SAD

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1940

La France a été envahie, la France n'existe plus. Les Allemands nous ont envahit, c'est la guerre, c'est la fin. Sous ordre du colonel nous devons déserter, rentrer à la base et attendre les instructions. Une fois le message réceptionné, nous partons de notre cachette et suivons le caporal pour rentrer à la base

Pour arriver plus vite, nous décidons de passer par la forêt. Habituellement nous évitons de passer par ici car la nuit ma forêt nous permet de nous cacher, certes, mais nous ne voyons pas ce qu'il s'y cache. Or, notre survie est en jeux donc la question ne se pose pas. De plus nos voitures ont été détruite, donc impossible d'y aller par la route.

Une fois arrivé devant celle-ci je voie un panneau "défense d'entrer, zone dangereuse" je n'y prête pas plus attention pensant qu'un des habitants à placer ce panneau pour s'approprier le territoire. 

Grossière erreur

Nous courrons toujours, le plus loin possible, pour échapper à l'ennemi. Un de nos camarades tombe et se blesse. Etant celui qui ferme la course, je l'aide à se relever en passant son bras autour de mon épaule tout en trottinant. Son poids me ralentit mais ils est hors de question que j'ai un mort de plus sur la conscience. J'entends toujours nos ennemis, ils se rapprochent, je décide de prendre un autre chemin afin de s'éloigner du groupe. Espérant que cela les ralentira. 

Je saisi la lampe torche et la donne à mon camarade pour qu'il puisse éclairer le chemin. Nous n'entendons plus les voix mais nous entendons toujours des pas. Nous courrons encore une bonne dizaine de minutes avant d'apercevoir une maison au loin. De là où nous sommes, on peut voir à qu'elle point la forêt est dense. Or d'après le caporal, elle nous permettrai d'atteindre la base en quelque heure. Alors que la vue qui s'offre a moi montre qu'il ne faudrait au moins une journée rien que pour en sortir

Sachant que je n'ai ni boussole ni vivre, vu que mon coeur est passé au dessus de ma raison. En sauvant mon camarade, je commence déjà à le regretter. Mais maintenant je n'ai pas le choix, vu sa blessure il vaudrait mieux que l'on dorme ici cette nuit. 

Suivant la lumière de la bâtisse à travers la pénombre, je remarque que nous sommes seuls. En effet je n'entends plus les soldats, ennemi ou ami. Ma diversion à du marcher, mais pour combien de temps ?

La maison est relativement petite, servant surement d'abri pour les chasseurs plutôt que de domicile fixe. La lumière accrochée au porche provenait d'une lampe à huile, pensant que le lieu était habité, je toque à la porte. Un coup, deux puis trois, aucune réponse. Je me décide donc à entrer, la cheminé est allumée, je pose mon camarade sur un fauteuil et monte à l'étage pour fouiller la maison.

Personne

Il y a une chambre en haut ainsi que des toilettes. En arrivant dans la chambre, je vois un lit simple et une sorte de statue des plus étrange. Une croix de bois sur laquelle repose une peau de cerf encore intacte, elle a surement du être empaillé. La bête se tient droite, presque supérieur et si elle n'était pas morte je pourrais penser qu'elle me tue du regard en ce moment même.

En redescendant je fouille les placards de la cuisine, c'est-à-dire une table, une chaise, une gasinière et une petite commode. J'y trouve de l'eau et du pain rassît, le pain est plutôt mangeable, signe que l'habitant est venu il y a peu. Je partage la nourriture avec mon coéquipier et lui laisse la chambre du haut pour qu'il puisse mieux se reposer à cause de sa blessure. Avant de dormir j'observe ma montre, seul chose qui me reste de ma famille que j'ai dû abandonner pour aller me battre pour mon pays. A l'heure d'aujourd'hui je ne sais s'ils sont encore vivants. Notre correspondance s'est arrêtée il y a une centaine de jour. C'est un miracle que la montre fonctionne encore. 

4h01

Je me réveille en sursaut à cause d'un cri, il est si puissant que toute la forêt doit l'entendre. Je me précipite à l'étage et entre dans la chambre. J'y trouve mon camarade, les veines ouvertes, pendue à la statue, je m'approche de son cou pour prendre son pouls. Il est mort. Il a dû se suicider avec la lame de rasoir dans sa main, pensant que s'en était fini car nous avions perdu...

Cependant, cela n'explique pas que son corps soit pendue à la statue. Qui en y réfléchissant bien est plutôt effrayante, j'ai l'impression que son regard à changer de direction. Comme si elle avait bougé. Je décide de continuer ma route, le soleil ne va pas tarder à se lever et je prendrais moins de risque. Puis avec ce que je viens de voir je doute que je retrouve le sommeil. Voyons le côté positif , je serais plus vite à la base. 

Je prends une allure rapide sans courir pour ne pas m'épuiser et garder  mes forces pour pouvoir faire face à un éventuel danger. J'ai toujours la bouteille avec moi, mais il faudrait que je trouve un point d'eau pour me rafraichir. les chaleurs du mois de Mai commence à se faire ressentir. 

Après plusieurs heures de marche je trouve un petit ruisseau, j'en profite pour remplir ma bouteille et me mouiller le visage quand j'entends un bruit. Un craquement non loin, puis un rugissement. Si puissant que j'en ai des frissons. Sans me poser plus de questions je cours dans le sens inverse, la bête me poursuit. Pendant plusieurs minutes, je cours sans me retourner, entendant toujours la bête derrière moi. Je m'arrête quelque seconde pour reprendre mon souffle et la dernière chose que je vois est la même statue que celle de la maison. Se tenant fièrement devant moi avant que je m'écroule après avoir reçu un coup a la tête. 

Je me réveille quelque heures plus tard, le soleil se couche. Je me retourne les mains et les pieds attacher sur une croix de bois. Tel un crucifié, n'arrivant pas à me détacher je relève la tête. Devant moi se tient un village, plutôt petit et pauvre d'après l'accoutrement de ses habitants. Devant moi se tient deux rangés, une à droite et une à gauche. Derrière moi aussi. Un homme à l'allure d'un fou se poste devant moi et commence à réciter une phrase en latin de son livre en agitant une croix bruler devant moi. Je cri, me débat pensant que l'homme veut me bruler vif. 

 je m'arrête bien vite en entendant à nouveau un rugissement, tous les habitants courent se cacher dans leurs maisons. je sens la bête s'approcher, elle est tellement proche que je peux sentir son souffle sur mes épaules nu. 

Puis elle me contourne et s'agenouille devant moi. D'ici je peux voir qu'elle a une tête de cerfs et un corps d'ours, elle est très grande. Une fois avoir prononcé une phrase de sa voix grave en latin la bête se relève. Je peux désormais voir ses yeux aussi brulant que le feu. La bête me souris, se lèche les babines et déploient ses ailes. Elles sont si petites que je ne les aies même pas remarquées. 

La bête décroche La Croix sur laquelle je suis attaché, me sers dans ses bras et s'envole. Une fois arrivé en haut de la colline elle me dépose dans ce qui ressemble à un nid d'oiseau géant. Dans lequel repose ses petits qui au son de mon corps touchant le sol se jette sur moi et me dévore. 

FIN 

𝐷𝐴𝑅𝐾 - 𝑟𝑒𝑐𝑒𝑢𝑖𝑙 𝑑'𝑜𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant