𝕲𝖆𝖓𝖌𝖘𝖙𝖆 ࿐ 𝑘.𝑦𝑠 ᵃᵗᵉᵉᶻ

- 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝟔𝕺 - 𝕮𝖔𝖓𝖙𝖗𝖔̂𝖑𝖊 -

➤ O8 avril, 14HOO
Commissariat de Séoul

━On a déjà ratissé la ville de fond en comble et aucune trace d'eux, vous pensez franchement que cela servirait à quelque chose ?

Fit le supérieur des deux inspecteurs d'une voix autoritaire, les bras croisés contre sa poitrine le tout en les fixant avec une sorte de mépris. Il faut dire qu'avec l'accumulation honteuse de tous leurs échecs il n'était plus vraiment fière de leur travail, et n'hésitait pas à le leur montrer d'ailleurs. Ce qui donnait un énième coup de massue dans la motivation et le morale des deux jeunes hommes qui se donnaient pourtant à fond, désormais assez désespérés qu'aucun de leur plan ne les conduise à une réussite.

L'évasion de Suji et maintenant il y avait l'incendie du quartier général du gang, un incendie dont ils savaient bien que l'unique auteur était bien les AteeZ et seulement eux. Non seulement ils avaient perdu toutes opportunités d'en apprendre plus sur eux à cause de tous leurs biens partis en fumée et devenus inexploitables, mais en plus cela signifiait qu'ils n'avaient trouvé qu'une simple planque. Et non pas leur quartier général comme ils le pensaient. Car si c'était le cas, le gang auraient sans doute cherchés à récupérer du matériel avant de tout brûler. Le fait que tout ce soit passé aussi subitement voulait bien dire que le gros de leur base ne se trouvait pas ici, mais bien dans un endroit qu'ils ne connaissaient toujours pas. Même après deux ans.

En bref, ils n'étaient pas plus avancés qu'avant. Même pas du tout.
La population montrait de plus en plus leur mécontentement, insistant sans arrêt sur le fait que d'avoir des meurtriers en pleine liberté qui pourraient être n'importe où et faire n'importe quoi à tout moment était inacceptable. La confiance des citoyens, qui est pourtant si importante pour les hautes autorités du pays, était entrain de disparaître petit à petit. Sans que le commissariat central de Séoul puisse faire quoi que ce soit pour y remédier, puisqu'ils avaient déjà tout essayer. Cependant, les deux inspecteurs ne perdent pas totalement espoir et continuent de travailler corps et âme pour enfin parvenir à leur bute. Bien que cela soit difficile et leur demande absolument tout leur temps libre.

JungWoo━Il ne serait pas illogique qu'ils essayent de se faire petit afin de se faire oublier, en quelque sorte.

Yukhei━Nous avons remarqué aucune activité depuis l'incendie du bâtiment, ce qui correspond à cette hypothèse.

Leur patron soupire longuement, avant de tourner les talons pour quitter le bureau du coréen.

━Faîtes ce que vous voulez, on n'est plus à ça près maintenant.

Puis il s'en alla en claquant la porte, emportant avec lui le malaise et la pression que sa présence avait apportés. Les deux garçons soupirent à leur tour, plus que soûlés de son comportement et de ses remarques inutiles. Cela les désespérait de l'entendre se plaindre à longueur de journée dès qu'il s'agit de leur travail, alors que lui ne fait même pas la moitier de ce qu'eux font.

Yukhei━"On est plus à ça prêt" tss, mais qu'est-ce qu'il ose dire ce porc encore...

JungWoo━L'écoute pas, quand il te parle contente toi d'hocher la tête. Ses interventions ne servent à rien de toute façon, il reprit après une courte pause, On le fait quand même notre contrôle ?

Yukhei━Bien sûr, même coincer des personnes qui entretiennent un rapport avec les AteeZ nous serait très utile.

Le coréen acquiesce puis se revêtit rapidement de son équipement avant de partir prévenir quelques agents, ceux qui ont été choisi plus ou moins au hasard pour les accompagner dans leur opération. À savoir contrôler les véhicules d'une rue bien précise, très souvent emprunté par le gang comme ils ont pu le remarquer sur les quelques caméras non piratées de la ville. Avec un peu de chance ils espéraient tomber sur l'un des membres, toute foie ils préféraient ne pas trop espérer au risque que cela soit un énième échec.

Un instant plus tard ils étaient tous fin prêt et se dirigent donc au lieu du contrôle, à dix minutes seulement du commissariat. Une fois sur place l'équipement est installée et la route raccourcie afin qu'aucune personne plus ou moins suspecte ne file entre les mailles du filet. Forcément, certains conducteurs commencent à se plaindre des bouchons que leur dispositif créé. Le contrôle commence, et chaque véhiculey sont contraints, sans execption. Une heure plus tard toujours rien, si ce n'est deux ou trois hommes arrêtés pour transports de drogues, a priori qui n'ont rien à voir avec le dealer Jung WooYoung.

Ce n'est qu'après cette première heure que l'inspecteur chinois remarqua quelque chose d'anormal, plus loin devant eux encore. Un van noir aux vitres teintées qui selon lui ressortait plus que les autres véhicules, bien que ce ne soit pas ci rare d'en voir. Il se mit alors à le fixer, oubliant quelque peu de s'occuper des automobiles arrêtées à leur niveau, puis écarquille les yeux après avoir vu les deux portes du devant s'ouvrir soudainement et rapidement. Avant qu'un homme et une femme en sortent précipitamment, tout deux vêtus de couleurs sombres dont les visages sont cachés par des casquettes, des masques et des lunettes de soleil.

Cela aurait presque pu ne pas être suspect, seulement s'ils ne marchaient pas aussi rapidement dans le sens opposé à eux. Et si leur véhicule continuait d'avancer au lieu    d'être à l'arrêt, signifiant que plus personne n'était à l'intérieur. Il fallut quelques secondes à l'inspecteur Wong pour comprendre que ces personnes là étaient bien celles qu'ils cherchaient, celles qui actuellement cherche à fuire sans se faire remarquer. JungWoo, qui avait trouvé le  comportement de son ami étrange, n'eut nul le temps d'en placer une que Yukhei était déjà parti en courant dans leur direction.

Cela ne faisait aucun doute, la jeune femme était bien Kang Suji, accompagnée d'un des membres du gang pour le moment inconnu. Faute de ne pas voir son visage. Une cinquantaine de mètres les séparait, mais Yukhei ne comptait pas s'en arrêter là et les laisser filer.
Chaque opportunité devait être prise,
il ne fallait pas lâcher l'affaire.
Il n'en avait pas le droit.

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