Copine

Chapitre 40

ISÉE
lundi, 23h02

En sortant de la douche, j'enfile ma nuisette avant de rejoindre Mathieu dans la chambre. Je lâche mes cheveux pour cacher mon cou mais de toutes façons mais chambre est plongée dans le noir alors ça devrait aller.

Mathieu a passé l'après-midi avec moi et il est juste allé prendre des affaires chez lui puis il est revenu chez moi pour dormir ici.

Quand j'arrive dans la chambre, mes lèvres s'étirent toute seule quand je remarque que Mathieu est assit en short de foot sur mon lit, torse-nu. Il est trop beau, je tombe un peu plus amoureuse à chaque fois que je le vois.

Quand il remarque ma présence, il pose son téléphone et tend ses bras pour que je vienne le rejoindre.

Sans trop hésiter, je m'approche de lui et place mes jambes entre ses cuisses écartées tandis qu'il passe ses mains sur mes fesses.

- Ça va mieux ?

J'hoche la tête et me penche pour l'embrasser. Je m'en lasserai jamais, c'est impossible, surtout quand il passe ses bras autour de mes cuisses pour me soulever et plaquer mon dos contre le lit.

Il relève ma nuisette pour souffler sur mon ventre et j'explose de rire quand je vois sa tête de bébé tout fier de ce qu'il vient de faire.

Mais quand je sens sa bouche quitter mon ventre et que je vois les sourcils du polonais se froncer en regardant mon cou, je perds bien vite mon sourire.

- C'est quoi ça ? il demande.

- De quoi ?

Je pose ma main sur l'endroit qu'il fixe et il fronce encore plus ses sourcils en se penchant.

- Isée, retire ta main là..

Il soupire et moi j'ai envie de mourir. Putain mais j'aurai pas pu remettre un sweat comme une conne.

- T'as des traces dans l'cou, c'est quoi ça ?

- Mais c'est rien, j'ai dû me gratter et voilà..

Le polonais me regarde dans les yeux, toujours les sourcils froncés et j'essaie de paraître le plus sûre de moi possible mais je sais qu'il sait que je mens.

- Isée.. tu m'prends pour un con ou quoi ?

Il se redresse pour allumer la lumière et se mettre debout face à moi qui m'assois au bout du lit. Il comprend rien, ça se voit sur son visage, je me déteste.

- Tu t'fous d'ma gueule t'es pas du tout malade en fait.. c'est quoi ces putains d'marques là ?

Bizarrement il est encore calme, et moi je sais pas quoi lui dire. Je sais que je dois lui dire la vérité mais je sais vraiment pas comment faire.

- Mais c'est rien, promis

- T'as des putains de bleus sur le cou et tu m'dis rien ? C'est quoi ton problème ?

Bon, là il commence à s'énerver. J'ai vraiment pas envie qu'on se dispute mais je sais que c'est de ma faute et que j'aurai pas du lui mentir. Mais j'arrivais vraiment pas à lui dire la vérité.

Le polonais s'accroupit en face de moi et prend mes mains tandis que je n'ose même plus le regarder dans mes yeux.

- Isée, j't'explique, t'es ma meuf. À partir de maintenant tes problèmes c'est aussi les miens, tu piges ? Maintenant dépêche toi de me dire qui t'as fait ça.