Day 4 - Pets

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C'est férié alors autant dire que je vais passer la journée à écrire en écoutant de la musique pour inciter l'Inspiration à me rendre visite. Planning parfait.

Reprenons. Cette fois, je ne sais absolument pas ce qu'il s'est passé. C'est clairement parti en vrille, sans doute à partir du moment même où j'ai envisagé de faire ce thème.
Ne jugez pas cette idée, c'était ça, ou Mori qui s'occupait de nos chers membres de Port Mafia changés en animaux. Et je ne me souviens pas comment j'avais même prévu de tourner ça en soukoku.

Enjoy the fluff ~

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A de nombreuses reprises, Dazai Osamu s'était fait la réflexion que sa limace de partenaire, adorée, n'en doutez pas, avait un comportement étrangement animal. Ce n'était pas si important mais ça l'intriguait. Rien à voir avec le gastéropode qu'il utilisait si souvent pour le désigner.

Lui qui avait les chiens en horreur, il retrouvait certains de leurs traits de caractère chez son double, ne trouvant d'autre animal pour les comparer, quand celui-ci les abhorre autant, même plus, que lui.

Quelques ressemblances mineures, sa tendance à grogner en permanence, la plus amusante à ses yeux. Bien qu'il lui arrive de feuler aussi. Seulement avec lui.

La première fois, simplement, à son entrée définitive dans la mafia. Lorsque, trahi, paralysé, il s'était reculé comme il le pouvait contre la roche à sa vue. Mais il n'avait cessé de gronder dans l'idée de protéger ses camarades. Son dernier geste pour eux.

Il l'avait trouvé impressionnant, blessé comme ça, par leur faute, mais prêt à se battre pour les sauver, pour cette fois.

Son indéfectible loyauté, point capital, lorsqu'il était en confiance, faisait partie intégrante de ces similitudes. Il était rare qu'il désobéisse, hormis dans les cas où cela concernait la vie de ses subordonnés.
Un chef de meute, en somme. Les loups étaient, après tout, autant canins que l'étaient les chiens. Juste indomptés.

Et son entêtement. Fichu entêtement. Ce qui avait retardé le jour de leur mise en couple de plusieurs mois. Ce n'était absolument pas de sa faute à lui. Il n'y avait pas de preuve. En fait il n'y en avait pas besoin. Présentement, il dérivait. Et là n'était pas le sujet.

Un ronronnement l'interrompit. Voilà qu'il démentait tout ce qui lui avait traversé l'esprit pendant ces précédentes petites minutes, en un instant, cet ange de petite taille. Pour réponse, ses doigts se mirent à nouveau en mouvement, se faufilant entre les mèches rousses qui tombaient sur sa nuque.

La pensée fugace que son compagnon avait entièrement relâché sa vigilance, un homme de leur milieu ne laissant jamais sciemment quelqu'un accéder à un tel point faible, le fit grimacer.
Il voulait penser à autre chose.

Et de nouveaux fredonnements le détachèrent de cette idée alors qu'il caressait avec légèreté l'épiderme frissonnante de ses épaules, qui se raidirent lorsque le jeune adulte allongé en travers de ses cuisses s'étira.

Un sourire attendri, sur lequel le couple s'entendrait pour le qualifier de niais, éclaira son visage alors qu'il reprenait ses massages, Chūya sommeillait en ronronnant de façon claire, gardant ses yeux mi-clos. Il ne tarderait pas à s'endormir.

– Chū... tu devrais aller te coucher...

Moi aussi apparemment, constata-t-il en étouffant un bâillement silencieux, suivi d'un ricanement lointain du rouquin, qui se blottit davantage contre lui.

Le fracas soudain d'un verre posé jusque-là posé en équilibre sur l'accoudoir du canapé, tombant sur le parquet et s'y brisant joyeusement, les fit harmonieusement sursauter, chacun dos à l'autre, le somnolent crachant presque en recherchant ce qui avait rompu ce moment de douceur dont il ne pouvait que rarement profiter.
Manquant le regard pétillant d'amusement de son amour, qui faisait un énième parallèle avec les félins. Oubliés, les canidés.

Le brun enroula sa taille de ses bras dépourvus des bandes qui les lui recouvrait habituellement, l'emprisonnant dans une étreinte tendre. Son rictus égayé par ses digressions, il fondit à la seconde où son petit-ami lui retourna son excès d'affection.

Le duo partit sans se préoccuper plus de ça des morceaux du verre à pied éparpillés à l'autre bout de la pièce, trop fatigué pour y prêter le moindre effort de nettoyage. Il était vide de toute façon.

En plongeant son nez dans le cou de son coéquipier, celui-ci dormant déjà, il se fit une réflexion qui l'aurait fait ricaner, Chūya le dévisageant avec horreur s'il l'avait même perçue, s'il en avait eu la force, ensommeillé qu'il était.

Son Chū était définitivement un chat. Sauvage, trop gracieux, trop instinctif pour être ainsi enfermé. Oui, un petit chat sauvage particulièrement territorial. Plus rien à voir avec un chien. Les chiens, sont domestiqués.
Nakahara Chūya, lui, pouvait être apprivoisé, pas plus.

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Hum... Alors ? Si vous le trouvez vraiment bizarre, dîtes-vous que c'est du point de vue de Dazai et qu'il avait envie de dormir, ok ? Son cerveau était temporairement ralenti.
Petite note, mes comparaisons ne sont absolument pas voulues désobligeantes ! Ça s'est construit tout seul, c'est tout !

Soukoku Week 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant