SkyCity

• 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒 : 𝐋𝐢𝐞𝐧𝐬 •

<Pourquoi voudrais-tu l'envoyer dans la Lice ? Azur est parfaitement bien ici...>

<Trop rêveuse, trop libre...>

<Bon officier...>

<Je pars...>

La porte claquant contre le métal me sortit de mes pensées, et je tournais la tête vers l'officier qui venait d'entrer. Il se dirigea silencieusement de l'autre côté de la table vierge, et s'installa sur la chaise en me regardant.

- J'aurais espéré te recroiser dans d'autres circonstances, Camille, me lança mon frère, un petit sourire en coin.

- J'aurais espéré ne jamais te revoir pour ma part. Mais, à ce que je vois, tu es devenu sergent. Félicitations, Mère est fière de toi, je suppose, répondais-je d'un ton sec.

- Plus qu'elle ne l'est de toi.

Je le foudroya du regard, ce qui le fit sourire moqueusement.

- Enfin, nous sommes ici pour une autre raison. Que faisais-tu avec cet homme ?

- Pourquoi devrais-je te répondre ?

- Je te conseille de le faire, si tu ne veux pas avoir de problèmes, me menaça-t-il.

- Les problèmes, j'en ai eu dès que tu es née, répondais-je sans me démonter.

La porte derrière moi s'ouvrit de nouveau, et mon frère, après s'être retenu de me répondre une réplique cinglante, se leva de sa place assise avant de faire le salut militaire.

- J'espère que vous avez finis votre petite réunion familiale, sergent Miller, déclara le Lice. Je jetais un regard noir à Azur puis me contentais de fixer le mur en face de moi pour ne pas à avoir à affronter un autre Lice. C'est qu'ils commençaient à me fatiguer, à force. Je n'avais pas dormi de la nuit en restant assise là, dans ce bureau lugubre.

- Ce n'en étais pas vraiment une, mon caporal. Mais, vu la situation d'hier, il vaudrait mieux la garder ici avec son amie pour qu'elles parlent. Elles doivent forcément savoir quelque chose.

À présent mon regard était posé sur le caporal, qui, à ma grande surprise, n'était autre que le blond d'Alice. Si elle avait su son grade, peut-être qu'ils étaient proches. En tous cas, ça n'allait pas être lui qui allait me sortir du pétrin.

- Je sais que vous avez des liens compliqués avec votre sœur, mais ce n'est pas une raison valable.

Le caporal me dévisagea un instant d'un regard froid, puis repassa à Azur :

- Vous pouvez vous retirer, sergent. J'ai encore quelques questions à poser à notre invitée, ordonna-t-il.

Je souris en voyant l'air dépité de mon frère, qui me lança un regard noir avant de partir. Le caporal vint prendre sa place en face de moi, et étala quelques photos dont, je pus le reconnaitre, une de l'homme d'hier soir, et à ma grande surprise, une de Natasha aussi.

- Connaissez-vous ces personnes ? Me dit-il en me détaillant attentivement. Je jetais un rapide coup d'œil, l'air de rien, avant de prononcer :