Copine

Chapitre 31

ISÉE
vendredi, 23h02

- Mets du rouge a lèvre rouge, ça te va trop bien me dit Solène

- Mais non, mets du gloss râle Ambre qui se lisse les cheveux.

- Pas du tout, le gloss c'est pas pratique pour pécho réplique Adèle

- J'avoue.. premier bisou faut que ce soit parfait en plus rajoute Solène.

Je lève les yeux au ciel et prend finalement un rouge à lèvre nude pour m'en lettre sur les lèvres.

On sort en boîte, et Ambre a prévenu Simon, Giovanni et Elias alors il y a de fortes chances pour qu'ils nous rejoignent. Et voilà pourquoi les filles sont persuadées que je vais pécho ce soir.

Une fois prête, j'enfile mes chaussures et prend mon téléphone avant de quitter la chambre. Quand je traverse le couloir, j'entends la porte de la chambre de Mathieu se refermer et je fronce les sourcils quand je l'entends m'appeler.

- Isée.. attends.

Je me tourne vers lui et il se retrouve juste en face de moi.

- Oublie ce que je t'ai dit Mathieu. T'as raison, tu m'as rien promis, on a pas de compte à se rendre.

Je ne le laisse même pas répondre et descends les escaliers pour rejoindre tout le monde.

C'est bon, ça suffit de faire une fixette sur Mathieu. Si il veut pas de moi c'est pas grave, j'en trouverai d'autres.

Quand on arrive en boîte et que je vois Giovanni me faire signe au loin je ne peux pas m'empêcher de sourire.

- T'es de plus en plus belle toi, hein il dit en me faisant la bise

Je lui souris avant de faire la bise à Simon et Elias. En jetant un coup d'œil à mon groupe d'ami, je remarque qu'ils sont en compagnie de Cassandra et Elodie. Les deux filles de la dernière fois, et ça me conforte encore plus dans l'idée qu'il faut que j'arrête de souffrir pour Mathieu parce que lui en a rien à faire.

Après quelques verres, je commence vraiment à avoir chaud. Y'a vraiment beaucoup de monde, j'ai même du mal à respirer.

- Tu veux aller prendre l'air ? me demande Giovanni

J'acquiesce puis pose mon verre sur la table avant de prendre la main du brun qui m'emmène jusqu'à la sortie.

Une fois arrivée dehors, je respire enfin de l'air un peu plus frais, et ça fait du bien. Sans trop réfléchir, on marche vers le port de Saint-Tropez et je regarde mon téléphone quand je le sens vibrer.

De : Mathieu

- t ou ??

Je remet mon téléphone dans mon sac et Giovanni appuie son dos contre le mur, m'obligeant à m'arrêter moi aussi.

Timidement, je m'approche de lui tandis qu'il tire sur ma main. Quand nos visages se frôlent, je sens sa main sous mon oreille et je ferme les yeux quand ses lèvres entrent en contact avec les miennes.

Il est doux et j'avoue que c'est plutôt agréable, alors je me laisse faire quand il recommence à m'embrasser.

Mais quand je sens que le baiser devient un peu plus sérieux, je recule doucement ma tête.

- Ça va pas ? il demande les sourcils froncés.

Je m'en veux vraiment d'interrompre ce moment. Il est trop beau, et sa main continue de caresser ma nuque.

- J'aime trop être avec toi mais.. je crois que je suis un peu amoureuse d'un autre garçon et j'ai pas envie de me servir de toi comme pansement j'avoue

- Ah merde...

Je grimace quand je remarque qu'il ne s'attendait vraiment pas à ça. Mais il a l'air vraiment d'être un mec trop gentil, et je veux pas être celle qui lui brise le cœur.

- Tu m'en veux ?

- Pas du tout Isée, je peux pas t'en vouloir.. Au contraire, c'est cool que tu sois honnête avec moi.

J'acquiesce, gênée et il retire sa main de ma nuque.

- C'est le blond ? il demande en relevant la tête vers moi.

- De quoi ?

- Le blond avec la casquette qui me regardait mal.. c'est lui dont t'es un peu amoureuse ?

J'hoche la tête, coupable. J'en veux même à Mathieu d'avoir autant d'influence sur moi.
Je baisse mes yeux vers mes jambes et Giovanni prend mon menton dans sa main pour relever ma tête tandis qu'une larme coule sur ma joue.

- Même quand tu pleurs t'es belle.. comment c'est possible ca ?

Je souris en essuyant mes larmes. Je crois que l'alcool et la fatigue c'est un très mauvais mélange.

- T'es plus belle quand tu souris.

Je me mords la joue et je suis quasiment sûr que je rougis vu le sourire fier que me fait le brun.

- Je m'en fiche d'être ton pansement, si je peux te rendre heureuse en te faisant penser à autre chose.. moi ca m'va.