Chapitre 2 : La première fois

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De retour dans la chambre, mon petit escargot s'était complètement recroquevillé dans sa coquille. Je fis tomber la veste de mon costume pour être plus à l'aise. Je le posai sur le dossier de la chaise du bureau. Un coup d'œil rapide dans le miroir m'assura que le rendu était toujours suffisamment sexy pour la charmer. Aimait-elle mon physique ? Elle n'en avait rien dit. Mes clientes n'hésitaient généralement pas à détailler ce qu'elles aimaient chez moi.

Marissa se tenait au milieu de la chambre et elle semblait ne pas trop savoir quoi faire de son corps. S'assoir ? Rester debout ? Me regarder ? Me tourner le dos ? S'enfuir en courant ? Il me fallait la rappeler à moi avant que son stress n'ait raison d'elle.

— Tu as toujours peur de moi ? m'enquis-je.

— Non. Mais j'ai peur de ce que nous allons faire.

Redonnons-lui le contrôle.

— Tu peux encore faire marche arrière si c'est ce que tu veux.

Elle réfléchit plusieurs secondes avant de secouer la tête énergiquement. Je tentai de réprimer mon sourire face à son attitude.

— Comment m'as-tu sélectionné ? lui demandai-je pour continuer de détourner son attention, l'empêchant ainsi de trop penser.

Je m'avançai vers elle.

— Je ne sais pas, j'ai juste regardé tous les profils du site et je t'ai choisi.

— Pourquoi ton choix s'est-il arrêté sur moi ? Mon visage ?

Je m'arrêtai très près d'elle. Elle ne me déroba pas son regard.

— Oui. Mais c'est surtout ton texte qui m'a plu.

J'aurais dû me douter qu'elle allait dire ça.

— Il m'a rassuré, poursuivit-elle. Tout comme tu arrives à le faire maintenant. Tu es quelqu'un de très rassurant.

S'il y avait bien une chose que mes clientes ne m'avaient jamais dite, c'était celle-là.

— Est-ce que je t'attire ? la poussai-je à avouer son attraction évidente.

Gênée, elle baissa le regard, mais le releva rapidement.

— Oui, dit-elle dans un murmure.

Satisfait de la réponse, je lui souris. Je déposai mes mains sur ses hanches. Elle se recroquevilla légèrement.

— Toi aussi, tu m'attires.

— Vraiment ? se rouvrit-elle.

Elle me croyait sans en croire ses oreilles. Elle était décidément très mignonne.

Je baladai gentiment mes mains sur ses hanches et sa taille.

— J'aime beaucoup tes formes.

— J'ai de grosses fesses, me contredit-elle.

Je fis glisser mes mains sur ses fesses.

— Elles ont juste la bonne taille pour que j'aie quelque chose à quoi m'accrocher.

Je tentai de lui faire passer par mon regard toute l'envie de son corps que je pouvais avoir à cet instant. Mon petit soldat tressauta.

Bientôt, mon ami, bientôt.

J'agrippai ses fesses et l'attirai à moi. Je collai son corps au mien qui ne demandait que ça. Cela allait être facile ce soir. Pas besoin d'imaginer, pas besoin de fermer les yeux, pas besoin de se concentrer sur un fantasme, pas besoin de tromper son esprit. J'avais envie d'elle. Et en sortant de cette chambre, pour une fois, je ne me sentirai pas sale.

Escort boy ( en auto-édition )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant