The tree of our live - Tome 1

Chapitre 5

Je plisse ma tenue et m'avance vers lui en trainant mon sac à roulette derrière moi. J'étais fière de ma tenue pour le coup, un petit top blanc sous un pull court et cintré en cachemire blanc également, une jupe patineuse noire et des converses blanches montantes. On peut s'attendre à ce que ce ne soit pas très agréable d'être en jupe à un concert mais honnêtement avec un petit short en-dessous c'est plus que pratique. Moins de coup de chaleur, plus d'aisance dans mes mouvements et puis de toute façon, je suis vite essoufflée donc je ne bouge pas trop. C'est bien pour ça que je ne suis pas allée en première ligne de la fosse. Alors que nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres, je m'arrête, inquiète de ce qu'il va se passer par la suite. Il s'arrête à son tour, me fixe. Notre course s'est stoppée et un blanc pesant se fait ressentir. Je ne sais pas trop quoi faire. Ses frères arrivent à leurs tours essoufflés. Je fixe Nick, intriguée, perdue. Il est beau, les cheveux mouillés vêtu d'un simple tee-shirt gris et d'un blue-jean avec des converses usées. Il s'est douché très rapidement. Est-ce parce qu'il était pressé de me retrouver ? Je peux sentir l'odeur de son gel douche atteindre mes narines. C'est exquis. J'espère que je n'ai pas trop transpiré. C'est une pensée absurde. Et puis j'ai fait le concert sans mon pull, seulement dans mon petit débardeur à fine bretelle. Je me rassure. Ça va le faire. Après un regard vers ses frères, Nick fonce vers moi le sourire aux lèvres et je me retrouve bloquée dans l'étau de ses bras, contre un mur chaud et dur. Je suis en sécurité.

"Enfin je te retrouve Anna !" Dit-il en américain en enfouissant sa tête dans mes cheveux et en resserrant son étreinte autour de moi.

Alors j'imite son geste. Je ne sais pas quoi dire. Je me sens juste bien ici. Je me sens enfin en sécurité et sereine. J'inspire son odeur espérant pouvoir m'en souvenir éternellement.

"Si tu savais depuis quand je te cherche. J'étais si inquiet, je me suis imaginé le pire." Rajoute alors mon chanteur.

"Je vais bien" Réussis-je à dire.

Je me rends compte que je suis à bout de souffle, l'étreinte de Nick me serre beaucoup trop. Je manque d'oxygène. J'ai besoin de me libérer mais je suis incapable de me séparer de la quiétude des bras de cet américain.

"Nick arrête, elle devient bleue, tu vas lui faire mal !" S'écrie alors son grand frère Joe.

Nick me libère en me gardant contre lui. Ses frères que je vois par-dessus l'épaule du beau brun, me fixent inquiets et intrigués. Je dois avoir encore les lèvres bleues par le manque d'oxygène constant que vit mon corps. L'ambiance devient pesante, plus personne n'ose parler. J'ai l'impression, au vu des regards perdus autour de nous, que seuls Nicholas et moi-même sommes au courant. Aurait-il gardé lui aussi ses souvenirs rien que pour lui ? Que savent ses frères sur moi ?

"Alors c'est elle Anna hein ?" Finit par dire le plus âgé des frères.

A contre cœur je m'éloigne de Nick afin de pouvoir me présenter auprès de sa famille. Peut-être que finalement ils connaissent plus de choses que ce que j'ai pu raconter aux filles ou à mon psy. Nick me fixe avec beaucoup d'intensité, je ne serais réellement dire ce que c'est, cela ressemble étrangement à de la fierté ou de l'adoration... Je ne serais trop bien dire ce que je vois dans ses yeux mais ça me plaît.

"Oui c'est à elle que je dois ma vie. C'est ma sauveuse. C'est mon Anna !" Déclare de façon très solennelle Nick.

Mon Anna... Ces mots résonnent encore dans mon crâne. J'adore les entendre. Je suis enfin la Anna de quelqu'un et surtout Son Anna à lui. Ça me convient plutôt bien. Je suis encore dans cette adorable réflexion, sur mon nuage quand je sens qu'on me serre contre un corps. L'odeur est différente, moins musquée. Je réalise alors que ce n'est plus Nick que j'ai contre moi. Instinctivement je ressens ma prise contre ce corps. L'étreinte est beaucoup plus courte et moins puissante que la précédente. Mais elle reste d'une pureté sans égale. Je me décale alors pour observer Joe Jonas, au bord des larmes.