Day 5 - Mythology AU

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J'y aurais pensé avant, il aurait pu aller pour Ghost AU.
Celui-ci, j'en suis fier. Pour l'instant c'est mon préféré. Beaucoup plus que celui de demain. Qui est entièrement écrit. Dans ma tête.

P'tites explications vite fait.
- La plupart des références sont faites à l'époque Sengoku, période de guerres civiles et précédant la chute du shogunat (gouvernement de l'époque).
- Le daimyō est la personne qui 'dirige' une province, et qui, souvent, a accompli de multiples hauts faits -de guerre- pour recevoir ce poste.
En résumé, des seigneurs de guerre.
- Un Shinigami ne tue pas, il ne fait que récupérer les âmes pour les emmener dans l'au-delà.
- Je me suis aussi inspiré de l'Hidarugami, âme abandonnée qui affame les voyageurs en les étreignant au point de les empêcher de marcher, mais puisque ce que j'ai pu trouver dessus est trop trouble et que je ne me fie pas qu'à wiki, je n'ai fait que de le réécrire comme je le voulais.

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Un esprit errant dans une immense forêt. Qui conduisait les voyageurs à se perdre pour mourir dans la solitude. C'était ce à quoi était réduit Nakahara Chūya, fils adoptif d'un daimyō d'une province du sud, bien que défunt depuis lors, et, sur son ordre, émissaire envoyé pour négocier une alliance avec un seigneur voisin.

De son vivant, le jeune homme était autant connu pour son côté belliqueux, comme nombre de fils de nobles dans cette guerre, que pour ses talents pour les arts, ensembles, hérités de sa respectée préceptrice. Elle lui manquait.
Elle aussi avait dû quitter ce monde, maintenant...

Cependant, toutes ses prédispositions à la survie ne l'avaient sauvé dans la situation qu'avait connu son groupe des décennies plus tôt. Les assassins qui les avaient attaqués étaient bien trop nombreux, trop entraînés, pour qu'ils aient la moindre chance.

Et pourtant, l'un de ses amis lui avait permis de partir, décidant que sa mission était plus importante que sa vie. Comme il lui en avait voulu.

En plus d'avoir perdu ses plus proches amis, ses frères d'armes, par la traîtrise d'un seul, qui avait donné leur route à un opposant de son père, il se trouvait seul dans un labyrinthe naturel, traqué par une suite d'individus assoiffés de reconnaissance pour leur travail. Et accessoirement, de sang.

Cette condition l'aurait, habituellement, rempli d'une rage meurtrière, une poussée d'adrénaline le poussant à se focaliser sur l'idée d'abattre chacun de ses poursuivants. Mais ce sentiment de deuil, qui aurait pu l'encourager, ne faisait que l'enfoncer. La trahison l'avait ruiné. Et pourquoi, puisque le félon était le premier tombé ?

Sa mort à lui fut lente et douloureuse. Et des plus déshonorantes. Il était mort de faim, peut-être de chagrin ?
A voir son squelette reposant entre les racines d'un arbre, que personne n'avait retrouvé, il ne ressentait plus que de l'indignation.

C'était pour cette raison qu'il rôdait le long des chemins sinuant à travers les êtres silvestres centenaires, entrainant avec lui, un par un, les visiteurs qui en venaient à traverser sa maison. Sa prison.

Il se savait injuste, il n'était pas de leur ressort de réparer les dégâts que cette attaque avait infligé à son cœur.
Il détruirait bien les descendants de celui qui les avait piégé mais les rumeurs qu'il perçut, à l'orée des bois après sa mort, lui apprirent que c'était chose faite.

Son père faisait toujours du bon travail question vengeance. Et sa petite sœur adorée s'en donnait à cœur joie pour l'y aider.
Ce jour fut le seul où il sentit, au fond de lui, la satisfaction poindre. Le sourire qui s'était esquissé sur son visage,
à peine visible du fait de sa capuche, avait terrorisé les trois intrus qu'il avait égarés.

Soukoku Week 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant