Réalité VS Fiction

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Bonjour chères lectrices et lecteurs,

Désolée, ceci n'est pas un chapitre, mais un aparté !

Je vous ai raconté précédemment que cette histoire est en partie tirée de mon histoire personnelle. Ça fait un moment que j'avais l'idée en tête, je voulais le garder pour la fin du tome 1, mais comme ça n'est pas pour tout de suite... J'avais envie de vous faire un parallèle entre la réalité et la fiction, vous dévoiler comment j'ai utilisé les vrais évènements pour construire l'histoire. Pour ne pas vous perturber je vais utiliser les noms des personnages.

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Le premier souvenir que j'ai de Jules c'est vers 10 ans. Nos mères se sont croisées au supermarché et se sont mises à discuter. J'en garde un souvenir désagréable parce qu'il ne m'a pas adressé la parole et me regardait d'un air méfiant. Parce que j'étais une fille ou ma tête ne lui revenait pas ? Allez savoir.

Mon deuxième souvenir de lui c'est durant les années collège. Pendant une année scolaire le trajet de mon bus avait été modifié et passait dans son village. Comme c'était le dernier de la tournée, il restait rarement des places libres. Jules était déjà grand, imposant, il ne souriait jamais, ne parlait pas et s'asseyait à la première place libre qu'il trouvait, qu'il y ait quelqu'un à côté ou pas, sans demander l'avis à qui que ce soit. Je ne sais pas pourquoi je craignais qu'il s'asseye à côté de moi, parce qu'il paraissait hautain et méchant. Une seule fois c'est tombé sur moi, nous nous sommes royalement ignorés.

Ensuite il y a eu cette fois où il était chez « la nouvelle », qui venait d'emménager dans mon village. Je la connaissais, on était dans la même classe en primaire, puis on s'est perdus de vue en rentrant dans des collèges différents. En se promenant avec mes deux copines, on est passé au bout de sa rue et elle discutait avec deux mecs assis sur leurs motos devant chez elle (Baptiste et Jules). Du haut de mes 13-14 ans je me suis moquée, j'ai dit qu'ils étaient moches, la honte de traîner avec eux, puisqu'ils n'allaient pas dans mon collège. En réalité j'étais affreusement jalouse parce que je n'avais aucun succès avec les garçons en général, j'avais les boules que deux mecs soient là pour elle.

J'ai fait les maïs pour la première fois en fin de troisième à 14 ans, chez Jules puisque nos parents se connaissaient, avec ma copine Zoé et une autre amie. J'ai fait connaissance avec un gars plus âgé, je pensais que je lui plaisais, mais il ne s'est jamais rien passé. J'ai pris soin d'ignorer Jules qui avait toujours l'air aussi sûr de lui et prétentieux. Cette année-là il m'a adressé la parole une seule fois : « Qu'est-ce que t'as à me regarder, toi, avec tes lentilles ? » avant de s'engouffrer dans le champ pour aller embrasser sa copine. J'en étais littéralement restée scotchée. Sur le coup, je me demandais ce que sa copine pouvait bien lui trouver. Cette réflexion m'a agacé, autant qu'intrigué pendant des semaines. Et je ne l'ai jamais oublié.

Cette année-là, j'ai eu affaire à Jules par la suite, mais sans qu'il ne s'adresse directement à moi. Je l'ai entendu dire à Baptiste en sortant d'un champ « Alors, avec Alix ? » et les deux garçons me regardaient. Sur le coup, j'ai pensé que j'étais parano. Seulement à la fin de la journée de travail, vu que je mets mille ans à me préparer sur mon scooter, mes copines étaient parties et j'étais seule. C'est là que Baptiste s'est approché sur sa moto et m'a demandé si je me doutais de quelque chose. J'ai compris que je n'avais pas rêvé, ils avaient bien parlé de moi. Il m'a dit qu'il me trouvait jolie et m'a demandé si je voulais sortir avec lui. J'en étais estomaqué, ça ne m'était jamais arrivé, en 4 années de collège, à peine deux garçons c'étaient intéressés à moi. Il m'a demandé si j'avais des vues sur le beau gosse de la bande qui venait de rentrer de vacances, Esteban, puisqu'il avait cru m'entendre parler de lui. J'avais bien parlé d'une personne ayant le même prénom, mais c'était quelqu'un d'autre. En réalité je n'avais même pas remarqué le fameux Esteban. Baptiste est reparti en me disant « qui ne tente rien à rien », son odeur de chewing gum à la fraise, son sourire d'une sincérité désarmante. Il ne paraissait pas particulièrement déçu, il avait tenté sa chance.

Alix 1 - Le mystère @Crush (HACHETTE ROMANS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant