monologue déglingué

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les corps s'affrontent.
l'ombre sur les murs
est limpide dans son flou abrasif.
on observe la lumière
celle qui s'échappe des verres cassés.
un arc-en-ciel siège sur le sol
il traverse le prisme de nos débris.
les morts hantent les esprits
comme les notes qui composent notre accord d'ébranlés.
certaines ont lâché les rennes
dans la tempête qui nous submerge.
une voix appelle ma peau.
elle hurle à en illuminer le noir.
elle hurle un soir gris.
elle crie un noir abrupte de baisers.
tu sais, ceux qui nous hantent violemment sans jamais nous lâcher.
mes saignements perlent sur l'été.
je regrette les beaux jours.
ceux qui vous font croire en la vie si fort qu'on en oublie nos entrailles déglinguées

un soir promis
j'irais pleurer sur ta tombe sans avoir à danser frénétiquement sur tes lumières mornes.

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