la fais monter en voiture puis balance le parapluie à l'arrière, elle est complètement trempée. Je lui donne une serviette pour qu'elle puisse partiellement se sécher, mets le chauffage et attends qu'elle soit bien installée pour démarrer. Je la laisse se réchauffer, l'observe du coin de l'œil et ne peux m'empêcher de la trouver divinement belle. Grand mal m'a pris de poser à nouveau mes yeux sur son décolleté, confirmant qu'elle n'a pas de soutif... Je suppose que de base cela ne se voit pas sous son débardeur mais la pluie dévoile tout... Je me sens douloureusement à l'étroit dans mon jeans et détourne le regard, tentant de me sortir mes pensées salaces du crâne. Je vois ses tremblements se calmer, sa respiration est plus calme aussi, elle s'installe un peu mieux.

« Hmm... Qu'est-ce que c'est bon... Je la regarde surpris, est-ce que j'ai bien entendu ? Ou mon esprit embué d'images bien trop plaisantes me joue-t-il des tours ? 

_Hein ?

_Je disais qu'est-ce qu'il fait bon ! »

Elle me sourit et se pelotonne dans le manteau. Saleté de cerveau trop imaginatif... Je finis par démarrer la voiture et lui demande de me raconter sa soirée. Je comprends mieux ainsi ce qu'elle entendait par vieux pervers dégueulasse... Homme aux pensées moyenâgeuses ou caverneuses sont des variantes qui lui conviennent aussi. Elle a vraiment passé une sale soirée... J'aimerais la prendre dans mes bras, à défaut je prends sa main et la serre dans la mienne. Je la vois sourire et serrée ma main également, je souris comme un bienheureux et caresse le dos de sa main avec mon pouce. Elle ne dit rien et seul le bruit de la pluie contre les vitres brise le silence.

GROAARG ! Elle s'éclaircit la gorge, je retiens un rire. Je lui dit qu'on est plus très loin d'un fast-food et que je pensais m'y arrêter pour qu'elle puisse manger. Elle me remercie et accepte volontiers. Quelques instants plus tard je lui demande ce qu'elle veut, commande pour elle et pour moi n'ayant pas manger non plus puis quitte le drive. On se gare sur le parking et nous mangeons comme des affamés, elle me pique des frites, je lui étale de la sauce sur le nez, elle rit et semble s'être bien réchauffée malgré sa tenue encore trempée, je compte bien améliorer sa soirée. Quand elle a fini je démarre et je lui demande de me raconter sa journée, comme je le ferais si on était sur internet. Elle me détaille sa journée, certains clients habitués ou bizarres, me parle de ses serveuses, de l'exposition qui se termine dans un mois et-demi et me demande ce qu'il en est de mon côté. Je lui parle de mes collègues, de Dante, du patron, de l'heure du repas, des complexités du code sur lequel je travaille pour le prochain logiciel. Puis on enchaîne sur nos soirées respectives, même si elle a déballé une première fois son sac, elle a besoin d'extérioriser à nouveau sa rencontre avec l'aristo-boule comme elle l'a surnommé. On arrive devant l'immeuble où j'habite, je me gare et attrape le sac dans lequel se trouvent son manteau et les serviettes que je lui ai ramené. Elle prend son sac à main et attend que je la rejoigne avant de bouger. Comme souvent à cette heure tardive, et ce malgré la trombe d'eau tombée plus tôt, il y a une bande de jeunes squatteurs fumant de la drogue dans l'antre du hall. Elle se colle presque à moi, je lui prends la main et passe au milieu des squatteurs. Ils sont nombreux mais nous ignorent complètement, un simple bonsoir et les voilà repartis dans leurs discussions surprenantes ou banales selon qui parlent. On entre dans l'ascenseur, je tiens toujours sa main, elle m'interroge du regard et je lui explique qu'ils sont souvent là mais qu'ils n'ont rien de méchants. Devant la porte de mon appart je lâche sa main à regret et ouvre, je la laisse passer devant et lui dis que je vais aller lui débarrasser la salle de bain pour qu'elle puisse prendre un bain bien chaud. Elle pose le manteau que je lui avais prêté sur un dossier de chaise et défait ses chaussures à l'entrée, je lui file des chaussons et lui prépare des vêtements de rechange. Un débardeur, un pantalon off, un boxer qui j'espère lui ira et une veste au cas où elle aurait encore froid en sortant. Je lui dépose tout sur un meuble et lui dit que si elle le souhaite on pourra lancer une machine juste après son bain. Elle me remercie gênée, je l'informe que la porte ne ferme pas complètement mais que je ne passerais pas devant et qu'elle peut se délasser tranquillement. Elle me remercie, m'embrasse sur la joue, son regard brillant s'ancre au mien, je meurs d'envie de l'embrasser... Elle me sourit puis entre dans la pièce. Je retourne dans le salon, mets sa veste à sécher, ainsi que les serviettes et m'installe dans le canapé, je m'allume une clope et ferme les yeux. L'eau bruisse à chacun de ses mouvements, je l'entends soupirer de bien-être tandis qu'elle entre dans la baignoire. Je tire une longue taffe sur ma clope, je la vois nue dans l'eau, les jambes repliées vers sa poitrine, la tête appuyée sur ses genoux. Je l'entends remuer l'eau pour prendre le seul gel douche présent aux abords de la baignoire, l'ouvrir et verser le produit dans sa main... L'étaler, assise sur le rebord de la baignoire, ses mains sur sa poitrine, son ventre, ses cuisses, ses fesses... Le regard brillant, envieux...

Armin & Moi - Love Life Version. +18Où les histoires vivent. Découvrez maintenant