- Désolé, excusez-moi ! Fis-je en jouant des coudes pour passer à travers la foule de gens amassée ici et là. Si mon réveil à vapeur avait fonctionné correctement ce matin, je n'en serait pas là. Sortant enfin de la manifestation des personnes souhaitant le départ des populations les plus pauvres de la Cité, je soufflais un bon coup avant de reprendre mon chemin en trottinant légèrement, avant de jeter un coup à ma montre dorée accrochée par une chaine à mon veston.
- 9h38 ?! M'exclamais-je en recommençant à courir vers le quartier commerçant.
J'arrivais enfin dans la boutique aux étagères remplies de fioles d'huile d'herbes et de flacons contenant des brins de plantes différentes. Ma boutique, après tous. Après avoir tourné la petite pancarte indiquant que mon magasin était ouvert, je m'attaquais au rangement et aux comptes, qui allaient fort bien ma foi. Il n'y avait que moi et un autre homme qui étaient herboristes, et encore, non pas pour me vanter mais mes produits étaient de meilleure qualité. Alors que j'étais en train de ranger du miel ainsi que de la camomille à leurs place, les bruits de la cloche à vent m'alertèrent que quelqu'un venait de passer la porte du magasin. Allant en souriant vers l'accueil, je remarqua une jeune femme suivie de près de son fils, qui semblait assez fatigué et malade. D'après leurs habits, je put déjà déterminer leur classe sociale, qui n'était malheureusement pas bien élevée.
- Bien le bonjour ! En quoi puis-je vous aider ? Demandais-je rapidement en souriant. La jeune femme sursauta, ne m'ayant sûrement pas entendu arriver.
- Je recherche des herbes pouvant soigner un rhume assez aggravé... Fit elle en regardant son enfant d'un air inquiet.
- Bien sur ! Je vais vous donner du thym, qu'il faudra infuser dans de l'eau chaude. Attention à ne pas vous brûler avec, tous de même. J'allais donc chercher la fameuse herbe qui se trouvait dans un sachet puis revint vers la famille.
- Et voilà ! Cela vous fera 3.50 Secs. Dis-je en posant le sachet sur le comptoir. La jeune femme me regarda d'un air dépité puis dit d'un ton penaud.
- Pouvez vous me faire crédit ? Je vous le paierai, mais pour l'instant je n'ai pas d'argent...
Pendant qu'elle finissait sa phrase, je remarqua deux hommes au haut de forme noir, et aux costumes ornés de joaillerie. En voyant leur insigne sur leur torse, je me crispai légèrement en sachant qu'ils allaient entrer dans la boutique à tous moment et voir l'enfant malade. Je mis le paquet dans les mains de la bonne femme et lui sourit, voulant être rassurante.
- Tenez, c'est offert. Il vaut mieux que vous partiez, à présent, si vous ne voulez pas d'ennuis.
Elle me regarda avant de détourner la tête pour apercevoir les deux hommes à son tour, et, saisissant son fils d'une main, elle me lança un dernier regard sympathisant avant de tourner le dos et de sortir pour laisser entrer les Lices. En les observant, je pus reconnaitre le premier venu. Il était grand, large d'épaule, avec des yeux verts et blond vénitien. Je devais l'avoir croisé une ou deux fois dans la rue, sûrement. Quant au deuxième, blond, les cheveux courts avec une mèche rangé sur le côté gauche et des iris océan, je ne l'avais jamais vu, fort heureusement pour moi. Disons qu'ils n'étaient pas mon genre de fréquentation.
- Bonjour ! En quoi puis-je vous aider ?
- C'est une invitation au bal annuel du monarque. Vous êtes priée d'y être. Fit il en me tendant une lettre au sceau doré, symbole de la royauté. Je la pris de ses mains avant de demander, en levant un sourcil.
- Pourquoi moi ? Je ne fais pas partie de l'aristocratie. Et puis, vue cette invitation, je suppose que nous n'avons pas le choix d'y être. Je me trompe ?
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SkyCity
ParanormalCamille Oliver, jeune femme habitant une des 10 SkyCity, la Cité Royale d'Ardoise, vit aisément avec son activité d'herboriste. Cependant, la situation sociale dans sa Cité commence à dégénérer de plus en plus, créant des conflits que Camille ne pe...