̴ Chapitre 4 ̴

296 58 159
                                    

Les Terres d'Intravia, Royaume d'Ittoros, Mines du Crépuscule 

Les Terres d'Intravia, Royaume d'Ittoros, Mines du Crépuscule 

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le soir venait de tomber sur les Mines du Crépuscule. Les hommes qui n'étaient pas de garde se regroupaient autour des feux de camp afin de manger. En cette saison, la nuit était encore douce, mais cela n'allait pas durer. D'ici à deux semaines, le mois d'Irastile allait commencer et avec lui arriveraient les chaleurs estivales et les nuits étouffantes.

Drig se dirigea vers la tente centrale, celle du Seigneur Leizar. Cet homme, si on pouvait le qualifier de tel, lui donnait de terribles sueurs. II était apparu voici huit mois et avait rapidement recruté des maraudeurs, des exclus, ainsi, petit à petit, son armée s'était étoffée. Il avait prophétisé l'arrivée d'un âge nouveau, où les terres ne seraient plus gouvernées par ces hommes et leur dieu Aarin.

Il avait annoncé le début d'un nouvel ordre dirigé par son Maître et Seigneur, Egamor. D'aucuns l'avaient vu ou n'en avaient jamais entendu parler. Mais on savait également peu de chose du seigneur Leizar, sauf... qu'il était un puissant Sorcier venu d'un autre pays.
Un pays qui se situait au-delà de la Grande Mer. Au début, évidemment, certains s'étaient montrés très sceptiques. La sorcellerie n'était que des contes de bonnes femmes utilisés par le Grand Temple pour asseoir sa domination, et au-delà de la Grande Mer c'était l'Abysse, la fin du monde, rien d'autre n'existait.

Mais le Seigneur Leizar avait su, très rapidement, faire taire et convaincre ceux qui mettaient en doute sa parole. Aucun mot n'était assez fort pour décrire la souffrance et l'horreur subies par ces pauvres types, lorsqu'il les avait tués, par sorcellerie. Depuis, tous les hommes suivaient ses ordres sans broncher. Il était plutôt caractériel, et ne se gênait pas pour passer ses nerfs sur les guerriers à la moindre contrariété.

Drig arriva devant la tente du Seigneur Leizar et se figea. Il allait se racler la gorge pour signaler sa présence lorsque le Sorcier lui ordonna d'entrer. Drig ignorait comment Leizar faisait continuellement savoir où il se trouvait, mais cela reposait sur la sorcellerie, sans aucun doute.

« Seigneur, j'ai procédé selon vos désirs, les paysans capturés dans le village de Larton ont rejoint les autres esclaves dans les mines.


— Bien, as-tu rappelé à tous les hommes de vérifier chaque cadavre d'adolescent avant d'avoir quitté ce village ?


— Oui, Seigneur, ils savent qu'ils doivent vous avertir si l'un d'eux porte une marque étrange au niveau de la poitrine. Seigneur, puis-je vous poser une question ? »

Leizar retira son heaume et son armure, qu'il déposa sur la table, et se tourna vers son second. Dans ses yeux brillait une profonde lueur noire, qui semblait aspirer l'âme de ceux qui y plongeaient le regard. Cela donnait l'impression de se noyer dans un océan de haine et de douleur. Drig baissa alors immédiatement les yeux et fixa le sol.

« Je t'écoute.


— Pourquoi ne sommes-nous pas restés à Larton, nous tenions le village et je ne comprends pas l'intérêt d'avoir laissé fuir ces hommes à Martisart...


— Drig ! Pauvre Drig, décidément tu ne resteras qu'un bandit de grand chemin, la stratégie de la conquête t'est finalement inaccessible.


— Je... Je suis désolé, Seigneur, balbutia Drig, regrettant soudain son élan de curiosité.


— Selon toi, qu'ont fait les villageois de Martisart et les survivants de Larton ?


— Ils... Ils ont dû prévenir le Grand Temple.


— Oui, et alors, que vont faire ces insectes ? »

La prophétie des 12 Royaumes [Tome1](Édité)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant