Tristesse : État affectif pénible et durable, envahissement de la conscience par une douleur morale qui empêche de se réjouir du reste.
Chagrin : Qui est d'un caractère triste, morose.
Lorsqu'il avait écrit ce poème, pour elle, pour sa muse, il en pensait pas devoir faire face à la dure réalité de l'amour cruel. Elle avait apprécié l'écrit, c'était ce qui, au début, suffisait à le rendre heureux. Mais il s'était rendu compte, bien trop vite pour son jeune âge, que le sourire d'une fille ne suffisait pas à faire le bonheur. Elle avait apprécié son écrit, certes, mais elle ignorait qu'il était de lui. Pauvre petit Ben Hanscom. Lorsqu'il remarqua qu'elle n'était pas amoureuse de lui, mais de Bill, Ben se rendit compte qu'il n'avait aucune chance avec elle. Beverly aimait ses textes mais elle pensait qu'ils étaient d'un autre garçon. La vie peut parfois être injuste. La vie s'était acharnée sur ce pauvre petit garçon. Il était catalogué comme "le nouveau" à l'école, comme "l'ami des hamburger" à cause de son surpoids. Le ringard parce qu'il s'intéressait à l'histoire de la ville et qu'il passait ses vacances à la bibliothèque plutôt que de sortir jouer dehors avec des amis ou faire du vélo, comme les enfants de son âge. La vie était cruelle avec le petit Ben qui n'avait pourtant rien demandé.
Ce jour là, il attendait Beverly qui lui avait promis de passer le voir chez lui avant d'aller rejoindre les autres à la salle d'arcade. Histoire de faire un peu de propre, casque sur les oreilles et musique à fond, il rangeait un peu le bazar de sa chambre. Il trémoussait un peu son arrière train grassouillet tout en passant le balais. Il avait en tête de tout lui dire, que le poème qu'elle aimait tant était de lui, qu'il en avait écrit tant d'autre pour elle. C'était son but de l'après-midi, lui avouer ses sentiments, chose pas facile pour ce garçon trop souvent blottit dans les bras réconfortant de sa timidité. Une première pierre vint frapper sa fenêtre, mais il n'entendit pas le choc de cette dernière. Une seconde fois, un projectile fut lancé et cette fois-ci, il l'avait entendu. Casque autour du coup, le garçon vint ouvrir sa fenêtre avant d'en recevoir une troisième dans le front.
"AIE !! Beverly !"
"Ahah ! Désolée Ben ! J'avais pas entendu que ta fenêtre s'était ouverte ! Je peux monter ?"
"J'ai une sonnette aussi sinon ... je viens t'ouvrir !"
Ni une, ni deux, Ben descendit les escaliers en cavalant comme une gazelle pour aller ouvrir à sa belle rousse qui attendait sagement devant la porte, les mains dans son dos. Elle avait hâte de lire les poèmes du garçon. Elle lui sourit alors grandement avant de lui coller un baiser sur le front. Il lui rendit son sourire et la laissa entrer. Le garçon la laissa passer devant lui pour pouvoir fermer la porte derrière elle. Montant les escaliers, la musique dans le casque de Ben continuait de tourner, elle pouvait entendre que la musique du garçon était assez forte dans son casque. Poussant la porte de sa chambre, Ben laissa entrer la rouquine qui avait toujours la même expression d'admiration et de découverte dans le regard. Sans demander la permission, Beverly était allée s'asseoir sur le lit, les jambes d'abord dans le vide avant de retirer ses bottines pour croiser les jambes sous ses fesses.
"Tu as changé ta déco' ?"
"Non ? Enfin, si un peu mais pas grand chose ..."
Avait-il répondu timidement et avec une pointe de maladresse. Frottant ses mains, il ferma la porte de sa chambre pour éviter le questionnement incessant de sa mère sur la présence d'une fille. "C'est ta petite amie ?" lui aurait-elle sans doute demandé avec une telle indiscrétion que même l'invitée se serait sentie gênée. "Tu sais tu peux laisser ta porte ouverte mais ne faites pas trop de bruit !" aurait-elle avec certitude renchéri. Tentant de ne plus penser à tout cela, "le nouveau" commença à chercher le pourquoi de la visite de Beverly, ses poèmes. Ils les cachaient un peu de partout dans sa chambre, sous son oreiller, sous son matelas, dans ses sous-vêtements et plus étonnement dans le tiroir de son bureau, comme quoi, parfois la simplicité reste la meilleure des cachettes.
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Une couleur, une émotion || IT Fanfiction [NaNoWriMo Novembre 2019]
Fanfic"Chapitre 4 - Jaune Joie : Émotion agréable et profonde, sentiment exaltant ressenti par toute la conscience. Sérénité : État d'une personne qui n'est ni agitée ni énervée." "["Whoa c'est comme nous ici." "Comment ça ?" "Vieux, moche et touj...