couvrir des pages d'encre pour raconter la seule courbe de tes yeux
écrire mille chansons d'amour sur une simple mèche de tes cheveux
fracasser mon crâne au moindre souvenir de ta voix,
mais quand ton âme et ton corps entiers seront mêlés à mes lignes
quand il n'y aura plus une note à jouer,
plus les moindres lèvres à embrasser et plus la moindre nuque dans laquelle plonger mes dents,
quand ta silhouette jettera son ombre sur le plus simple de mes mots,
il ne me restera plus rien à dire
plus rien à écrire frénétiquement sur des pages chiffonnées au beau milieu des insomnies
et l'espoir me prend, fou, incongru,
que tu quittes enfin mes vers -
et ma tête.