Hier était le dernier jour de cour et le départ chez mes grands-parents était prévu pour demain. Robin avait insisté pour me voir aujourd'hui et s'assurer que j'allais bien. C'est vrai que j'étais un peu fragile depuis le départ d'Eva. En y repensant mes yeux s'humidifièrent, Robin le remarqua et me pris dans ses bras.
- Qu'est ce qu'il y a princesse ?
- J'en ai marre pleurnichais-je.
Il rafermi sa prise autour de ma taille et embrassa mon front et planta son regard dans le mien, m'incitant à parler. Je laissais mes larmes rouler sur mes joues.
- J'ai l'impression de perdre toute les personnes chère à mes yeux. Je dois être maudite !
- Arrete de dire ça !
- Non c'est vrai ! Anissa et Eva qui s'en vont, Emma et Alexandrine qui s'éloignent ! Et mon père qui...
- Ton père ? Me coupa-t-il.
Je ne lui avais jamais parlé de mon père. Il avait rencontré ma mère plusieurs fois quand il venait à la maison, mais jamais il ne m'avais posé de question sur lui.
- Tu ne m'en à jamais parlé continu-t-il. Dis moi pourquoi ?
- Il-il nous a abandonné moi et ma mère. J'avais environs 7ans. J'ai mis du temps à m'en remettre mais ça va mieux... Tu comprends pourquoi je dis que je suis maudite !
- On perd des êtres chères toute au long de notre vie et on se demande si elle a un sens. Puis on rencontre des personnes qui donne un sens à notre vie.
Je baissa la tête, méditant ces paroles. Je ne savais pas qu'il s'improviser poète comme ça. Il sourit et ajouta:
- Et moi je suis la personne qui donne un sens à ta vie !
- Narcissique va ! Rigolais-je.
- Je sais dit-il en ressortant son fameux sourire qui me fait fondre.
- Tu vas me manquer chuchotais-je.
- Ca va te faire du bien de revoir ta famille, te ressourcer.
- Sûrement.
Il releva mon visage et déposa ses lèvres aux miennes. Les siennes avaient un goût de caramel sûrement dû aux pop corn que nous avions mangé un peu avant. Mon coeur s'accelèra quand il glissa sa langue dans ma bouche, ma respiration eût des ratées. Je glissa mes mains derrière son cou et me colla un peu plus à lui. Nos langues tournaient ensemble, elle étaient aussi collées que nous. La porte s'ouvrit et je bondis de surprise, me décollant de Robin qui ria aux éclats devant mon sursaut. Je ria à mon tour alors que la sillhouette de ma mère se dessinait dans l'encadrement de la porte. Elle sourit et dis bonjour à Robin.
- Vous avez fait quoi aujourd'hui ? Demanda-t-elle.
- On a regardé un film d'horreur à Robin. Dailleurs il faut que tu le regardes !
- Tu veux me tromatiser ? Rigola-t-elle.
Robin ria.
- Aussi peureuse l'une que l'autre dit-il.
- Et te moques pas le menaçais-je.
- C'est très tentant mais je dois y aller. Au revoir Joël !
- Au revoir Robin dit ma mère.
- Je t'accompagne dis-je.
Je l'accopagna à la porte et lui dis au revoir avec un petit bisou sur la joue.
