Once Upon a Time Cassandre et Roche

Cold Room

Mais comment ils en étaient arrivés là ? Enfermés dans la chambre froide du casino d'Annecy à 1h du matin. Vêtus seulement d'un caraco en dentelle et d'une veste pour Cassandre et d'un smoking pour Roche.

Leur infiltration sous couverture avait mal tourné au moment où la suspecte qui était la responsable de la sécurité du casino, les avait entraîné dans le bureau du directeur afin de leur montrer une soi-disant vidéo de surveillance. Pascal et Florence l'avait suivi sans se méfier. Arrivés dans le couloir menant aux bureaux, elle sortit une arme, les obligeant à déposer leur propre arme ainsi que leur téléphone. Puis elle les mena dans un dédale interminable de couloirs, jusqu'à la chambre froide. Lorsqu'elle eut refermé, les laissant seuls, enfermés dans cette pièce, Florence se jeta sur la porte, la frappant des deux poings. Elle parcourut la pièce du regard et tenta désespérément de trouver un moyen de sortir rapidement de cet endroit. Derrière elle, le capitaine Roche était d'un calme déconcertant.

« Non non non et non ! C'est hors de question que l'on passe la nuit enfermés là-dedans, il y a forcément un moyen de sortir. Aidez-moi au lieu de rester planter là ! » vociféra Cassandre.

« Commissaire calmez-vous, il n'y a aucune issue et vous le savez aussi bien que moi. »

Elle s'agitait dans tous les sens, appuyant de toutes ses forces sur la barre d'ouverture de la porte, bloquée de l'extérieur, puis retournant vers le fond où une grille d'aération était située. Elle grimpa sur une caisse afin d'atteindre la grille et poussa un soupir d'exaspération en voyant que celle-ci ne céderait pas sous ses attaques. Elle se laissa retomber, assise sur cette caisse et pris sa tête entre ses mains en grognant. Pascal s'approcha doucement d'elle mais n'osa pas dire un mot, la laissant se calmer quelques instants. Le répit fut de courte durée. Elle se leva et commença à faire les cents pas dans la pièce afin de se réchauffer. Exaspéré, Pascal l'attrapa par le bras lorsqu'elle passa près de lui.

« Arrêtez de vous agiter dans tous les sens, ça ne sert à rien, vous allez avoir chaud deux minutes et encore plus froid après. Gardez plutôt votre chaleur corporelle. »

Pour accentuer ses paroles, il passa ses bras autour de ses épaules et tenta de la rapprocher de lui. Elle le repoussa d'une main puissante sur son torse.

« Lâchez-moi, s'il vous plaît. »

Elle se retourna, dos à lui, cachant les quelques larmes qui menaçaient de couler sur ses joues et frotta vigoureusement ses bras avec ses mains. De son côté, Pascal resta les bras ballants au milieu de la pièce, il ne s'attendait pas à ce qu'elle le repousse si violemment. Il baissa la tête et la laissa ruminer dans son coin.

« Qu'est-ce que j'ai fait pour en arriver là ? Depuis que je suis à Annecy il m'arrive que des emmerdes. Quand je suis pas bloquée dans un igloo en pleine tempête de neige, c'est mon fils qui est bloqué dans un téléphérique ou mon ex-mari qui est accusé de meurtre. Et maintenant ça ! Mourir de froid dans une chambre froide, y a mieux comme mort vous trouvez pas ?

Il ne répondit pas, toujours surpris par sa réaction. Elle reprit :

« Et chaque fois qu'il m'arrive une emmerde, vous êtes dans l'histoire. Vous portez la poisse Pascal. »

Cette fois-ci, il releva la tête et lui répondit sèchement :

« Ah ben merci c'est agréable à entendre. »

Elle regretta immédiatement ses paroles et voyant le regard triste du capitaine, elle voulut s'excuser mais n'eut pas la force de réfléchir à ce qu'elle allait dire. À la place, elle retourna s'asseoir sur la caisse près de la grille d'aération. Elle remonta ses genoux contre elle et enfouie son visage dedans, gardant ainsi un maximum de chaleur. Pascal resta immobile encore quelques secondes puis décida lui aussi d'aller s'asseoir, de l'autre côté de la pièce. Le sentant bouger, elle releva la tête et le regarda s'installer sur une caisse de champagne, resserrant sa veste sur lui.