Day 7 - Partners in Crime

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I'm a little late~ -il est moins tard qu'hier, c'est déjà ça...

Je ne suis pas excessivement fier de celui-là, je dirais que ça passe.
Un peu de fluff après ce que j'ai écrit les deux derniers jours~ D'ailleurs, m'en voulez pas, ce ship et ces prompts étaient obligés de finir comme ça. Dans ma tête.

Alors, oui, j'ai encore martyrisé Mori, vous devez savoir que j'adore l'incruster un peu partout. Surtout pour lui jeter des trucs à la figure.

Aussi, j'ai massacré toutes autres les fins avec mes nda donc on va tout dire ici. Day 8 - Free Day et puisque j'imagine ça comme pour les thèmes précédents, il y a de forts risques d'importantes et dangereuses dérivations -parce que, oui, c'est pas écrit.

Enfin, bonne lecture ~

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Sous la lumière pâle de l'indulgent astre lunaire, la demeure semblait paisible et le sifflement qui coupa le calme de la nuit ne fut perçu. Ainsi, dans l'ombre de ses murs, deux discrètes silhouettes se glissèrent à l'extérieur. Leur présence aurait pu être remarquée si l'explosion derrière elles n'en avait pas détourné la moindre attention.

Et les flammes vinrent effacer la lueur douce qui nimbait les alentours par un impétueux embrasement longeant les habitations, leurs hôtes interdits devant l'incendie, deux inconnus quittant la zone sans considérer la résidence dévorée par le feu.

L'un fixant ses yeux sur l'asphalte devant ses pieds, ses poings serrés, impassible, l'autre plongé dans ses pensées, ailleurs, ses idées centrées sur son complice. Il finit par s'arrêter, se tournant à demi pour observer la propriété embrasée parmi ses paires.

Le plus petit jeta un coup d'œil par-dessus son épaule, haussant un sourcil face à l'air absent du mafieux.

- Tu as hésité, fit-il en réponse, son regard se perdant dans le ciel. Avec la petite.

- Qu'est-ce que tu racontes, foutu suicidaire, cingla-t-il, faisant volte-face.

- Tu as hésité avant de l'endormir.

- Je suis pas sourd, pas besoin de répéter. Et j'n'ai pas hésité.

- Bien sûr que si. Sinon ce ne serait pas Chūya qui l'aurait déposée dans le jardin. Tu ne voulais pas la laisser mourir, hm ? Tu sais qu'elle souffrira plus en étant orpheline que-

Un grondement le fit taire et il n'osa pas poursuivre en discernant le léger craquèlement des pas de l'adolescent sur le bitume en continuant son chemin sans lui. Il se contenta de le rattraper en quelques enjambées, posant sa main sur son épaule, faisant disparaitre le halo rougeoyant retraçant son profil.

Un coup de pied lui fut envoyé, la pression qu'il sentit en se repliant le fit frissonner, comprenant que ce n'était pas passé loin.

- Hey, Chibi, il faut que tu te détendes !

- Mais ferme-là ! On a fini, t'es pas censé aller te jeter d'un pont, toi, pendant que je rentre ? Ça nous évitera de partager la chambre, c'est pas c'que t'avais prévu ?! Déjà qu'une journée à Osaka avec toi c'est pas un cadeau, il fallait qu'il n'y ait qu'une seule foutue chambre...

- Oh, si, si, c'est sur le trajet. J'en ai vu un beau en venant ici alors je t'accompagne ! Et arrête de te plaindre, tu ne le penses pas.

Les mains gantées du manipulateur de gravité vinrent masser ses tempes, essayant de chasser la fatigue autant que le mal de tête.

- Je te jure, si tu te casses pas à ce moment-là, je t'y balance moi-même.

- Oui, oui, ok, calme-toi, j'ai compris.

Son rictus surpassant l'arrogance même fit grimacer le rouquin, qui s'en éloigna de quelques pas, le laissant ricaner dans son coin.

Le reste de l'heure fut passée à suivre le chemin inverse à leur venue, croisant à un quelconque moment la route des secours appelés peu après la déflagration, gagnant un commentaire acerbe de Dazai qui n'ouvrit plus la bouche après une nouvelle insulte de son double en retour.

Un suicide raté plus tard et une énième engueulade avec pour résultat un maquereau et une limace trempés, avec quantité de regards perplexes -ils sortaient, après tout, d'un plongeon improvisé en pleine ville-, le duo gagna l'hôtel, épuisé de s'être encore battu. Chacun passa par la salle de bain avant que le brun ne s'affale sur son lit, Chūya somnolant à moitié, le nez dans son oreiller, la lumière éteinte et un rayon de lune filtrant dans la pièce.

- Tu n'as pas désobéi à Mori-san en sauvant la fille, souffla soudain le suicidaire. Il a ordonné le décès accidentel des parents mais n'a pas parlé d'elle. Si le gaz n'était pas entré en contact avec la flamme aussi tôt, elle serait morte asphyxiée, tu lui as évité d'horribles souffrances.

- Parce que tu prétends comprendre le boss, maintenant ? Et qu'est-ce qui fait croire que ça me dérange ?

- Non, je dis juste qu'il aurait précisé l'assassinat de la famille entière s'il l'avait voulu. Ici, c'était juste les informateurs qu'il fallait abattre. On a fait notre travail, c'est tout.

Le soupir agacé qui lui répondit le fit sourire, regardant distraitement son colocataire enfouir sa tête sous l'oreiller pour essayer de le faire taire.

- Si ça se trouve, c'est parce que c'est une gamine, avec les tendances qu'il a...

- Mais tais-toi ! C'est pas possible d'être aussi dérangé ! N'essaie même plus d'évoquer cette idée !

- Toujours de mauvaise humeur quand t'es fatigué, toi. Ça veut dire que tu es en permanence fatigué.

- Dazai. Je veux dormir. Silence. Fais pareil.

Le jeune homme s'allongea de tout son long sur le matelas, examinant le paysage qu'il pouvait entrapercevoir à travers les rideaux.

- Mori-san voulait qu'on soit coéquipiers. Il a fait de nous des frères dans le crime, qu'il ne s'attende pas à ce que l'on prenne des décisions différentes durant ceux-ci.

Un vague geste de la main lui indiqua que Nakahara l'avait entendu avant qu'il ne s'endorme.
Ils étaient partenaires dans leurs erreurs et leurs crimes.

Soukoku Week 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant