Day 2 - Ghost AU

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Autant dire que je suis totalement rassuré à propos de continuer la week, -au moins comme je le peux- juste grâce à ceux qui m'ont laissé des commentaires sur mon premier OS. Merci !
Bien que celui-ci ne soit pas... je ne saurai le décrire, si ce n'est angst ? Il est plutôt sombre. Non, je ne sais vraiment pas.

Comme hier, et sans doute pour le reste de mes publications, les avis sont les bienvenus.
Et comme hier et sans aucun doute, je ne passerai pas par ma bêta-lectrice. Donc à part mes relectures, pas de réelle correction, pardon d'avance pour toutes les coquilles. Et les problèmes de conjugaison. Je crois que j'ai du mal en ce moment.

Eh bien, tout est dit. Le texte est juste en-dessous, voilà.

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La sensation de liberté qui emplit Dazai, le temps de quelques jours, suivant son départ de Port Mafia, succédant à une euphorie de réussite et mêlée à la peine continue causée par la disparition de son meilleur ami, laissa bien trop vite sa place aux remords, et à la peur...

Le chagrin embuant son esprit, l'inquiétude pour son traître d'ami et, bien malgré lui, pour son partenaire colérique, s'y ajouta.

Le regret d'être parti sans un mot, sans doute porté disparu, comme nombre de ses propres victimes, mais la satisfaction de l'avoir fait en suivant le conseil, la dernière volonté d'Oda Sakunosuke...

Et ses victimes. Celles qu'il avait intimidées, torturées, exécutées, détruites de ses mains, par ses ordres. Elles revenaient, à lui, le hanter. Au cours de ses journées, de ses nuits. Les cauchemars effaçaient le peu de sommeil qu'il avait, étant, en permanence sur ses gardes.

Parfois, il revoyait, dans le noir, les visages de ces personnes, dont la fin, aussi soudaine que sanglante, n'était due qu'à leur rencontre avec lui.

D'autres, c'était ses amis, ceux qui menaient les recherches, au début, pour le retrouver, ses cadets, qui n'avaient rien à faire dans un milieu aussi meurtrier... Il les voyait tomber, les uns après les autres et, bien que sachant ce qu'il en était vraiment, qu'il ne s'agissait que de songes, cela le tuait à petit feu.

La culpabilité emplissait ses journées, rendant ces suites de levers et couchers de soleil, invivables.
Et il le méritait.

C'est cette pensée qui l'aidait à tenir le coup lorsqu'il croisait Nakahara Chūya dans les rues de leur ville, causant cette vive douleur dans sa poitrine alors qu'il éclipsait sa présence. C'est cette pensée qui le poussait à accepter chaque échec de ses tentatives suicidaires, le monde qu'il dérangeait tant de son existence ne désirant pas encore laisser son calvaire prendre fin.

Pour toutes les vies qu'il avait gâchées, il méritait bien ce supplice, peu importe qu'il tente de se racheter en arrêtant des criminels ou en sauvant d'autres vies... Oui, il le pensait sincèrement, il le méritait.

Cette idée ne le quittait pas. Cette constante, dans sa tête, atténuait ses souffrances. Oui, elle les atténuait. Jusqu'à ce qu'un jour, avant une autre de ses tentatives pour mettre un terme à sa vie, qu'il savait vaine sans pour autant en stopper la moindre, il aille sur la tombe de la première personne qu'il avait défait en duo avec cette limace rouquine de qualification lilliputienne.

Et qu'il découvre cet homme, dos à lui et semblant contempler l'étendue bleue, assis sur cette stèle récente, installée à côté de celle qu'il comptait visiter. Le mouvement de recul qu'il ne put réprimer ne sembla pas alerter l'autre personne présente.

Cette personne, source de nombreux regrets, qui, actuellement, l'ignorait. Et la douleur familière qui le déchirait à chaque fois qu'il voyait cet être, se fit immédiatement sentir. Alors il choisit de l'étudier, se refusant à le déranger.

Soukoku Week 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant