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Vous connaissez surement tous ces histoires à l'eau de rose ou une personne douce pure et innocente tombe amoureuse d'une personne représentant tout son contraire. L'impureté et la perversion de toute l'humanité réunie en une seule personne. Le blanc le plus pure face au noir des plus sombre. C'est un peu comment je me sens face à elle.
Je n'ai jamais été ce genre de garçon, celui qui tombe amoureux, celui qui est romantique, qui embrasse sous la branche de gui. Non, moi je fais partie de ces mecs qui pioche à droite à gauche, profite des plaisirs sans penser ni construire de lendemain. La vie est bien plus simple comme cela.
Du moins elle l'était jusqu'à ce que je la rencontre elle, un ange tombé du ciel, un ange que j'ai le besoin vital de pervertir. Elle ne me voie pas, mais moi si, je sais tout d'elle. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas amoureux, non loin de là. Elle m'obsède, hante et nuit, se révèle être le fruit de mes fantasmes inassouvis.
Elle est la petite nouvelle, ce petit ange studieux qui a emménagé dans l'immeuble d'en face. Son père est avocat, sa mère est chef d'entreprise. Tous catholique et pratiquant. Ce sont des étrangers, venu cherché un cadre de vie tout autre ici à Séoul. Ou surement fuir une quelconque menace pour leur fille adorée.
J'en ai bien évidemment conscience, je ne suis pas le seul à avoir eu envie de la pervertir. De lui montrer la vie, la vraie. Comment profiter de la jeunesse sans limite. Or une chose est sure, je réussirais. Ce n'est pas la première, mais ce n'est pas un trophée pour moi, elle est différente. Bien plus que ces petites pucelles que j'ai rencontrées avant elle.
J'ai bien l'impression que sous ce visage d'ange se cache une véritable tigresse, qui n'attends qu'une chose : qu'on la libère. Et moi je serais celui qui le fera, je révèlerai sa véritable nature.
Ce matin-là, comme chaque lundi, elle se levais tôt. Enfilais une chemise bleue assez ample, qu'elle rentrait dans un pantalon taille haute blanc. Elle attachait ses cheveux bruns en une queue de cheval haute avec un petit nœud sur l'élastique. Plaçait ses lunettes sur le bout de son nez, prenais ses affaires et descendais.
Et moi je faisais de même, je suivais sa routine, tout en profitant de la vue agréable que m'offrait chaque fenêtre de mon appartement. Nous étions dans la même université, elle en lettre, moi en art. Quand elle trainait un peu plus que d'habitude, je prenais avec joie un de mes nombreux carnet à dessin pour y imprimer chaque trait de son visage.
Nous faisons le même trajet, aller et retour, les mêmes horaires. Je m'étais surpris à travailler en même temps qu'elle. Moi qui d'habitude ne faisais rien, j'avais réussi à remonter mes notes. Elle me donnait envie de travailler, envie de devenir meilleur mais aussi d'être pire.
Ce soir, j'avais prévu de tester la nouvelle boîte de nuit qui venait d'ouvrir à Hongdae avec ma petite bande d'ami. Encore un soir ou je devrais là laisser. Mais il fallait que je sorte de temps en temps, pour me vider l'esprit et me changer les idées, ne plus penser à elle le temps d'une soirée. Même si cela s'avérait impossible.
Une fois habillé et coiffé, je rejoignais mes amis, elle lisait sur son lit. Je n'oubliais pas de prendre quelque photo avant de partir. J'adorais quand elle faisait ça, dos contre son lit, jambe en l'air contre le mur, cheveux détaché et mine concentré sur un livre des plus ennuyeux pour moi, des plus passionnant pour elle.
La boîte de nuit était éclairée de néon violet, du nom de « Purple », elle diffusait les son tendance du moment, beaucoup de jeune s'y retrouvait. Le bar était plutôt grand, équipée de différent lampadaire, réputée pour des cocktails des plus exotique. La boîte attirait beaucoup car elle appartenait au célèbre groupe de Kpop Bts, la fierté du pays. Ils s'y produisaient de temps en temps, ainsi que d'autre groupe tout aussi connu. Ce soir il joue la chanson Beautiful, crée spécialement pour la nouvelle campagne de pub de Lotte Duty Free.
En rejoignant mes amis, je me fais bousculer par une fille, celle-ci lâche un petit merci avant de s'échapper. Or son parfum me rappellait quelque chose, je l'ai déjà vu quelque part. En remontant ces pas je ne la trouve plus. Je retourne donc sur la piste jusqu'à ce qu'une main se glisse sur ma hanche. Je regarde derrière moi rien. Je continue de danser pendant une bonne heure, sans non plus trop boire pour profiter un maximum. Aucune trace de la brune mais à de nombreuse reprise j'ai senti une personne me frôler. Faisant grimper ma tension plus que nécessaire, et à chaque fois personne n'était derrière moi.
Je sens une nouvelle caresse remontant le long de mon dos, laissant un frisson parcourir mon corps, et un chuchotement à l'oreille « retrouve moi ». Plus aucun doute c'est la fille de tout à l'heure, cette voie, je pourrais la reconnaitre entre mille. Je m'éloigne de la piste et me lance à sa recherche. Je la voie qui s'échappe à travers une porte à l'autre bout de la pièce.
Je la suis, monte plusieurs marches, arrivé en haut je me retrouve dans un couloir éclairé de plusieurs bougies. Laissant une faible lumière, suffisante pour se repérer. Elle continue de monter, arrivé sur le toît, je la vois, elle est contre la rambarde et observe la ville.
Je m'empresse de la rejoindre mais quelqu'un me frappe l'arrière de la tête et je m'écroule. Je me réveille quelque heure plus tard, dans une chambre qui n'est pas la mienne. Je jette un œil à ma gauche et la vois elle.
Céline
La jeune brune que je cherche depuis plusieurs heure n'est autre que ma voisine, l'objet de mon obsession. Or ce n'est pas l'ange que je vois mais la tigresse. Appuyée contre le mur les bras croisés, elle porte une robe rouge plutôt moulante qui laisse voir ses jolies courbes de femmes. Suffisamment pour les reconnaitre mais sans en dévoiler trop. Elle a les cheveux détaché et ondulée, plus de lunette. J'ai en face de moi la vrai Céline qui me dévore du regard. J'en ressens déjà les effets en bas.
Elle s'approche de moi, s'installe à califourchon sur mes jambes, suffisamment proche pour que je ressente son souffle chaud caresser mes lèvres. Mes mains trouvent automatiquement leurs places sur ses hanches. Sans la quitter du regard elle se rapproche, et chuchote à mon oreille.
« Je te vois, tout comme tu me vois. Cette nuit, toi et moi, pour toujours »
Puis ces lèvres rejoignent les miennes pour débuter une nuit que je n'oublierai jamais.
