ce soir j'ai pleuré
la musique immortelle
pour absorber les objets trouvés dans mon corps en trous et en flou. en images murales et artistiques.ce soir j'ai dansé
sur un monde en lambeaux
celui qui connait l'absence de sillon sur les disques et la froideur des matins vides. ils abolissent le silence pour faire taire les maux indéfinis.ce soir j'ai crié
l'humain noir et sans destin
quand ma haine pour l'espèce de son nom ne fait qu'envahir mes pas glacés. je veux hurler son nom pour qu'il taise les insultes sur sa peau.ce soir j'ai brisé
les foules assommées
par le dessèchement des danses qui frappent le noir, par les sauts de gloire qui infiltrent nos baisers et par les inondations mortelles de flashs lumineux que la musique dicte tendrementce soir j'ai dévoré
l'envie frénétique de piétiner nos accords
ceux qui sombrent et qui aggressent violemment les astres dans leur lumière aveuglante. je veux sauter sur la foule qui blesse sans rancune mais maux torturés par le silence